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Jospin, le référendum et la gauche...

Publie le mercredi 27 avril 2005 par Open-Publishing
23 commentaires

Lionel Jospin, samedi, au colloque de clôture du centenaire du Parti socialiste :

« Il ne reste aujourd’hui rien de la Révolution d’octobre, si ce n’est la restauration du capitalisme et le retour à l’autoritarisme », a-t-il déclaré. Ajoutant : « Le PS ne propose pas d’installer le socialisme en France. Le socialisme comme mode de production est un peu dépassé. [...] Je veux bien qu’on nous reproche nos faiblesses, mais à condition que ceux qui le font, notamment à gauche, reconnaissent la faillite du système dont ils se sont inspirés. »

...

« Ce qui se passe sur l’Europe est un précédent. Tenir pour rien le vote des militants et s’affranchir de nos règles communes me paraît davantage inspiré par l’individualisme et le libéralisme, stigmatisé par ailleurs, que par l’esprit collectif qui est le propre du socialisme [...] Dans les débats d’orientation politique, on n’invoque pas la clause de conscience [...] Le oui devrait être la position publique de tous les socialistes. »

...

« le PS a définitivement accepté la responsabilité du pouvoir. Il est la force centrale de l’alternance. Cela implique des exigences auxquels n’ont pas à répondre ceux qui refusent d’exercer le pouvoir. [...] Rendre des comptes, ça nous distingue de l’extrême gauche et des communistes ».

Messages

  • s’il fallait démontrer que le PS n’est plus socialiste, mais seulement social-libéral, il suffirait de citer Jospin dans le texte :

    « Il ne reste aujourd’hui rien de la Révolution d’octobre, si ce n’est la restauration du capitalisme et le retour à l’autoritarisme », a-t-il déclaré. Ajoutant : « Le PS ne propose pas d’installer le socialisme en France. Le socialisme comme mode de production est un peu dépassé.

    Après avoir dit lors des présidentielles que son programme n’est pas "socialiste", voila qui met les points sur les I.

    Se réclamer de Jaurès n’est qu’une imposture de plus ! Et ils ont osé faire voter "OUI" à cette constitution par Jaures ! C’est indécent.
    Ca fait penser à la récupération de Marx par certains publicitaires...

    Question : puisque pour le PS le Socialisme comme mode de production est dépassé, que reste-t-il comme mode de production ?

    Patrice B.

  • je suis choquée de voir que le parti socialiste fait encore appel à jospin. Ce capitaine n’a pas quitté le navire ? Il ose parler de révolution ! " de quelle restauration du capitalisme " monsieur jospin le capitalisme est installé depuis bien longtemps hélas et les gens de gauche continuent de lutter, vous vous agitez pour faire peur aux gens. LA GAUCHE n’a pas besoin de vous, retourner dans votre île silencieuse, et nous nous continurons le combat. Nous n’avons pas besoin d’une europe de l’argent , de l’injustice, du chômage, qui contribue à affamer un continent comme l’afrique....

  • L’honnêteté élémentaire consisterait à ne plus se réclamer du socialisme ni de la gauche.

    • Messieurs Jospin, Strauss-Khan, Lang, Hollande, Delanöé et le reste de vos con-soeurs et con-frères,

      Par la présente, je sollicite de votre haute bienveillance, le changement immédiat du nom du parti politique que vous représentez.
      Quand vous dites que le PS ne propose pas d’installer le socialisme en France (en même temps, on avait bien compris), il serait judicieux de revoir les termes qui vous unissent.

      En espérant une réponse positive, je vous prie d’agréer, mesdames, messieurs, l’expression de mon plus profond mépris.

      Tibo
      Utopitre & faction

  • Retourne sur ton île, espéce de dégonflé, nous n’avons pas besoin de toi pour faire changer les choses !

