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La « liste noire » de l’OMC De Nader à Chomsky...

Publie le lundi 1er septembre 2003 par Open-Publishing

La « liste noire » de l’OMC De Nader à Chomsky, intellectuels contrôlés.

Des écrivains et des militants, dans la liste aussi Naomi Klein et
Vivianne Forrester et parmi les italiens, la députée du Prc Tiziana
Valpiana, Toni Negri et le « zapatiste » Federico Mariani

A. MAS. De « Il Manifesto »

Les polémiques ont été telles, que finalement on leur permettra
peut être d’entrer en Mexique., pendant le sommet de l’OMC, mais ils
seront en « liberté surveillée ». Nous parlons des 60 intellectuels
ciblées par les autorités mexicaines parce que leaders du mouvement
alter mondialiste. Leurs noms se trouvent dans un document de la
sécurité nationale rendu public par le quotidien mexicain Reforma.

Une véritable « liste noire » d’activistes, de parlementaires, de
leaders des mouvements sociaux latino-américains et d’Ong, philosophes
et journalistes, tous mis sous contrôle parce que ce sont des
intellectuels de référence du mouvement alter mondialiste.

La liste est longue de soixante noms excellents surtout eu égard au
curriculum des personnes mises sous observation constante : un ex
candidat à la présidence des Etat unis comme Ralph Nader, qui
aujourd’hui est un sexagénaire aguerri et craint par les autorités
mexicaines en tant que fondateur, en 1971, de Public citizen, une des
lobby de consommateurs étasuniennes la plus influente.

Le fondateur et le directeur du Monde diplomatique Ignacio Ramonet et
Bernard Cassen. Le linguiste et écrivain américain Noam Chomsky, 75
ans ; la journaliste et écrivaine canadienne Naomi Klein, auteur du
best-seller No logo.

Parmi les italiens espionnés, la députée du Prc Tiziana Valpiana ; le
philosophe Toni Negri, ainsi que le coauteur de Empire Michael Hardt.
Mais figurent aussi sur la liste Federico Mariani, président de
l’association Ya basta. Ce dernier a été inséré parmi les « ultras » les
plus dangereux seulement parce que il y a quelques années, avec les « 
Tute bianche » avait fait partie du service d’ordre du sous-commandant
Marcos pendant la marche zapatiste vers Mexico-City.

Dans la liste des plus dangereux il y a aussi Blanca Chancoso, 48 ans,
enseignante, leader de la Confédération des indiens de l’ Ecuador
(Conai) et du mouvement Pachakutik. Elle est « mise en accusation » pour
avoir joué un rôle-clé au sein du mouvement de protestation qui, en
2000, à conduit à la démission du président Jamil Mahuad. Egalement
sur la liste David Albertsen, membre de Global Roots, une organisation
qui pratique la désobéissance civile et qui a pris partie aux
manifestations contre le sommet UU de Copenhague l’hiver dernier.

Parmi les « modérés » il y a aussi le directeur de l’Ong anglaise Oxfam,
Barbara Stocking, qui a été également membre de l’Organisation
Mondiale de la Santé et qui a dirigé le service sanitaire national en
Grande Bretagne. L’ex ministre cubain de l’économie Osvaldo Martinez ;
et Stanley Gacek, délégué aux affaires internationales du syndicat Usa
Afl-Cio qui est aussi un ami de trente ans du Président brésilien Lula.

Mais ce n’est pas tout. En épluchant la liste on trouve même
l’écrivaine française Vivianne Forrester et Christophe Aguitton de
Attac, le directeur de Global trade watch Lori Wallach et Salvador
Cabral du syndicat brésilien Cut ; le directeur de Third world network
Martin Khor, la militante écologiste indienne Vandana Shiva et le
directeur de Focus on the global south Walden Bello. En somme c’est la
fine fleur de l’intelligentsia alter mondialiste.