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L’Onu attaque Bush sur Guantanamo

Publie le mardi 28 juin 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Les inspecteurs des Nations Unies : l’Administration états-unienne nous refuse l’accès à la prison, en boycottant notre travail. Et pour les experts des droits humains il devient impossible d’ "enquêter personnellement et en pleine indépendance sur des accusations de tortures persistantes et crédibles"

de FRANCO PANTARELLI NEW YORK traduit de l’italien par karl&rosa

La dernière de Guantanamo est que les experts chargés par la commission des droits humains de l’Onu d’enquêter sur les accusations de tortures qui arrivent de partout accusent formellement les Etats-Unis de boycotter leur travail.

Manfredi Novak, professeur de Droit international à l’université de Vienne ; Leila Zerrougui, magistrate algérienne ; Paul Hunt, professeur de droit en Nouvelle Zélande et chercheur sur les rapports entre la détention et la santé physique et mentale ; et Leandro Despouy, chercheur argentin sur les problèmes concernant l’indépendance des juges, ont dénoncé l’impossibilité de continuer leur travail parce que les autorités de Washington ne délivrent pas la permission de visiter la prison sur la base militaire de Cuba et d’entrer en contact avec les détenus.

Ce ne sont pas exactement des "militants". La manière dont ils veulent procéder est rigoureusement scientifique et ils n’oublient pas leur position, diplomatiquement délicate.

Mais, face à une demande présentée l’année dernière et sollicitée en avril dernier sans que de Washington soit parvenue la moindre réponse, ils hasardent eux aussi quelques soupçons. "Nous ne voulons pas dire que les tortures, les maltraitances ou les conditions dégradantes des détenus soient sûrement en cours - dit par exemple le professeur Nowak - parce que nous ne pouvons pas le prouver. Mais à un certain moment, à défaut d’une explication de la part du gouvernement, on finit inévitablement par penser qu’il a quelque chose à cacher et par prendre pour bonnes les accusations, d’ailleurs fondées, que nous avons reçues". Les accusations, renchérit Paul Hunt, le professeur néo-zélandais, "sont persistantes et crédibles et je veux enquêter personnellement et en toute indépendance". Quant à Leila Zerrougui, elle semble soucieuse (mais peut-être ironiquement) de la réputation américaine. "Le délai - dit-elle - est désormais dépassé". Si les Etats-Unis ne se dépêchent pas de donner la permission de visiter Guantanamo "tout reste de crédibilité sera perdu".

La première réponse de l’administration Bush a été que la commission droits humains de l’Onu n’a pas le droit de "contrôler" les Etats-Unis parce que parmi les 53 Pays dont elle se compose il y en a plusieurs qui ont des gouvernements tyranniques et de très mauvais "records" en termes de droits humains. Toutefois les experts, une fois nommés, agissent en pleine autonomie et, souvent, en critiquant leurs pays d’origine. La deuxième réponse - celle qui concerne le long silence sur la demande des quatre experts de visiter Guantanamo - est que cette demande est "en train d’être examinée". Les Etats-Unis, dit une de leurs porte-parole, Brooks Robinson, prennent ces choses très au sérieux et les soumettent à "un procès qui implique la Maison blanche, le Congrès et le système judiciaire". C’est seulement pour cela que la réponse au sujet de la visite n’a pas encore été donnée. Mais que cela soit clair : les Etats-Unis "interdisent et condamnent la torture". Cette sortie des hommes de l’Onu prend place dans le débat sur la "fermeture" de Guantanamo qui ne semble pas vouloir s’épuiser à Washington. Il y a quelques jours, un sénateur démocrate qui avait comparé ce qui se passe à la base militaire de Cuba avec les camps "nazis ou staliniens" a suscité une telle mobilisation des médias pro Bush contre son "exagération" que le mesquin a ressenti le besoin de s’excuser "auprès des victimes de l’Holocauste".

Et hier une publication aussi rigoureusement scientifique que le New England Journal of Medicine a raconté qu’à Guantanamo les "informations médicales strictement privées" sur les détenus ont été mises à la disposition des "stratèges des interrogatoires", pour qu’ils puissent les utiliser pour miser sur les "vulnérabilités des sujets". Il s’est agi là d’une des "tactiques innovatrices" introduites à Guantanamo par le général Geoffrey Miller, quand il a été nommé commandant de la base en 2002. Ensuite, Miller est allé diriger Abu Ghraib.

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/24-Giugno-2005/art64.html

Messages

  • Ecrivez à bush, moi souvent j’innonde sa boiboite et voilà la réponse type du robot :

    "Thank you for e-mailing President Bush. Your ideas and comments are very
    important to him.
    [lol]

    Because of the large volume of e-mail received, the President cannot
    personally respond to each message.

