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La campagne pour la victoire du NON à la "Constitution européenne" et ses prolongements politiques

Publie le lundi 25 avril 2005 par Open-Publishing
15 commentaires

de François Chesnais

De jour en jour, la bataille pour le Non contre un référendum visant à légitimer un Traité qui constitutionalise le capitalisme en Europe, est devenue une bataille sociale, avec un contenu de classe. La campagne contre un Traité qui grave dans le marbre l’Europe du capital, des fonds de pension, de l’oppression impérialiste, n’est pas une campagne électorale banale. Deux légitimités s’affrontent toujours plus clairement. D’un côté, celle du personnel politique, des experts et des journalistes qui se sont placés au service du libéralisme. De l’autre, celle des salariés, des jeunes, des exploités, des citoyens luttant pour un avenir qui ne soit pas soumis au bon vouloir des actionnaires, des patrons et de hauts fonctionnaires acquis au capital.

Les débats passionnés autour du texte du Traité constitutionnel pour en déchiffrer le contenu et en comprendre le sens, ont convaincu les dizaines et les dizaines de milliers de salariés et de jeunes qui y participent des véritables enjeux du vote du 29 mai : le refus d’un monde dominé par la logique du marché au service du capital. Au départ ce sont quelques centaines de militants cégétistes, communistes, socialistes, trotskistes, verts, membres de Copernic et d’Attac qui ont engagé la lutte. En s’organisant et en se mobilisant, ils sont d’abord parvenus à mettre en minorité la direction de la CGT et à porter main forte à celles et à ceux au sein du Parti socialiste et des Verts qui étaient poussés par leur engagement à continuer le combat. Depuis, la bataille est devenue l’affaire de centaines de milliers et bientôt de millions de salarié(e)s. Dans la plupart des villes, des quartiers, dans les lycées, les écoles, entreprises, l’analyse critique du Traité renoue avec les questions posées lors des grandes mouvements contre les « réformes » des retraites, de l’enseignement, la privatisation d’EDF.

La bataille contre la « Constitution européenne » cristallise une rupture radicale avec le discours de la gauche libérale, un événement d’une ampleur que la France n’a pas connu depuis de très longues décennies. Une rupture qui traverse en profondeur le Parti socialiste en raison du double visage et du double discours de celui-ci. Dans le même temps, depuis des semaines on assiste à un mouvement parallèle, interconnecté de combats pour les salaires, les conditions d’embauche, les conditions de travail ainsi que de luttes contre l’arbitraire patronal.

Le Non s’est donc enraciné. Sa consolidation (nos adversaires disent son « incrustation ») se traduit dans les sondages. Le vote Non exprime le rejet profond par les salarié(e)s des politiques menées depuis deux décennies. Le vote Non repose sur une compréhension accrue du défi vital que leur lance le capitalisme, dont le Medef est l’incarnation, et dont les gouvernements et le personnel politique acquis au libéralisme sont les instruments.

Jusqu’au 29, il faut tout faire pour une victoire massive du rejet du Traité. La montée du Non suscite inquiétude et panique dans les cercles du pouvoir d’Etat, le MEDEF et parmi les dirigeants socialistes. C’est un signe qui vaut tous les sondages. La victoire est possible, à portée de main. Mais elle doit encore être arrachée. L’élargissement de la mobilisation vers les salariés et l’intensification de l’activité de comités unitaires vers les indécis, les abstentionnistes sont la condition du succès. Les partisans du Traité vont multiplier les mensonges, vont déchaîner la propagande et le terrorisme verbal (Le Non, c’est le chaos, la guerre !) pour tenter d’inverser la tendance. Ils bénéficieront de l’aide toujours plus forte des médias. La campagne officielle va leur permettre de monopoliser les écrans. Ils savent que la victoire du « Non » serait la défaite des cohabitants du système capitaliste qui, depuis plus de vingt ans ont mis en œuvre tous les traités européens, même quand ils s’étaient formellement engagés devant les électeurs à le refuser. Ils n’oublient pas que ce fut le cas de Lionel Jospin avec le traité d’Amsterdam, les accords de Lisbonne (libéralisation des services), de Barcelone (réforme des retraites) et le traité de Nice.