    Roland
    Syndicaliste
    PARIS

  • Quand l’argumentaire se résume à accepter le pouvoir, à vouloir l’exercer, quand on a que le mot pouvoir dans la bouche et dans la tête, quand on ne fait plus aucune distinction de pouvoirs, quand on avoue que sa seule ambition n’est pas le socialisme pour le peuple, par le peuple, avec le peuple, quand la pensée de Jaurès est trahie et diffamée, avec la seule envie de l’alternance pour régner et jouir de son "pouvoir" sur les foules en affirmant être socialiste et en travaillant, en étant le valet de la spéculation, de la finance et d’un modèle capitaliste, en s’affichant dans un contexte politique et en proclamant son autoritarisme...alors je dis que ce personnage est un imposteur et qu’il l’a toujours été et qu’il a de la chance que le peuple, lui, soir encore démocrate et que nous acceptions sa présence sur le sol français.MP

    • IL FAUT REVENIR AUX SOURCES DU SOCIALISME D’AVANT MARX : LE SOCIALISME POPULAIRE INCARNE PAR JAURES ET RESTAURER LE VERITABLE SOCIALISME EN OPPOSITION A LA "PSEUDO" RESTAURATION DU CAPITALISME. C’EST CETTE VOIE QUE JE CHOISIRAI SI J’ETAIS ......

    • JEAN JAURES N’APPARTIENT QU’AU PEUPLE
      un texte de Raoul Marc Jennar préparé pour le rassemblement de Maurassan
      [http://www.appeldes200.net/article.php3?id_article=643]

      Le 1 mai 1905, Jean Jaurès inaugurait la coopérative viticole de Maraussan, dans
      l’Hérault, pas loin de Béziers. Pour célébrer cet anniversaire, la municipalité a
      commandé une statue et préparé une fête. La direction du PS a voulu récupérer cette
      manifestation au profit de sa propagande en faveur du traité constitutionnel
      européen. Refusant cette instrumentalisation, la municipalité a annulé la
      manifestation. François Hollande maintient son meeting auquel il a convié
      Cohn-Bendit. Cette manouvre a suscité la colère à Maraussan. Un collectif s’est créé
      et il organise, le 28 avril à 17H, une fête européenne pour le rejet du traité et
      des pratiques politiciennes de ses défenseurs. Plusieurs orateurs sont annoncés. Des
      artistes liront les textes des invités déjà engagés ailleurs. Ce soir-là je parlerai
      à Amiens Voici le texte que j’ai préparé pour Maraussan :

      « Comme il le fit, ici même, le 1 mai 1905, je vous salue, Citoyens, Citoyennes !

      Jean Jaurès se disait « paysan cultivé. » Il fut l’élu des mineurs et des verriers.
      Il fut le défenseur des vignerons du Midi. Il s’est trouvé à leurs côtés face aux
      provocateurs, face aux policiers. Face aux pierres lancées contre lui. Les hommes de
      l’atelier comme ceux de la terre ont reconnu l’homme de conviction. Ils ont admiré
      son courage physique. Ils l’appelaient « le Grand Jaurès. »

      A l’heure du choix, au moment où il faut prendre parti, Jaurès ne s’est jamais
      dérobé, il ne s’est pas séparé de ceux qui souffrent et qui tremblent et il a choisi
      sa place dans les tumultes de l’Histoire en écrivant : « Ici, sous ce soleil de juin
      1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre et c’est à côté de
      lui que je vais m’asseoir aux Jacobins. »

      Ce fils de la Méditerranée à la culture immense ne reniait aucun aspect de ses
      origines. Parlant de la « civilisation de la langue d’Oc », il insistait : « pour
      que la langue méridionale cesse d’apparaître au peuple comme un patois, c’est-à-dire
      comme une langue inférieure déchue des hautes idées générales et des grandes
      ambitions, il convient qu’il apprenne à goûter dans les chefs d’ouvre de la langue
      française la beauté classique, et qu’il puisse ainsi reconnaître dans la littérature
      méridionale renouvelée une forme originale, une expression distincte du génie hérité
      de Rome et de la Grèce par la France totale, comme par la France du Midi. »

