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LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT OBAMA au sujet de René Gonzalez et des Cinq Cubains

par Association France-Cuba

Publie le mercredi 19 octobre 2011 par Association France-Cuba - Open-Publishing
3 commentaires

Monsieur le Président,

Vous avez reçu il y a quelques jours une lettre ouverte au sujet de la libération de René González, un des 5 Cubains détenus à Miami depuis le 12 septembre 1998, rédigée par les participants au 1er forum « Notre Amérique : réalité, identité et culture », qui s’est tenu le 8 octobre 2011 à Ottawa, Canada, le 8 octobre 2011.

Tous les comités de France-Cuba réunis en Assemblée Générale à Paris ce 15 octobre 2011 s’associent à cette lettre ouverte pour dénoncer les faits suivants :

Cinq Cubains : Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez et René Gonzalez ont été arrêtés en 1998 à Miami, en Floride, alors qu’ils infiltraient des groupes terroristes qui avaient exécuté des attaques à partir de cette ville contre le peuple de Cuba depuis des décennies. Leur seul but était de révéler ces activités terroristes aux autorités étasuniennes afin d’arrêter le massacre et la destruction contre les citoyens cubains et les propriétés cubaines, et de mettre fin au danger que font peser ces activités violentes et insensées tramées à partir de cette base dans le sud de la Floride, sur la vie de la population cubaine et même des Étasuniens.

Au lieu d’arrêter les terroristes, les cinq Cubains ont été faits prisonniers par les autorités étasuniennes et ont été privés d’un procès équitable. Ils ont alors été jugés à Miami, qui est un nid d’activités anticastristes, en dépit de la demande légale et normale de leurs avocats de déplacer le procès dans une autre ville de la Floride. Nous savons aujourd’hui qu’un procès équitable a alors été entravé par le fait que les journalistes couvrant le procès ont été payés par des institutions gouvernementales étasuniennes afin d’attiser les préjugés et de faire de la désinformation auprès du jury et la population de Miami. Les cinq Cubains ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement allant jusqu’à deux réclusions à vie plus quinze ans.

Malgré toutes les contestations juridiques nationales et internationales pour leur libération venues de parlementaires, d’organisations des droits humains, de lauréats de prix Nobel de la paix et d’autres personnalités, les autorités étasuniennes les ont gardés en prison pendant ces 13 dernières années. Ils vivent dans les pires conditions et passent beaucoup de temps en isolement. Deux d’entre eux se sont vu refuser le droit aux visites familiales, tandis que pour les trois autres, le droit à des visites a été réduit au minimum.

René González a été libéré de prison le 7 octobre après avoir purgé 13 des 15 ans de sa condamnation, bénéficiant comme tout détenu d’une remise de peine pour bonne conduite ; mais il est injustement soumis à l’obligation de demeurer aux États-Unis pendant trois ans sous un régime de « probation » au lieu de retourner dans sa famille à Cuba. De plus, il doit passer ce temps à Miami, l’endroit le plus dangereux pour des Cubains comme René.

Bien des gens de par le monde craignent pour sa sécurité, à commencer par sa famille. Le placer pendant trois ans en liberté conditionnelle au milieu des ennemis mortels de Cuba que sont les exilés cubano-américains de Floride, sous le prétexte fallacieux de « faciliter sa réinsertion dans la société étasunienne », alors que sa vie et sa famille sont à Cuba, équivaut à en faire une cible pour tous les extrémistes de cet état.

Sachez, Monsieur le Président, que s’il arrivait la moindre chose à René, la solidarité mondiale vous en tiendrait pour responsable.

Par conséquent, nous vous demandons d’utiliser vos privilèges constitutionnels afin de permettre à René González de rentrer à Cuba dès maintenant et de libérer immédiatement les quatre autres Cubains, coupables d’avoir déjoué les attentats planifiés sur votre sol par les terroristes qui haïssent Cuba presque autant que nous la défendons.