Les militant(e)s qui construisent dans les entreprises, localités, une force unie contre le Traité constitutionnel sont en train d’aider à l’émergence d’un espace politique nouveau. Ainsi, une situation politique nouvelle est en train de s’ouvrir. Elle soulève des questions majeures, particulièrement aiguës dans la perspective d’une victoire du NON :

 Comment faire pour que la campagne du NON ne soit pas qu’une échéance électorale sans lendemain ? Comment faire pour que les militant(e)s ne fassent pas voler la victoire qu’ils et elles auront construite ? Comment ancrer dans les luttes et des initiatives les plus diverses cette formidable prise de conscience que le NON au Traité exprime ? Comment aussi faire en sorte que cette victoire soit aussi celle de tous ceux qui sans droits, sans papiers, immigrés anciens et récents sont exclus du jeu électoral ?

 La victoire du NON marquera une défaite de tous ceux qui sont les agents du libéralisme. Mais à ce refus des libéralismes de droite comme de gauche, il s’agit de donner un contenu positif, qui l’inscrive dans la durée, seule garantie pour que ceux qui se sont mobilisés ne se laissent pas dépossédés de leur victoire, pour que cette mobilisation ne soit pas détournée dans des affrontements internes au PS ou à quelque autre parti, ou encore mise en sommeil au nom de quelque échéance électorale lointaine. Une alliance nouvelle a commencé à se forger entre militant(e)s. Comment faire pour qu’elle se poursuive après le 29 mai ? Comment faire pour que les salarié(e)s commencent à s’auto-organiser, dans l’action, mais aussi pour la définition d’un programme de changement social ?

 La bataille contre le TCE n’est pas une affaire franco-française : elle concerne tous les travailleurs d’Europe. Dès maintenant et encore plus après le 29, il importe de réfléchir aux initiatives à prendre pour expliquer aux salarié(e)s et aux jeunes des autres pays le sens fortement positif et progressiste de la bataille que celles et ceux de France ont menée. C’est à l’échelle de l’Europe que le front de résistance solidaire face à la dictature du marché doit se construire. Le Non en France au TCE ne prendra tout son sens que s’il marque effectivement une étape dans la bataille pour une Europe des travailleurs.

 Par la place qu’il fait à la dictature du marché (la concurrence érigée en principe de vie, tous les textes réunis dans la III° partie du Traité), le Non impliquera demain d’exiger l’abrogation de tous les traités (Maastricht, Schengen, Lisbonne, Amsterdam, Nice) qui ont mis en œuvre dérégulation, déréglementation, privatisation des services publics, concurrence libre et non faussée en Europe ; la définition d’une politique démocratique, anti-capitaliste, écologique, mettant au centre de ses objectifs la suppression du chômage, la renationalisation des services publics concernant l’écologie (eau, énergie, transports), l’éducation nationale, la culture, mais également le crédit, une volontaire politique du logement, autant de mesures qui selon nous, exigent de s’en prendre à la dictature des fonds de pension, à la propriété privée capitaliste.

Autant de questions qu’il ne faut pas attendre le soir du 29 mai pour commencer à débattre.

http://www.millebabords.org/article.php3?id_article=2426

Messages

  • pourquoi pas engager des cahiers de doléances partout, dans chaque immeubles, chaque maisons ?
    creer un site, ou d’autres outils pour receuillir toutes les doléances ? faire la même chose dans les autres pays européens ? Ce qui a été possible , à pied à cheval en 1789, peut se faire avec l’internet plus facilement ?

  • Douleur : du latin dolor : souffrance, blessure.

    Doléance : du latin dolere : souffrir.

    Le 29 mai 2005 tu exprimeras haut et fort tes doléances pour faire part de ta profonde doléance. Tu voteras NON !

  • Bien vu, l’ami, le cahier de doléance qui va au panier, c’est le leurre démocratique de la "pétition"
    d’un million d’européen qui auront le "droit" de proposer des améliorations DANS LE CADRE DE LA CONSTITUTION...donc pas de modifs possibles...
    l’aprés 29 mai peut être un rejet des traités antérieurs, puisque tout le monde du oui en dit du mal aprés l’avoir signé... (on nous prend pour quoi ?)sarko et hollande vont surement nous devancer dans cette voie...
    Plus sérieusement, il est illusoire de penser voir sortir un homme ou une femme providentiel, issue des combats contre la constitution...
    Alors la dictature directe du prolétariat ??? la démocratie numérique ???un clonage de jaurés ???
    EN TOUT CAS, NE PAS LACHER...

