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Le Front de Gauche joue la gagne dans toutes les circonscriptions

Publie le mercredi 8 avril 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Alors qu’en 2004, deux communistes, Francis Wurtz et Jacky Hénin, avaient été élus au Parlement européen, le Front de gauche, lancé avec le nouveau Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, "vise la gagne dans toutes les circonscriptions", a prévenu la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet. Pour cette dernière, l’alliance conclue avec le parti de l’ancien socialiste "marque un début de rassemblement à gauche". "Si on crée une dynamique, tout est possible", a-t-elle estimé, lors d’une conférence de presse en présence des sept têtes de liste (3 PCF, 3 PG et une associative), mardi 7 avril. Et de s’adresser "aux électeurs socialistes, du NPA, aux électeurs écologistes, aux républicains de gauche" pour qu’ils "dépassent les consignes de leurs organisations", afin de répondre à leur "désir d’unité".

Il s’agit de "faire la démonstration" que l’"ébullition sociale" actuelle "peut s’exprimer politiquement dans le vote du 7 juin", a renchéri Jean-Luc Mélenchon, tête de liste dans le Sud-Ouest, tout en estimant que "c’est pas acquis". Le sénateur de l’Essonne a par ailleurs déploré un "acte tout à fait artificiel de division" posé par le Nouveau Parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot, qui a préféré partir seul aux européennes, malgré les "points communs".

Pour Christian Picquet, qui, avec son courant Gauche unitaire, minoritaire au NPA, a rejoint le front début mars, "l’unique atout" de M. Sarkozy est "le vide politique à gauche". "Le problème n’est pas d’attendre 2012", ni un "hypothétique Mai-68", a-t-il lancé respectivement à l’adresse des socialistes et d’Olivier Besancenot. "Le problème, c’est une traduction politique, tout de suite, de ce que les hommes et les femmes de gauche attendent effectivement", a estimé le numéro trois de la liste en Ile-de-France.

http://www.lemonde.fr/elections-eur...

Messages

  • "La gagne" ça me rappelle furieusement .... Raffarin... pourquoi pas "la win" et "la vsita" tant qu’on y est ?

    Ça a au moins le mérite de montrer que les luttes sociales ne sont perçues par ces personnes que comme des tremplins vers les élections.

    Sinon ENFIN une "bonne nouvelle" pour ses électeurs, le "projet" du FDG est enfin disponible...

    Je cite en vrac...

    Tous ces dangers sont le résultat d’une déréglementation généralisée menée sous la pression des firmes multinationales et de choix politiques qui placent la rentabilité financière des capitaux et la concurrence au dessus de toute considération humaine. Une véritable dictature de l’actionnariat et une mondialisation capitaliste-libérale ont abouti à la multiplication des délocalisations et à la compression des salaires. Cette dérégulation, principalement portée par les Etats-Unis, a été accompagnée par des interventions militaires à l’étranger, comme en Irak et au Moyen-Orient. Multidimensionnelle, la crise est celle de tout un modèle de développement, source d’inégalités monstrueuses, de gaspillages incommensurables des ressources de la planète, de tensions et de conflits dans le monde. Elle est le résultat d’une logique capitaliste qui déconnecte toujours plus la sphère financière de la production créatrice de valeur sociale, qui prône le productivisme au mépris de l’environnement, qui étend la marchandisation et le consumérisme au mépris de l’humain et de l’intérêt général.

    L’Union européenne est totalement engagée dans ce modèle néolibéral capitaliste en échec, particulièrement au fil des vingt dernières années. Il imprègne ses traités, ses structures, ses politiques. Il est réaffirmé dans le traité de Lisbonne. Cette crise est donc aussi l’échec de l’« Europe libérale » : celle de l’ « économie de marché ouverte où la concurrence est libre » ; celle de « l’interdiction de tout entrave à la libre circulation des capitaux » ; celle du libre-échange généralisé et de son corollaire : la mise en concurrence des territoires et des peuples pour tirer les acquis sociaux vers le bas ; celle d’une banque centrale européenne (BCE) échappant à la souveraineté populaire et totalement dévouée aux marchés financiers ; celle d’un « pacte de stabilité » visant à faire baisser les « coûts » salariaux et à rationner les dépenses sociales ; celle de l’interdiction d’interventions publiques de l’Etat notamment en faveur de politique industrielle favorisant l’emploi et les salaires ; celle de la privatisation des services publics, de la déréglementation, des privatisations ; celle de la concentration des pouvoirs loin des citoyennes et des citoyens ; celle qui au nom de la « compétitivité » fragilise en même temps que le tissu social, l’environnement et le « vivre ensemble » lui-même. En réalité, cette crise fait exploser toutes les règles libérales imposées par les textes européens.

