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Jeux Olympiques et politique, dictature et profits : faillite morale et démission des gardiens

Publie le dimanche 13 avril 2008 par Open-Publishing
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Lorsqu’il admet de nouveaux membres, le CIO, Comité International Olympique, les reçoit lors d’une cérémonie au cours de laquelle ceux-ci s’engagent à remplir leurs obligations en prêtant le serment suivant :

« Admis à l’honneur de faire partie du Comité International Olympique, et me déclarant conscient des responsabilités qui m’incombent à ce titre, je m’engage à servir le Mouvement olympique dans toute la mesure de mes moyens, à respecter et à faire respecter toutes les dispositions de la Charte olympique et les décisions du Comité International Olympique, que je considère comme étant sans appel de ma part, à me conformer au Code d’éthique, à demeurer étranger à toute influence politique ou commerciale comme à toute considération de race ou de religion, à lutter contre toute forme de discrimination et à promouvoir en toute circonstance les intérêts du Comité International Olympique et du Mouvement olympique ».

Extraordinaire organisation que celle que constitue la Machine Olympique que ses statuts définissent (dans l’article 15 de la Charte Olympique), au travers du Comité International Olympique (CIO), comme une organisation internationale non gouvernementale, à but non lucratif, de durée illimitée, à forme d’association dotée de la personnalité juridique, reconnue par le Conseil fédéral suisse conformément à un accord conclu en date du 1er novembre 2000.

Extraordinaire, encore, cette organisation internationale non gouvernementale dont la Charte énonce - Citius, Altius et Fortius - les Principes fondamentaux de l’Olympisme ici rappelés pour mémoire :

1. L’Olympisme est une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels.

2. Le but de l’Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’homme en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine.

3. Le Mouvement olympique est l’action concertée, organisée, universelle et permanente, exercée sous l’autorité suprême du CIO, de tous les individus et entités inspirés par les valeurs de l’Olympisme. Elle s’étend aux cinq continents. Elle atteint son point culminant lors du rassemblement des athlètes du monde au grand festival du sport que sont les Jeux Olympiques. Son symbole est constitué de cinq anneaux entrelacés.

4. La pratique du sport est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. L’organisation, l’administration et la gestion du sport doivent être contrôlées par des organisations sportives indépendantes.

5. Toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est incompatible avec l’appartenance au Mouvement olympique.

6. L’appartenance au Mouvement olympique exige le respect de la Charte olympique et la reconnaissance par le CIO.

Extraordinaire, encore, cette organisation, véritable club érigeant la cooptation comme principe fondamental, et qui s’approprie pour ses seuls intérêts des principes universels dont l’énoncé, la mise en oeuvre et l’usage, échappent à tout contrôle, hormis celui du CIO.

Que les Jeux Olympiques soient la propriété exclusive du CIO qui est titulaire de tous les droits et toutes les données s’y rapportant, notamment et sans restriction, tous les droits relatifs à leur organisation, exploitation, retransmission, enregistrement, représentation, reproduction, accès et diffusion, quelle qu’en soit la forme et par quelque moyen ou mécanisme que ce soit, existant ou à venir, est une chose.

Mais voilà : il se trouve que les Jeux Olympiques ne sauraient pour autant être la propriété des membres du CIO, lesquels, à partir du moment où ils viennent de prouver leur incapacité à respecter l’esprit même de la Charte Olympique, doivent tout simplement se démettre de leurs fonctions comme de leurs mandats, responsables comme ils le sont moralement devant le monde entier des dérives politiques et de la mise en péril d’un idéal confronté à des réalités géopolitiques qu’ils ne pouvaient sérieusement ignorer.

Les Dieux doivent quitter l’Olympe.

 http://renaudbouchard.canalblog.com...

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