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LES BERLUSCONI-PÉÏ PRIS LA MAIN DANS LE POT DE CONFITURE

Publie le vendredi 14 avril 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

REUNION :

Les interventions du ministre Perben ruinent la manipulation orchestrée contre la Région

POLITIQUE DES DÉPLACEMENTS - TRANSPORTS

LA visite du ministre des Transports, Dominique Perben, a permis de clarifier la situation pour l’opinion. À travers les déclarations du ministre dans les deux journaux télévisés du soir le 11 avril, chacun a pu prendre la mesure de l’ampleur de la manipulation orchestrée par ceux qui ont tenté d’exploiter sans vergogne l’émotion légitime provoquée par la catastrophe du 24 mars dernier. Manipulation sans lendemain car le ministre a constamment réaffirmé que tout ce qui touche à la route du littoral relève de la compétence de l’État. De plus, le ministre a clairement affirmé que le chantier de la nouvelle liaison routière rapide entre Saint-Denis et La Possession ne s’oppose pas à la construction du tram-train. Mettant les points sur les “i”, le ministre a insisté sur le fait qu’il est urgent de cesser toute polémique et de définir ensemble un itinéraire et un choix technique garantissant un parcours totalement sécurisé. Selon Dominique Perben, le chantier durera 10 ans au maximum. Le ministre a ajouté que l’État ne se dérobera pas à ses responsabilités quant au financement de cette nouvelle route.

Afin de permettre à nos lecteurs de juger par eux-mêmes, nous reproduisons les propos du ministre sur les plateaux d’Antenne Réunion et de RFO Télé.

La compétence de l’État

Sur cette question, le ministre a fait taire toute polémique, rappelant que la décision d’ouvrir ou non la route est de la responsabilité du préfet. Celui-ci est représentant de l’État propriétaire et gestionnaire de la route :
"Si le préfet finalement décide de la réouverture"
"La décision de rouvrir, c’est effectivement l’État qui la prendra, conformément à la loi, c’est le rôle du préfet [...] après avoir rencontré toutes les parties prenantes au cours de la journée de demain". (Antenne Réunion)

À la question posée par Isabelle Allane : "vous avez souhaité associer les collectivités locales à la réouverture de cette route du littoral, et de manière plus générale, à son avenir, elles ne le souhaitent pas. Est-ce que vous comprenez leur choix, est-ce que vous le regrettez ?", le ministre a répondu aux Réunionnais :
"Je n’ai aucune critique à faire à l’égard des collectivités locales, chacun doit assumer ses responsabilités". (RFO Télé)
Juste avant, au sujet de responsabilité en cas d’accident sur la route du littoral, il avait précisé : "C’est la responsabilité de l’État en cas de faute, mais il faut pas tourner autour du pot, l’État assume ses responsabilités, il le fait en sécurisant autant qu’il est possible". (RFO Tél

L’urgence d’un itinéraire sécurisé

"Il n’y a pas un Réunionnais qui ne sait pas que cette route est dangereuse. Nous le savons depuis bien longtemps. J’étais déjà ministre de l’Outre-mer il y a 10 ans, nous le savions déjà à ce moment là".
"Le risque zéro de cette route-là, ça n’existe pas, il faut avoir l’honnêteté, la transparence de dire les choses en toute honnêteté. (...)Il est impératif maintenant de régler pour l’avenir le problème". (Antenne Réunion)
"Ce qui est important maintenant c’est qu’au-delà de cette émotion compréhensible, au-delà de la perception [...] de la nécessité de cette route, il faut que tout ça se transforme en énergie pour que nous soyons en capacité de construire un vrai projet alternatif et que la décision soit prise en juin, allons-y tous ensemble et mettons au point ce projet et réalisons-le le plus vite possible". (RFO Télé)

Financement de la nouvelle route : les solidarités nationale et européenne doivent s’appliquer

"[La Réunion] n’en n’aura sans doute pas les moyens toute seule, ça ne serait d’ailleurs pas équitable d’une certaine façon, je pense qu’il faudra, bien sûr, que l’État prenne sa part dans cette affaire, qu’on ouvre très vite des discussions avec l’Union européenne pour qu’il y ait un concours de moyens pour réaliser une opération qui sera très lourde, mais qui, à mon avis, pour [...] cette île avec bientôt 800.000 habitants, une économie dynamique, a besoin d’une liaison sécurisée, c’est une évidence et le plus tôt sera le mieux".(Antenne Réunion)

"Il faut, bien sûr, rouvrir la route, parce qu’il faut bien vivre en attendant pendant quelques années, sur le plan économique, sur le plan humain, mais en même temps, il faut dire, voilà, on a choisi, on lance une grande opération, il faudra évidemment trouver les moyens financiers". (RFO Té

Nouvelle route et tram-train : deux projets que rien n’oppose

À la question "est ce qu’il faudra aussi choisir par exemple entre la route du littoral et le projet Tram-train qui est porté par la Région ?", voici la réponse du ministre : "j’ai entendu cette rumeur cet après-midi, ça n’a rien à voir, ce sont 2 projets importants mais ce sont 2 projets indépendants l’un de l’autre, et je sais qu’ici, en particulier la Région est très attachée à ce projet, ce n’est pas parce qu’il y a un projet de règlement du problème de la route du littoral que ça remet en question le tram-train (...) ce sont 2 logiques différentes". (Antenne Réunion).

Les J-P. Virapoullé, Ibrahim David Dindar, et leurs disciples ont été obligés d’entendre les démentis publics que leur a infligés les déclarations du ministre. Ces dirigeants politiques ont menti effrontément, nous en avons désormais la preuve irréfutable. Pourtant, parions que ces mêmes personnages dont la malhonnêteté intellectuelle a ainsi été démontrée, n’hésiteront pas - toute honte bue - à venir solliciter les suffrages des électeurs en leur jurant qu’ils disent la vérité. Bien triste image de la politique que donnent ainsi de la politique ces petits Berlusconi-péï !

Article paru dans Témoignages le vendredi 14 avril 2006

Messages

  • Ya un rapport avec Berlusconi, ou c’est le titre qui cafouille ?

  • Personne, à la Réunion, n’a dit que l’Etat n’était pas responsable.

    Tout le monde dit, tout simplement, que Paul Vergès a promis de régler le problème de la route du littoral pour être élu en 1998. Tout le monde lui reproche, aujourd’hui, d’avoir oublié sa promesse électorale.

    Vous trouverez un engagement écrit de sa part, paru dans Témoignages - votre journal préféré ainsi que le sien - édition du 31 mars 1998. Vous trouverez les mêmes engagement verbaux dans les archives de RFO de cette époque.

    Quant aux faux-culs d’élus de droite qui profitent de la situation, ils ont eux aussi leur part de responsabilité aux yeux des réunionnais. Il n’y a qu’à écouter les radios locales qui donnent la parole à ces derniers pour s’en convaincre.

    Les pots de confiture sont tellement grands à la Réunion que beaucoup d’élus ont tendance à y plonger leurs petites mains.

    Je ne vois pas, comme le contributeur précédent, le rapport avec Berlusconi. Les hommes politiques réunionnais, de droite ou de gauche, ne sont pas encore aussi fachos que ce dernier.
    Pas encore.

    Aliani