  • Je suis d’accord avec François Chesnais, à une toute petite réserve : tous les journalistes ne sont pas au service du libéralisme. Nombreux, privés de plumes ou de claviers (demandez-vous pourquoi ?), travaillent dans une forme de clandestinité et mettent leur capacité critique et d’écriture au service du NON. Cela dit, l’urgence, bien que d’accord avec l’excellente analyse de François Chesnais sur ce que l’on fait de la victoire du NON, c’est d’intensifier la diffusion de messages simples et accessibles au plus grand nombre, afin d’expliquer sans relâche les principales raisons du NON. Car, effectivement, l’offensive outrancière des ouiistes a débuté. J’en veux pour preuve ces affiches de l’UMP qui fleurissent partout, montrant une petite fille les yeux écarquillés... Tout y est ! Il faut vendre du rêve, de l’illusion... Au passage, on vous culpabilise (ben voyons) : si vous votez non vous privez la jeunesse de son "radieux" avenir européen, ultra-libéral bien sûr ! Je trouve scandaleuse, l’utilisation propagandesque de l’image d’une enfant pour "vendre" cet arsenal de dispositions régressives qu’est la constitution ultralibérale. Bref, la machine de la désinformation, les coups bas, les méthodes nauséabondes, l’artillerie préférée des politicards trouillards (ultra-droite et gauche libérale confondues), tout cet attirail guerrier est en place et va déferler sur la France. A nous de résister, pas seulement pour la France, mais pour les peuples voisins qui attendent un signe fort le 29 mai.

    Verdi

    http://vive.laliberte.chez.tiscali.fr

  • On ne saurait mieux dire que nous ne sommes pas du même monde !
    La récupération de Jaurès par le PS n’est décidément qu’une imposture !

    Question : puisque pour Jospin, le "socialisme" est dépassé, que lui reste-t-il come "avancée" ?

    RESISTANCE !

    Patrice Bardet

    Dans Libé de ce jour (25/4) :

    Lionel Jospin s’en est aussi pris aux autres partisans du non à gauche. Plus cassant que jamais, il a renvoyé l’extrême gauche et les communistes aux oubliettes de l’Histoire. « Il ne reste aujourd’hui rien de la Révolution d’octobre, si ce n’est la restauration du capitalisme et le retour à l’autoritarisme », a-t-il déclaré. Ajoutant : « Le PS ne propose pas d’installer le socialisme en France. Le socialisme comme mode de production est un peu dépassé. [...] Je veux bien qu’on nous reproche nos faiblesses, mais à condition que ceux qui le font, notamment à gauche, reconnaissent la faillite du système dont ils se sont inspirés. »

  • En Belgique, on n’aura pas le droit au référendum, mais pour les Belges qui désirent marquer leur désaccord face à cette "constitution" et au fait qu’on est privés de vote, il y a une initiative intéressante sur l’Indymedia belge.
    Il s’agit d’une lettre à envoyer à des parlementaires et des sénateurs de toutes les régions. Il faut en profiter !!
    http://www.indymedia.be/news/2005/04/95991.php

    Pascale

    • On se calme, voilà la lettre et des adresses.

      Le ... avril 2005

      Chères et chers parlementaires,

      Je vous adresse ce message pour attirer votre attention sur un sujet qui me concerne et m’interpelle au plus haut point : le « Projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe ».

