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La CGT chômeurs interpelle la région sur la gratuité des transports

Publie le lundi 7 novembre 2005 par Open-Publishing

Une délégation des comités de chômeurs CGT a été reçue, lundi 10 octobre,
au conseil régional d’Ile-de-France, pour réclamer la mise en place
urgente d’une "tarification sociale" dans les transports dans la région,
au bénéfice essentiellement des bénéficiaires de la couverture maladie
universelle (CMU) et des chômeurs en difficulté.

Une rencontre qui a laissé les représentants de la CGT chômeurs
d’Ile-de-France "assez mécontents", selon Henri Arnoux, coordinateur
régional des comités de chômeurs de la région parisienne.

"On pense que le conseil régional ne prend pas ses responsabilités
vis-à-vis de ses engagements", a-t-il ainsi déclaré aux ASH, en faisant
référence à la promesse électorale de Jean-Paul Huchon d’une gratuité des
transports franciliens pour les personnes les plus en difficulté, promesse
effectivement traduite en acte le 24 juin 2004.

A cette date, l’assemblée régionale a en effet voté une délibération
mandatant le président du conseil régional, pour demander au Syndicat des
transports d’Ile-de-France (STIF) la "gratuité des transports collectifs
pour un public des plus modestes", qui comprendrait entre autres les
chômeurs sous conditions de ressources, les titulaires de la CMUC, les
bénéficiaires des minima sociaux (RMI, ASS, AAH, API), ainsi que d’autres
catégories de personnes en grandes difficultés financières.

Devenu théoriquement président du STIF, dans le cadre de la
décentralisation, au 1er juillet 2005, Jean-Paul Huchon "boycottait"
jusqu’à présent ce fauteuil, en raison essentiellement de compensations
financières de l’Etat jugées insuffisantes. Début octobre, il estimait
toutefois qu’un "grand pas [avait] été fait vers une sortie de crise", à
la suite de l’engagement de l’Etat sur les trois points contestés, à
savoir la compensation financière (avec la promesse notamment d’un
demi-tarif pour les bénéficiaires de la CMU), la question des retraites
des agents RATP et celle du matériel roulant SNCF.

La commission consultative d’évaluation des charges liées à la
décentralisation a en outre assuré que l’Etat signerait avec la région un
avenant au contrat de plan portant sur 400 millions sur 10 ans, dont la
moitié pour 2005, 2006 et 2007, pour l’achat de matériel neuf. La
situation devrait donc se débloquer et le président du conseil général
prendre effectivement, prochainement, la tête du STIF.

Du côté de l’assemblée régionale, on fait valoir que la question d’une
tarification sociale des transports franciliens est encore prématurée du
fait de ces retards, mais toujours à l’étude.

En attendant, la CGT chômeurs envisage d’autres types d’actions, à
commencer par une manifestation au Forum Paris pour l’emploi 2005, qui se
tiendra jeudi 13 et vendredi 14 octobre au Champ de Mars.