    In addition to President@WhiteHouse.gov, we have developed White House Web
    Mail, an automated e-mail response system. Please access
    http://www.whitehouse.gov/webmail to submit comments on a specific issue.

    Additionally, we welcome you to visit our website for the most up-to-date
    information on current events and topics of interest to you.

    je sais, ca sert à rien mais faut bien se detendre de temps en temps, chacun son truc.

    wapasha

  • A titre d’information voici un article qui, même s’il peut paraître hors sujet, nous éclaire cependant sur les liens de la famille BUSH avec l’Allemagne nazie :

    Comment les financiers Thyssen et Bush ont armé Hitler

    La famille Bush a joué un rôle central dans le financement et l’armement d’Adolf Hitler avant son accession au pouvoir en Allemagne. Elle a aidé les fabricants de canons à construire la machine de guerre nazie. Durant les premières années de guerre, la famille Bush a empoché les bénéfices du travail forcé dans les mines d’Auschwitz. Elle a aidé à développer la théorie de la « race pure ». Premier article d’une série de trois sur les liens de la famille Bush avec l’Allemagne nazie.

    Peter Mertens
    09-10-2002
    A la fin de la première mondiale, August Thyssen, le plus grand producteur militaire d’Allemagne, craint l’effondrement de son empire sidérurgique. Il fonde à Rotterdam aux Pays-Bas, pays « neutre », la Banque du Commerce et de la Navigation. Il y transfère le butin de guerre de l’August Thyssen Bank à Berlin pour ne pas payer les dédommagements exigés par le traité de Versailles. Le vieil August offre 100 millions de dollars à son fils Fritz, ainsi que son empire industriel dans la région de la Ruhr. En 1923, Fritz Thyssen est conquis par Adolf Hitler, l’homme qui peut sauver l’industrie allemande des révoltes de la classe ouvrière.1 Le baron de l’acier rencontre Hitler et le général Erich Ludendorff et décide de verser 100.000 marks-or au jeune parti nazi, le NSDAP.

    Mais le parti de Hitler a besoin de beaucoup plus de fonds pour vaincre le mouvement communiste. Le butin de guerre planqué à Rotterdam ne suffit pas. Thyssen souhaite donc créer une branche américaine. En 1922, il rencontre à Berlin Averell Harriman, patron de la société d’investissement W.A. Harriman & Co. Un rapport d’enquête officiel datant de 1942 relate : « Harriman et Thyssen ont convenu de créer une banque pour Thyssen à New York. Des amis d’affaires de Harriman se chargeraient de la direction, avec l’envoyé de Thyssen, H.J. Kouwenhoven, arrivé spécialement aux Etats-Unis à cet effet. »2

    La direction de Brown Brothers & Harriman. Le deuxième à partir de la gauche est Prescott Bush, grand-père de George W. Bush. La firme travaille avec le géant de l’acier allemand Fritz Thyssen, pour porter Hitler au pouvoir. L’argent des crimes nazis atterrit aux USA et George Bush père s’en servira plus tard pour se lancer dans le secteur pétrolier. (Photo archives )

    Les fabricants
    de canons allemands s’adressent
    à la famille Bush

    Ainsi, après Berlin et Rotterdam, Thyssen s’installe aux Etats-Unis. Début 1924, Kouwenhoven, directeur de la Banque du Commerce et de la Navigation, se rend à New York pour y créer, avec l’aide d’Averell Harriman et George ’Bert’ Walker, l’Union Banking Corporation (UBC) à Broadway, à la même adresse que Harriman & Co. En réalité, l’Union Banking Corporation est la propriété de la Rotterdamse Bank, à son tour propriété de Fritz Thyssen.3

    Le 10 janvier 1925, la August Thyssen Hütte obtient un prêt de 12 millions de dollars d’une autre banque américaine, la Dillon, Read & Co et 5 millions de dollars un an et demi plus tard. Dillon est un vieil ami de Sam Bush, l’arrière-grand-père de l’actuel président américain. Sa banque est utilisée par Standard Oil, Ford, General Electric, Du Pont et ITT pour financier Hitler. Grâce aux dollars américains, toute l’industrie sidérurgique allemande se fond, sous la direction de Fritz Thyssen et de Friedrich Flick, dans les Vereinigte Stahlwerke (les Aciéries réunies).4 « Les tâches étaient réparties : les comptes personnels et confidentiels de Thyssen à des fins politiques et connexes sont dirigés par l’organisation de Walker-Bush ; alors que les Vereinigte Stahlwerke effectuaient leurs opérations bancaires via Dillon Read. »5

    Le 1er mai 1926, George Walker confie la vice-présidence de Harriman & Co à son beau-fils, Prescott Bush, grand-père de George W. Bush. En 1931, Harriman & Co fusionne avec une société d’investissement britannique. Brown Brothers & Harriman obtient une part importante dans l’industrie minière polonaise, la Consolidated Silesian Steel Corporation. Les deux tiers de cette compagnie sont aux mains de Friedrich Flick,6 qui appartient au « cercle d’amis » de Heinrich Himmler. Il utilise une partie de ses bénéfices pour financer l’organisation terroriste Schutzstaffel (S.S.).

