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Jospin notre pape de gôche [humeur]

Publie le dimanche 24 avril 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

La semaine dernière les ténors, pardon les sages du PS, avouaient avoir été déçus par la prestation de Chirac (la presse).Ils espéraient en Chirac pour relancer le oui en faveur de la constitution.

C’est dire à quel point le PS est à la ramasse. On pouvait penser que ce parti ne descendrait pas plus bas. Mais si.

Ils ont ressorti de la naphtaline Jospin. Rappelez-vous Jospin, c’est le type qui a affligé au PS une défaite historique depuis les années 30. Le premier parti de la gauche parlementaire est tombé au plus bas pour finir bien derrière le premier parti d’extrème droite.

Les sages du PS ont déjà oublié pourquoi c’est arrivé.

Croire en lui pour relever la gôche, et agiter la presse pour faire penser que les même électeurs qui l’ont jeté vont maintenant l’écouter. Il faut être journaliste, élus PS, ou imbécile pour y croire.

Hier, la majorité des électeurs de gauche ont refusé de voter pour Jospin à cause de la politique des gouvernements socialistes quand ils ont eu le pouvoir en main.

Pas compliqué.

Les mêmes socialistes comptaient sur Chirac pour se relever, les même ont eu la bonne idée de conseiller Hollande de faire la une de Paris Match avec Sarkozi. Avec comme message politique un argument de fer : hollande achète ses costumes au même endroit que Sarkozy.

Fichtre.

Allez ! une piqûre de rappel des années jospin-chirac :

"1989-2004 : la montée de la pauvreté
De décembre 1990 à décembre 2004, le nombre de titulaires du Revenu minimum d’insertion a plus que doublé, passant de 500 000 à 1,2 million..."
www.inegalites.fr

La stratégie maintenant pour pousser les électeurs à s’abstenir ou à voter oui va être simpliste. Les médiatisés de la politique vont faire peur en faisant croire que le non à la constitution est un refus de l’Europe donc le chaos voir une guerre à craindre.

Au départ l’argument le plus fort du camp du oui était puissant. Ils disaient en gros que voter oui c’est être moderne. Voter non c’est être ringard. Pour ajouter aussitôt : c’est vrai la constitution n’est pas terrible, mais c’est pas grave, l’important c’est de faire avancer l’Europe.

Pour autant, c’est pour ou contre la constitution qu’il faut se prononcer. Et non pour ou contre l’Europe. Cela n’a rien à voir.

Il faut donc noter que tout le monde, partisans du oui et du non, est d’accord sur un point : la constitution présentée est à refaire. Joli consensus :)

Donc autant voter non. Et en écrire une autre.

On se souvient aussi des leaders du PS expliquant à Nice que le Traité était le meilleur de tous. Traité signé par Jospin aussi.

Les mêmes dont Lang disent aujourdh’ui que le Traité de Nice est pire que la constitution. Et qu’il faut voter pour elle pour sortir du Traité. Il faut savoir Kamarade ! Il était bien ou pas ce traité que vous avez signé des deux mains ?

Sérieusement, le temps est venu de donner la troisième claque !

La première a assomé Jospin en le disqualifiant par l’abstention dès le premier tour des présidentielles à cause des politiques ultralibérales du PS, du PC et des Verts.

La deuxième claque a allongé durement la droite aux élections régionales. Pour la même politique.

La troisième va réunir les uns et les autres dans un même KO technique.

Un coup à gôche, un coup à droite, un dernier sur les deux à la fois.

L’affaire est réglé et le message claire. Une autre politique, une autre europe, un autre avenir, un autre contrat social.

Mais après. Après... Ca reste à écrire.

Juste un souhait : que les vieilles idéologies basées sur le remplacement de dictateurs de classes par d’autres dictateurs de classes ne ressortent pas également de la naphtaline.

Bref, après est aussi à inventer.

D’ailleurs, même si le oui passe, l’après reste aussi à inventer. Mais cela sera plus dur. Pour nous en tout cas. Moins pour les dirigeant de Carrefour et autres multinationales.

Messages

  • Les images de Jospin lisant en annonant son texte de propagande pour le oui ne plaident ni en faveur du oui ni en faveur du PS.
    En voilà qui sont fatigués, viellis, usés.

  • Bonsoir,

    Que ce soit du temps du gouvernemet Jospin ou en d’autres temps, le PCF n’est pas à l’abri des reproches. Mais le mettre, de cette manière, dans le même bain que le PS, alors que le PCF avait alors si peu de ministres et mène aujourd’hui une campagne qui est à la fois efficace et à son honneur, est une erreur d’analyse.

    Pour le reste, d’accord avec mon prédecesseur que je salue malgré tout.

    Cordialement à tous.

    Sébastien

  • C’est qui Jospin ?

    Ah ! La mémoire me revient : C’est ce capitaine qui a quitté le navire avant tout le monde et fait voter Chirac en 2002.

    Et il veut revenir en politique ! Déjà pas de chance avec Hollande & Co, mais alors là, le PS le fait exprès, il cherche à ce que Sarko soit élu (eh ! c’était pas pour que l’on s’y habitue... la photo ?).

    Comme à la bataille navale, H1 : touché, S2 coulé ! Le vainqueur sera la Démocratie.

    De toutes façons, on va gagner et même s’il arrivait une tuile :

    On lancera une très grande pétition qui recueillera des millions de voix, de France et des autres pays privés de vote. Ainsi la Commission et autres seront bien obligés de revoir leur copie.

    Le pouvoir est entre nos mains et dans la rue, ne nous en laissons pas déposséder.

    Un 68t’ art non vacciné !