      Cet enfant du Midi connaissait les siens. Quand la révolte des vignerons culmine
      avec les évènements de juin 1907 Clemenceau, à Paris, la traite d’abord par la
      dérision et le mépris. Jaurès déclare : « L’évènement qui se développe là-bas, et
      qui n’a pas épuisé ses conséquences, est un des plus grands évènements sociaux qui
      se soient produits depuis trente-cinq ans. On a pu d’abord n’y pas prendre garde ;
      c’était le Midi et il y a une légende du Midi. On s’imagine que c’est le pays des
      paroles vaines. On oublie que ce Midi a une longue histoire, sérieuse, passionnée et
      tragique. » Tragique en effet, puisque Clemenceau enverra à Narbonne la troupe qui
      tuera.

      Cet enfant du pays d’oc aimait la vigne et le vin. Le vin était selon lui la « 
      boisson nécessaire » qui devait « faire circuler dans les veines de la démocratie
      française » une « liqueur qui contient la force, qui contient la joie, qui ranime
      le travail défaillant et qui allège la pesanteur de l’esprit sans en compromettre
      l’équilibre. » Il se sentait proche aussi des vignerons. Le 1 mai 1905, à Maraussan,
      il inaugurait la coopérative viticole. A cette occasion, il leur disait en occitan :
      « Dans une vigne, des raisins contrariants et imbéciles dirent qu’ils ne voulaient
      pas aller avec leurs frères qui se laissaient cueillir. On fit comme ils le
      voulaient, et ce qui se passa, c’est qu’ils pourrirent sur souche, tandis que les
      autres allèrent à la cuve, où ils firent le bon vin qui réjouit les coeurs. Paysans,
      ne demeurez pas à l’écart. Mettez ensemble vos volontés, et, dans la cuve de la
      République, préparez le vin de la Révolution sociale ! » « Dins la tina de la
      Republica, preparatz lo vin de la Revolucion sociala ! »

      Aujourd’hui, les sociaux-démocrates répètent à satiété que le capitalisme a gagné et
      qu’il faut cesser le combat. Ceux que Jean-Pierre Rioux dénomme « les installés de
      la gauche impuissante et vaincue » prétendent une nouvelle fois instrumentaliser la
      figure de ce socialiste pour l’éternité que demeure Jean Jaurès. Le premier
      secrétaire du parti de l’abandon déclare que Jaurès aurait approuvé la Constitution
      européenne qu’on veut nous imposer. La direction de ce parti a osé retoucher la
      célèbre et belle photo de Jaurès au Pré-St-Gervais où il se tient à la hampe du
      drapeau rouge. Ces manipulateurs ont repeint le drapeau rouge en drapeau européen.

      Flanqué de Cohn-Bendit, François Hollande a tenté de récupérer à des fins partisanes
      l’émouvant témoignage de fidélité préparé par la population de Maraussan. Sont-ils
      tombés si bas, au point de faire voter les morts, au point de travestir l’histoire,
      au point de mépriser le geste de mémoire du peuple de la vigne ! Que de médiocrité
      en face d’un géant dont ils n’atteindront jamais ni la rigueur morale, ni le
      désintéressement, ni la force de conviction, ni le courage !

