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LE FUTUR DE L’IMPARFAIT

Publie le jeudi 27 mai 2004 par Open-Publishing


Le vendredi 11 Juin à
COMME VOUS EMOI à 19h30
5 rue de la révolution ( à l’éléphant ) M° croix de chavaux (150 mètres) 93100 montreuil
infos : 0148570510 paf : 2 euros

Réalisation, image et son :
Sylvie Ditmann
Montage : Françoise Besnier
Production : INA / TV10 ANGERS 2003 / DV / 110’

De : Sylvie Ditmann

Pendant la dernière campagne présidentielle, tous les partis politiques se sont rejoints autour de la question sécuritaire, de la violence des jeunes. J’ai voulu savoir qui sont ces jeunes enfants ou adolescents qui font si peur ?, quel est leur rapport à la société, au travail ou à l’autorité ?
J’ai aussi cherché à mieux comprendre les mécanismes qui engendrent l’échec scolaire et la violence.

Durant une année scolaire, j’ai filmé une classe d’adolescents de 13 ans dans une SEGPA ( Secteur d’Enseignement Général et Professionnel Adapté). Les élèves sont regroupés en 5ème par classe d’âge et non par niveau. Tous sont en grandes difficultés scolaire, sociale ou affective.
Zowie est leur institutrice. Elle nous ouvre sa classe et nous permet d’observer dans le quotidien les difficultés de cette profession en manque de reconnaissance, face à des enfants stigmatisés dans leur image d’élèves "durs" et "mauvais".

J’ai été accueillie dans ces termes par le directeur de l’école quand je lui ai parlé de mon projet « c’est très bien que vous veniez faire un film sur nous. Personne ne sait ou ne veut savoir, comment ça se passe ici. On n’en peut plus, on sait qu’on fait des bêtises mais on ne sait plus quoi faire.
Regardons-nous, regardez-nous et réfléchissons ensemble »

Dans cette aventure, c’est la réalité qui a pris le pas sur le projet initial du film.
Je ne me trouvais pas face à l’école qui éduque et qui protège comme je l’ avais envisagé, mais face à la « maladie » de cette institution, quand toutes les bonnes volontés sont piégées, quand enseignants et élèves ne peuvent plus se sortir de la spirale de l’échec et quand le système, à défaut de solution, génère sa propre violence.

LE FUTUR DE L’IMPARFAIT ne montre pas l’école mais ce qu’il montre de l’école existe aussi et dans ce contexte difficilement soutenable, mon engagement de cinéaste était d’être là, de regarder vraiment ce qui se jouait devant moi.
Filmer pour voir et donner à voir cette réalité afin de la soumettre à la réflexion la plus large possible.

26.05.2004
Collectif Bellaciao