Respectueusement,

Messages

  • Depuis plusieurs années, je lis régulièrement vos articles sur Cuba, ce "paradis tropical".
    A chaque fois, je suis choquée par vos commentaires sur la situation économique et politique.
    Je n’ai jamais eu l’envie de vous répondre, vos positions étant tellement "réactionnaires". Oui !
    Comment est-il encore possible de défendre cette dictature ? Vous parlez des droits de l’homme. Certes, il faut défendre cette cause. Mais quid de la situation des prisonniers politiques à Cuba ? Avez-vous seulement mis les pieds à Cuba ? Connaissez-vous la situation des Cubains au quotidien ? Que pensez-vous de la censure d’état imposée à tous ? Non accès à Internet, mis à part les privilégiés du système...et la corruption qui est évidemment la solution à beaucoup de problèmes. Savez-vous qu’un grand nombre de Cubains ne mangent pas à leur faim, à moins d’avoir de la famille à l’extérieur ? Pensez-vous qu’il soit normal qu’un médecin doive faire des ménages en plus de son travail pour obtenir seulement de quoi survivre ? La santé à Cuba : vaste thème qui fut la fierté de Cuba. Aujourd’hui, lorsque vous êtes hospitalisé, vous devez fournir les draps, la nourriture, voire des médicaments que se paient en pesos convertibles ? Parlons du système éducatif : salut au drapeau tous les matins, ne surtout pas développer le moindre esprit critique, entrer dans un moule érigé par l’Etat...Cuba : le paradis de la délation ! Les CDR qui doivent relater aux autorités les faits et gestes de chaque citoyen ! Les problèmes économiques sont dus au "Blocus" tant mis en avant. Ne pensez-vous pas qu’une politique économique étriquée soit à l’origine de nombre de problèmes ? Vous ne pouvez pas ignorer que ce blocus est en fait un embargo mis en place par l’ennemi de Cuba, mais que beaucoup de denrées alimentaires et médicaments arrivent à Cuba depuis les Etas-Unis....Que d’hypocrisie dans vos propos, ou peut-être de l’ignorance tout simplement. Je me situe du côté des "indignés", ne supportant pas l’économie de marché, source de nombreuses inégalités et d’abus de pouvoir....Mais je ne peux accepter une vision si manichéenne de la situation à Cuba.
    Est-il possible de vous demander un minimum d’objectivité ?

    • "Est-il possible de vous demander un minimum d’objectivité ?"
      Je vous retourne la question.
      Basque, je sais que les prisonniers politiques n’existent pas en Europe, ni en Espagne, ni en France. En tous cas, pas plus de 750 (par roulement !!) en ce qui nous concerne, nous Basques. Pas plus que n’existe la torture systématique en Espagne, malgré les condamnations répétées du Comité de l’ONU contre la Torture.
      Cuba n’est pas un paradis tropical. Notre Europe, notre monde civilisé, non plus.
      Mais si le paradis existe, les Cubains en sort plus proches que nous.
      Cessez donc de "bouffer de la TV" et sa propagande éhontée et pré-digérée ; Allez voir sur place, vivez avec les gens, parlez avec eux : vous n’irez pas en prison, je vous le garantis. Analysez ce que vous disent les partisans de le Révolution et les opposants : vous n’y entendrez aucun des clichés et des faux arguments pré-digérés que Mr Toutlemonde enfile comme des perles, au bar du Café du Commerce.
      Viva Cuba socialista, revolucionaria y solidaria !

    • C’est toujours utile de lire ce genre de commentaires de "Hasta Cuando", on a là en un seul coup d’oeil la totalité des clichés, approximations, légendes urbaines, mésinterprétations, mensonges, etc véhiculés sur Cuba. Pas une question qui ne soit idiote (vous êtes déjà allés à Cuba ?), pas une affirmation qui ne soit hasardeuse (blocus/embargo : comme s’il savait de quoi il parlait)...

      C’est à se demander pourquoi la totalité des pays de l’ONU votent contre le blocus (voter contre un truc qui n’existe pas ?), c’est à se demander pourquoi la solidarité avec Cuba se retrouve dans toutes les familles politiques (y compris en France), c’est à se demander pourquoi tous les officiels américains (pratiquement) - lorsqu’ils quittent le pouvoir - finissent par reconnaître presque tout ce qu’on dit à longueur d’année, c’est à se demander pourquoi tous les "anti" se plantent dans toutes leurs analyses et prédictions depuis 50 ans...

      Finalement, vous avez bien fait de ne jamais répondre.