      Comment ce parti de la résignation ose-t-il dire que Jaurès aurait soutenu une
      Constitution qui entend imposer pour des décennies une « économie de marché où la
      concurrence est libre et non faussée » alors que Jaurès craignait le pire « tant
      que dans chaque nation une classe restreinte d’hommes possèdera les grands moyens de
      production et d’échange, tant que cette classe pourra imposer aux sociétés qu’elle
      domine sa propre loi, qui est la concurrence illimitée ? »

      Comment ce parti de la capitulation ose-t-il prétendre que Jaurès soutiendrait une
      Constitution qui décide de « supprimer les restrictions aux investissements
      étrangers » et qui décrète que « les restrictions au mouvement des capitaux sont
      interdites » alors que Jaurès déclarait au gouvernement qu’« une des conditions de
      l’action de la France face aux puissances financières, c’est que vous en soyez les
      maîtres et qu’elles ne soient pas les vôtres ? »

      Comment ce parti qui est devenu, dans le débat sur la Constitution européenne, le
      parti du mensonge - sur la démocratie, sur la laïcité, sur les droits sociaux, sur
      les services publics, sur le système économique - ose-t-il invoquer un Jaurès qui
      répétait « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas
      subir la loi du mensonge triomphant qui passe » ?

      Comment ce parti, qui soutient la Constitution voulue par le MEDEF, ose-t-il
      s’approprier celui qui déclarait « entre le capital qui prétend au plus haut
      dividende et le travail qui s’efforce vers un plus haut salaire, il y a une guerre
      essentielle et permanente » et qui ajoutait : « le socialisme est la conscience de
      l’Europe » ?

      Jaurès, nul ne l’ignore, était hanté par le danger de la guerre. Il a prôné la paix
      entre les peuples, la paix entre les femmes et les hommes qui ne vivent que de leur
      salaire, par delà les frontières. Le projet d’une Europe supranationale n’était pas
      présent dans les débats d’avant 1914. Et le drapeau rouge était celui d’une
      internationale de travailleurs dont il espérait qu’elle puisse vaincre les
      nationalismes. De quel droit, les dirigeants sociaux-démocrates d’aujourd’hui se
      permettent-ils d’effacer le drapeau rouge ? De quel droit un parti politique se
      permet-il de s’approprier un document historique et de le travestir ? De quel droit
      un appareil partisan ose-t-il défigurer un moment aussi capital d’une vie ?

      Jean Jaurès n’appartient pas à un parti. Il appartient au peuple.

      Hier, Jacques Brel questionnait :

      Demandez-vous belle jeunesse

      Le temps de l’ombre d’un souvenir

      Le temps du souffle d’un soupir

      Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

      Aujourd’hui, demandons-nous, Citoyennes, Citoyens : pourquoi tuent-ils encore Jaurès
       ? »

      Raoul Marc JENNAR

      Contact à Maraussan - Geneviève Laffitte : tihuanacu@almageste.net

    • Jaures n’etait pas avant Marx...

      C’etait d’ailleurs un Marxiste, non orthodoxe, mais un marxiste quand meme.

    • Eh, si on ne peut pas en appeler à Jaurès, on en appellera à Robesbierre, Marat, Saint-Just, et d’autres. On ne manque pas de grands ancêtres qui vomissaient l’exploitation de l’homme par l’homme ! L’idée n’est pas nouvelle ; on peut même remonter à Spartacus, si vous voulez.
      De toutes façons, les nouveaux aristos, les capitalistes et leurs valets du PS (qui n’ont plus de socialistes que le nom), on les pendra ! Ah, ça ira !
      Et quand ils se réclameront du peuple de gauche pour l’alternance du pouvoir, on les enverra de nouveau sur les roses ! Car quelle alternance proposent-ils ? Qu’ont-ils à proposer d’autre que ce que propose la droite ? A quoi servent-ils sinon à nous endormir (encore que, là, ils montrent le vrai bout de l’oreille) !
      Deux fois à appeler à voter avec la droite, c’est deux fois de trop.
      Il est temps de bâtir un Parti résolument populaire, démocratique et social.
      Ce n’est pas en phase avec les temps qui courent ? On s’en fout : Soyons réalistes, demandons l’impossible !!!

