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La FCPE dénonce la tentation du "tout sécuritaire" dans les établissements

Publie le lundi 31 mai 2004 par Open-Publishing

Deux élèves arrêtés dans leur lycée, menottés et gardés à vue pour avoir jeté des pierres pendant la récréation : cet exemple illustre une dérive vers le "tout sécuritaire" dans les établissements, ont dénoncé dimanche les parents d’élèves de la FCPE réunis en congrès à Nantes.
La mésaventure, survenue il y a quelques semaines, de ces garçons, élèves de seconde d’un lycée de l’Essonne, a été mise en exergue par la principale fédération de parents d’élèves de l’enseignement public comme "exemple de déni de justice insupportable".

La mère de l’un d’eux a témoigné lors du congrès national de l’organisation qui se tient de samedi à lundi.

"Pour avoir lancé, à trois reprises, du 7 au 14 mai, des pierres contre une maison, brisant une vitre, depuis le parc du lycée, mon fils et un camarade ont été convoqués par la proviseure le 17 mai, a-t-elle raconté. D’abord félicités de s’être dénoncés puis menacés pour avoir refusé de citer d’autres camarades, on les a retenus dans une salle pendant qu’arrivaient des policiers".

"Ils ont été arrêtés, menottés en plein lycée et emmenés au commissariat. On les a déshabillés, fouillés à corps et mis en cellule. Ils ont été gardés à vue toute la journée pour +dégradation de biens privés en réunion+ et nous n’avons été prévenus que bien plus tard, par la police et certainement pas par le lycée qui ne nous a pas contactés", a-t-elle ajouté.

"Je ne défends pas son acte et je suis prête à indemniser le voisin mais mon fils, mis médicalement au repos, voit son avenir gravement compromis. Comment, a-t-on pu jouer de son autorité morale, faire appel à sa confiance et le livrer à la police ? Sans parler de la responsabilité scolaire, les règles les plus élémentaires au niveau humain ont été enfreintes et perverties", a-t-elle conclu.