    Prescott Bush se voit confier la supervision des Vereinigte Stahlwerke de Thyssen et Flick. Ceux-ci financent Hitler jusqu’à son accession au pouvoir. En 1932, Thyssen organise une rencontre avec Hitler au Park Hotel de Düsseldorf. Il parvient à convaincre les bonzes de l’industrie de la Ruhr de soutenir Hitler. Les magnats de l’acier seront le cur de l’industrie de guerre allemande : les Vereinigte Stahlwerke produisent 50,8% du fer, 41,4% des tôles d’acier, 35% des explosifs et 22,1% du fil d’acier de toute l’Allemagne nazie.7

    L’arrière-grand-père et le grand-père Bush avaient intelligemment placé leurs billes. Via la banque Brown Brothers & Harriman ils investissent dans l’Allemagne nazie. Via la banque UBC de Thyssen ils récoltent aux USA les bénéfices de l’armement. Ceux-ci se chiffrent en 1934 à des centaines de millions. A New York, Prescott Bush est devenu entre-temps le managing director d’UBC. « La famille Bush savait très bien que Brown Brothers était le canal qui acheminait l’argent vers l’Allemagne nazie et que l’Union Bank était le pipeline secret qui amenait l’agent nazi aux Etats-Unis, via les Pays-Bas », écrit John Loftus, ancien procureur du département US contre les crimes de guerre nazis.8

    Esclavage dans
    les mines polonaises au profit de Prescott Bush

    La Consolidated Silesian Steel Corporation est établie près de la ville d’Oswiecim en Pologne, dans l’une des régions les plus riches en minerais. En 1934, la société de Flick et Bush est accusée par le gouvernement polonais de fraude, de comptabilité fictive et d’évasion fiscale. L’année suivante, l’arrière-grand-père Bush conclut un compromis avec le gouvernement polonais. Mais la Consolidated Steel continue à piller les minerais de Pologne pour la fabrication de chars, d’avions et d’explosifs, qui serviront à l’Allemagne pour envahir la Pologne cinq ans plus tard.

    C’est à Oswiecim que Hitler fera construire en 1939 le premier camp de concentration qui entrera dans l’histoire sous le nom allemand de la petite ville : Auschwitz. Dès la fin de 1941, le camp sera également utilisé pour le travail forcé sous l’autorité des SS de Himmler.9 Les prisonniers « valides » travaillent comme des esclaves dans les mines et dans les usines d’IG Farben et de la Consolidated Steel. Pendant la guerre, Thyssen et Flick revendent la Consolidated Steel à UBC. La société est rebaptisée Silesian American Corporation, totalement contrôlée par Harriman et le manager Prescott Bush. Le grand-père Bush et Harriman empocheront l’argent du travail fourni dans les mines par les milliers d’esclaves en provenance d’Auschwitz.10

    Après l’attaque de Pearl Harbour en 1941, le gouvernement américain interdit le commerce avec l’ennemi (Trading with the Enemy Act). Le 22 octobre 1942, les actions de l’Union Banking Corporation sont saisies, y compris celles de Harriman et Prescott Bush. Le gouvernement constate que la banque de Bush « gère les bénéfices de la famille Thyssen et appartient à des ressortissants d’une certaine nation ennemie ».11 Harriman et Bush sont dénoncés comme collaborateurs. Un mois plus tard, le gouvernement reprend aussi la Silesian American Corporation. Mais la société peut continuer à travailler et Prescott Bush conserve sa fonction jusqu’en 1943 grâce au soutien de l’avocat Allen Dulles, l’homme qui créera plus tard la CIA.12 A la mort de Fritz Thyssen, en 1951, les actionnaires de Brown Brothers & Harriman récupèrent leur argent sale. Prescott Bush reçoit 1,5 million de dollars pour sa part dans UBC, qu’il donne à son fils, George Herbert Walker Bush, pour se lancer dans le secteur du pétrole.13 Avec ces fonds, George Bush senior fonde la Bush-Overby Development Company, active dans le commerce du pétrole et dans les brevets pétroliers. Deux ans plus tard, il crée la Zapata Offshore Oil Company, la firme qui exploitera les premiers puits de pétrole au large du Koweït et qui plus tard, comme Pennzoil Company, obtiendra des intérêts au Qatar et en Egypte.14 C’est avec l’argent des crimes nazis que la famille Bush s’est lancée dans le secteur pétrolier, qu’elle s’est liée à la famille royale du Koweït et qu’elle a déclenché la première guerre du Golfe contre l’Irak.15