    • IL FAUT REVENIR AUX SOURCES DU SOCIALISME D’AVANT MARX : LE SOCIALISME POPULAIRE INCARNE PAR JAURES...Incarné par Jaurès. Jaurès, c’est mon avis, a davantage puisé sa conception socialiste aux racines populaires, dans les fondements de l’expression spontanée et des réactions des hommes soumis à l’avénement du matérialisme et de la dictature de la grande bourgeoisie de son époque. Cest ce socialisme que j’évoque, même si au niveau historique, il occupe une petite place parce qu’il n’a pas pu se développer avant la guerre et qu’il fut ensuite oublié au profit du socialisme marxiste. Bien souvent il n’est pas cité dans les meilleurs livres d’histoire.

      Que Jaurès se soit converti au socialisme selon Marx est un autre aspect.

    • IL FAUT REVENIR AUX SOURCES DU SOCIALISME D’AVANT MARX : LE SOCIALISME POPULAIRE INCARNE PAR JAURES...Pour rebondir sur mon intervention précédente, sur ce thème je citerai aussi : Le souvenir de Pierre Leroux (1797-1871) a été effacé – sa figure a été renvoyée à la préhistoire du socialisme, à son enfance autant dire à sa puérilité. Il n’était plus qu’un nom dans les dictionnaires, celui du philosophe qui, le premier, mit en circulation le vocable « socialisme ». Cet effacement n’a nullement été un oubli, mais une occultation dont l’enjeu fut de permettre la mainmise du marxisme, de son dogmatisme et sa vision totalitaire du monde, sur le socialisme. Vincent Peillon – figure de proue du courant rénovateur dans le Parti Socialiste (français), et, comme Jean Jaurès jadis, agrégé de philosophie – tire de l’oubli ce penseur étonnant. Grâce à la composition de ce livre – où à la suite de l’étude de Peillon se trouvent, opportunément, 130 pages de textes auteur volontairement signés Leroux – il est possible de saisir quel philosophe d’envergure fut cet auteur précipité dans la caducité de l’histoire.

      Malgré Jaurès, le socialisme « français » a été trahi par le marxisme. Ce dernier – un scientisme à la langue de fer – l’a mis à mort. Jaurès lui-même, qui reprend toute la pensée de Leroux et dont l’œuvre ne se peut s’expliquer sans lui, s’est senti obligé de taire le nom de son inspirateur pour mieux répandre sa pensée. La censure imposée par le marxisme fut si forte dès l’orée du XXème siècle que le nom de Leroux devint, dans la gauche française, un nom aussi maudit qu’interdit. Peillon l’observe : « Jaurès emprunte à Leroux l’essentiel de sa pensée…mais Jaurès ne le cite jamais ». La chape de plomb imposée par le marxisme contraignit très tôt ceux qui souhaitaient faire fructifier l’héritage de Leroux à employer une stratégie intellectuelle analogue à cet « art d’écrire » dont parle Leo Strauss au sujet de Machiavel ou de Maïmonide. En parler sans le citer ! MP

  • Mais que cherche Lionel Jospin ? Reprendre la direction du PS après la déroute du 29 mai prochain ? Soutenir l’ectoplasme vaticano-delorien Hollande ? Vers quel objectif ? Une honorable défaite en 2007 face à Sarkozy, Chirac ou de Villepin ? Cultive-t-il le rêve fou de se réprésenter en 2007, afin de perdre encore ignominieusement ? On s’interroge ? Comment ca va avec Sylviane ? Ne le manipule-t-elle pas, par copinage avec ses amis de Saint-Germain des Prés, qui tiennent asolument à conserver leurs parts de marché sur le secteur anglo-saxon ? Lui fait-elle le chantage à la rupture ? Ne l’a-t-elle pas déjà quitter ? (il n’est pas sûr qu’ils "couchent" encore ensemble).
    Lionel, depuis qu’il a perdu ses grands cornacs, est un homme perdu. Pourquoi ne va -t-il pas revoir Lambert ? Une bonne séance de divan au 87 lui permettrait peut-être de se ressourcer ? C’est souvent pathétique la fin d’un apparatchik : regardez Bergeron ou Ramadier.