      Sachez que j’ai pris la peine de me documenter, de lire le texte de certains articles cruciaux ainsi que les commentaires d’observateurs critiques, tels que Georges Debunne, ancien secrétaire-général de la FGTB ou Raoul Marc JENNAR, chercheur à l’URFIG, conseillé d’OXFAM. 
      Il s’agit d’un texte de 448 articles dont on ne comprend la portée réelle que si, en plus, on lit 440 pages d’annexes. C’est un texte confus, qui ne définit pas un certain nombre de concepts comme « service d’intérêt économique général », un texte dont certains articles sont contredits par d’autres ou par les explications établies sous l’autorité du Praesidium de la Convention européenne.
      Exemple frappant : l’article II-62,1 : « Toute personne a droit à la vie » est nuancé par le Praesidium de façon suivante :
      3. Les dispositions de l’article II-62 de la Constitution correspondent à celles des articles précités de la CEDH et du protocole additionnel. Elles en ont le même sens et la même portée, conformément à l’article II-112, paragraphe 3, de la Constitution. Ainsi, les définitions « négatives » qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte :
      a) l’article 2, paragraphe 2, de la CEDH : "La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire :
      a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ;
      b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ;
      c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »
      Qui dira quelle est la différence entre une manifestation houleuse et une émeute ? Seulement, aucune trace de cette importante exception au droit à la vie dans l’article II-62.
      Sur la forme, ce Traité prétend établir une Constitution pour l’Europe. C’est pourtant un simple Traité, reprenant l’essentiel des traités européens précédents, sans les simplifier. Pourquoi alors le qualifier de « Constitution » ? Parce que cela lui confère une portée symbolique lourde, chose qui tend à le rendre immuable. Mais pourquoi faire ? Ce texte consacre les principes de libre concurrence, de compétitivité, de libre échange, de privatisation… Il définit donc une orientation politique unique : des choix économiques sont posés, qui réduisent pour le futur le libre jeu démocratique des options politiques et du multipartisme. La Constitution Européenne a la primauté sur le droit des Etats membres » (article I-6). Et donc sur leur propre Constitution.
      De plus, ce texte engage l’Union européenne dans une régression des droits sociaux. Il invite aussi l’Europe à se remilitariser (article I-41,3 §2). Et tandis que la « libre » concurrence est renforcée, toute harmonisation sociale et fiscale reste soumise à la règle paralysante de l’unanimité (article III-210,3). Cela favorise la régression sociale, le dumping et les délocalisations.
      Ensuite, la Constitution fait tout simplement disparaître la notion même de service public, qui ne peuvent être soumis aux règles de rentabilité et ne parle que des « services d’intérêt économique général » qui sont soumis aux lois de la concurrence et à la logique de la rentabilité. Certains tentent de nous faire croire que cette expression veut dire la même chose que « services publics ». C’est faux ! Dans son Livre Blanc, la Commission européenne dit clairement qu’il ne faut pas confondre Service d’Intérêt Général et « Service public » (page 23 Annexe I).
      Les « services d’intérêt général » sont des activités et non des établissements. Lorsque la Constitution évoque les « services d’intérêt général », elle ne vise pas des organismes avec leurs agents, leur statut, la loi qui les crée, etc.
      Quant à la procédure, ce texte prétendument rédigé en notre nom a pourtant été soustrait à l’initiative législative de nos représentants. Il est le résultat du travail d’une assemblée disparate, proclamée « Convention » et composée de personnes cooptées. De plus il organise la confusion des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif et constitutionnalise ce qu’on appelle depuis près de 50 ans le « déficit démocratique européen », à savoir que la Commission, qui n’est pas issue du suffrage universel, conserve le monopole de toute initiative (article I-26, 2) et que l’institution suprême de la décision européenne, le Conseil des Ministres, n’est comptable de ses choix politiques devant personne, ni devant nous, ni devant ceux que nous élisons au Parlement belge ou au Parlement européen.
      Enfin, il est clair que la Constitution européenne est prévue pour une durée illimitée. Pour la réviser, il faudra l’unanimité. Un seul Etat pourra tout bloquer. C’était déjà le cas à 12, on imagine ce que ce sera à 25, 27 ou 30 bientôt. Le « Oui de combat » est donc une farce. S’il n’y a pas de combat maintenant, il n’y en aura plus après !
      Ce bref énuméré suffit à bon nombre de citoyen pour ce rendre compte du danger de cette Constitution pour nous, nos enfants et nos petits enfants. Il est plus que temps de restaurer les liens démocratiques entre les citoyens et le pouvoir. Il convient de permettre au peuple de débattre longuement du sort que lui réserve ce projet. Face à un enjeu aussi déterminant que celui qui consiste à transformer le modèle social européen, il me semble impératif que le peuple exerce pleinement sa souveraineté sur un choix aussi important. Je vous invite donc vivement à tout mettre en oeuvre pour faire revenir le PS, le Sp.a et Spirit sur l’attitude anti-démocratique qui les caractérise dans ce dossier et les faire se prononcer pour une consultation populaire sur le projet. Je ne suis pas dupe des arguments fallacieux et démagogiques mis en avant pour empêcher un référendum (impossibilité constitutionnelle, menace du Vlaams Belang, etc.).
      Si malgré vos efforts cela ne devait pas se réaliser, je compte sur vous pour rejeter ce texte catégoriquement lors du vote au parlement.
      Rejet que je pourrai suivre sur le site web de la Chambre :
      http://www.lachambre.be/kvvcr/showpage.cfmsection
      Un « OUI » ne vous sera pas pardonné dans l’isoloir aux prochaines élections !

      Signature

      Députés PS pour Bruxelles-Hal-Vilvorde

      yvan.mayeur@lachambre.be ; talbia.belhouari@lachambre.be ; karine.lalieux@lachambre.be ; mohammed.boukourna@lachambre.be ;

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      hans.bonte@dekamer.be ; walter.muls@dekamer.be ;

      Députés Ecolo pour Bruxelles-Hal-Vilvorde

      zoe.genot@lachambre.be ; marie.nagy@lachambre.be ;

      Députés PS pour le Hainaut

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      Député Ecolo pour le Hainaut

      jean-marc.nollet@lachambre.be ;

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