  • Les putes sont pas des putes, mais Jospin est une pute !

  • Quel intérêt aurions-nous à choisir entre bonnet blanc et blanc bonnet (UMP ou UMPS) en 2007 ? sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets ! L’électorat préférera toujours s’adresser à l’original qu’à la pâle copie jospinesque. Enfin quoi, pour faire une politique de droite il faut s’adresser à la droite : ils ont une longue expérience, ils savent toucher le cul des vaches, parler aux petites gens, serrer la paluche, faire dans la démagogie. Tandis que vous, pauvres umPS, vous éditez des CD (voir Strauss Khan) pour vous mettre en valeur : vous êtes tellement fats, vous vous aimez tellement que vous en êtes ridicules. Saluons néanmoins ces initiatives : grace à vos piteuses gesticulations, enfin nous reconstruisons une GAUCHE fière de dire et d’exprimer son NON, ça suffit fin de la récréation !

  • Gardons le nom de PS pour les défenseurs du NON.

    Changeons le PS en Parti des Scélérats ou Putain de Salauds pour ceux du oui.

    Jospin n’a rien à dire aujourd’hui, il ne représente que lui-même. Au moins Tapie s’est recyclé, c’est à croire que Jojo ne sait rien faire d’autre. Pourtant il y a un poste qui se libère au patronat. Il pourra la faire sa nouvelle révolution, mais sans nous.

    NON, toujours NON et vraiment NON !!!

    Notre NON va défier le camp du oui, c’est un NON de guerrier.

    Comme avec un élastique, trop de tension entraîne une rupture. Ras le bol des décideurs mous qui ne pensent qu’à leur carrière. A trop nous chercher vous allez nous trouvez.

    Rendez-vous le 29 mai massivement pour le N O N !

  • Que Jospin entérine clairement le virage Blairiste du PS n’est en soi pas surprenant. Par contre cette profession de foi enfin transcrite officiellement par les mots et par les actes ne doit pas nous faire oublier que dans le contexte politique hexagonal singulièrement en crise aujourd’hui (et ce n’est pas le propre que de la France), 42 % des militants du PS votaient déjà "non" lors du référendum interne de ce parti voici quelques mois. Et que plus de 50 % aujourd’hui (c’est à dire qu’entretemps, nombre d’entre eux ont du lire le texte, débattre contradictoirement avec d’autres) se positionnent contre le projet de traité. Quel que soit le résultat du 29 mai, nous sommes déjà dans la reconstruction non seulement de la gauche en France, mais plus largement d’un mouvement qui dépasse nos frontières. En celà évitons d’apostropher ou de catégoriser tous les membres adhérents/militants des partis politiques de gauche comme de vilains petits canards au titre que leurs états-majors sont à la rue (et malheureusement pas dans la rue). Cette crise politique est plutôt salutaire et la réaction qu’elle provoque à l’approche du référendum sur l’Europe met en exergue non seulement la question fondamentale de la démocratie représentative qui est à bout de souffle et qui aurait besoin d’être revue et corrigée avec des formes de démocratie participative, mais également et surtout que cette dernière embrasse désormais la totalité des structures organisées (partis politiques, syndicats, associations) dans ce qu’il convient d’appeler leur positionnement face à la mondialisation néolibérale. Les questions comme les arguments qui sont amenées aujourd’hui dans le débat sur la Constitution européenne, souvent formulées d’ailleurs par des habitants ou habitantes non engagées (ce qui révèle un renouveau dans la prise de conscience politique et l’esprit critique) embarrasse au plus haut point les mandatés et leurs structures, d’où la question récurrente sur le pouvoir (individuel et collectif) et sa formalisation (on le constate nettement dans la campagne orchestré par tous les partisans du "oui"). Différents mouvements qui ont émergé en France après 1995 et dans d’autres pays du globe bien avant portent des exigences (biens et droits fondamentaux) qui ont des répercussions à la fois au niveau local (la Nation) mais également au niveau mondial. Les forums sociaux mondiaux, continentaux ou locaux en témoignent qui réunissent une diversité de cultures, de points de vue (historique, politiques et sociaux) et dont la volonté première est de reconstruire la réflexion collective tout en conservant les spécifités culturelles. Ce que leurs adversaires ne cessent d’ailleurs de leur reprocher en mettant en exergue le fait que ces mouvements ne sortent pas de programme avec dates de fabrication et de consommation. Et pour cause, aux monolithes du passé, ces mouvements répondent par une structure transverse non hiérarchisée qui puisent dans l’échange, le regard porté sur les autres, l’analyse et la confrontation, les moyens de créer à l’échelle internationale autre chose qu’une calculette greffée dans le lobe frontal. Alors demain, après-demain ou encore après le 29 mai 2005, même si Jospin et consoeurs ont décidé de ne plus rêver, de saucissonner le regard et l’esprit critiques avec des tranches de vie confis d’OGM, je ne me refuserais pas l’idée de partager les utopies d’habitants et d’habitantes inspirés par un "autre monde possible" (ou une autre définition ou slogan, je m’en moque) et ce qu’ils émargent quelque part.

    • "émargent" ou "émergent" ?
      En français le verbe "émarger" a de nos jours une signification plutôt commerciale. un dictionnaire dit :
      "v.t. (de marge ; 1611, "noté dans la marge" ;17. [conj.2] Apposer sa signature pour prouver qu’on a eu connaissance d’un document ou qu’on a été présent à une assemblée. v. tr. ind. (1833). Toucher un traitement, une indemnité ou une subvention : émarger au budget. Emargement n. m. (1721) 1. L’émargement d’un contrat - 2. Feuille d’émargement, liste nominative sur laquelle les salariés signent en face de leur nom pour indiquer qu’ils ont reçu leur salaire.
      Autre sens (de métier) : Emarger (1721. Rogner ou diminuer la marge : Emarger un livre, une estampe. Emargement n. m. (1721) Emmarger v. tr. Mettre dans les marges."

    • C’était une métaphore certes un peu tiré par les cheveux mais métaphore tout de même.

    • "A lors demain, après-demain ou encore après le 29 mai 2005, même si Jospin et consoeurs ont décidé de ne plus rêver, de saucissonner le regard et l’esprit critiques avec des tranches de vie confis d’OGM, je ne me refuserais pas l’idée de partager les utopies d’habitants et d’habitantes inspirés par un "autre monde possible" (ou une autre définition ou slogan, je m’en moque) et ce qu’ils émargent quelque part ."

      La dernière partie de la phrase (de : "je ne me refuserais pas..." jusquè à (...) "quelque part.") signifie - je ne refuse pas de partager et les idées d’utopies des habitants i( autre monde possible etc. ou toute autre définition ou "slogan", autrement dit "idée"), et à "cequ’ils émargent" quelque part : autrement dit leur salaire par exemple, être partie à un contrat - . C’est très curieux d’autant "les utopies d’habitants inspirés par "un autre monde est possible" , l’auteur semble "s’en moquer" :
      ou une autre définition, autrement dit une autre idée (que "un autre monde est possible"), "je m’en moque". Par contre il est intéressé par "ce qu’ils émargent quelque part" (ce qu’ils votent, ce qu’ils signent, ce à quoi ils s’engagent, ce qu’ils gagnent, ce qu’ils perdent, ce qu’ils reconnaissent).

      Interprétation métaphorique possible ? ; ou interprétation littérale de la construction rhétorique possible, basée sur l’effet d’une seule faute d’orthographe (en l’occurence la faute de frappe ici de "émargent") ?

      De la grammaire dans les littératures spontanées post-internet.