    Crise du modèle néo libéral donc si je comprends bien...

    Ce que nous voulons, c’est d’abord faire de ce scrutin un bras de fer entre notre peuple et Nicolas Sarkozy. Celui-ci incarne, en effet, parfaitement ce modèle « libéral-capitaliste » et autoritaire prôné par le MEDEF, et entend - si on lui en laissait le loisir - le pousser jusqu’à l’extrême.

    Chaque vote pour le Front de Gauche, le 7 juin prochain, sera, en premier lieu, un « carton rouge » à Nicolas Sarkozy.

    Un carton rouge ? C’est mignon...

    Je pense que Sarkozy en tremble dans son slip.

    Tout ça, c’est fortiche....

    Mais.... qu’est ce qu’on fait si par exemple le FHaine dit la même chose ? ben oui vu que déjà ils récupèrent Jaurès...

    Comment faire la différence entre "nous" et "eux" si on reste sur des incantations aussi pauvres et peu construites politiquement ? (évidemment je ne pose pas la question pour moi, moi ça va , je pense que y’a pas de risque que je mette un jour un bulletin FHaine dans une urne) mais pour d’autres de nos concitoyens ??

    Voici un extrait d’un des derniers tracts du FHAine - pour qu’on saisisse bien à la fois le danger et le malaise :

    AVEC SARKOZY,
    LES FRANÇAIS S’APPAUVRISSENT
    LES BANKSTERS S’ENGRAISSENT !

    Pour mettre fin à cette prédation financière qui enrichit une minorité de privilégiés du système au détriment de la majorité des Français, le Front National demande :

     L’interdiction des bonus et autres rémunérations complémentaires
    aux dirigeants d’entreprises bénéficiant d’aides publiques.

     La démission des grands patrons qui se sont accordé des avantages indus
    alors que leurs entreprises en difficulté ont bénéficié de l’aide des contribuables.

     La restitution immédiate de l’ensemble de ces avantages.

     L’interdiction de toute spéculation à partir des fonds propres des banques
    et la mise sous tutelle publique du crédit.

    Les banques s’enrichissent sur le dos des Français

    En juillet 2008, quand les taux directeurs de la BCE étaient à 4,25 %, les prêts immobiliers étaient à 5,25%.

    En mars 2009, les taux de la Banque centrale européenne sont tombés à 1% et les banques ont maintenu les prêts immobiliers à 4,46%, les crédits à la consommation à 7,37% et les découverts à 11%, reconstituant ainsi leur marge bénéficiaire sur le dos des Français !

    Des Banksters protégés par le pouvoir

    Alors que l’Etat vole au secours des établissements bancaires avec l’argent des contribuables, certains grands patrons s’enrichissent scandaleusement. Quand les bénéficiaires de l’allocation de solidarité perçoivent 633 euros par mois, l’ex-PDG de Valeo touche des indemnités de départ de 3,26 millions
    d’euros et le PDG d’une grande banque empochera une retraite de 730 000 euros par an.

    C’est troublant non ? Surtout si on n’est pas attentif... Ça ne sent pas très bon donc....A dire vrai ça rappelle furieusement les discours de Mussolini --- on a vu la suite...La dénonciation des trusts, de la SDN, des profits boursiers.... il faisait très bien cela l’ancien "socialiste " du PSI....

    - L’impératif démocratique : la démocratie c’est le pouvoir du peuple. Or les institutions européennes actuelles organisent le contournement des peuples, des citoyennes et des citoyens en confiant des pouvoirs essentiels à des instances non élues. Cela affaiblit la souveraineté populaire à l’échelle nationale. Et cela ne construit aucune souveraineté populaire à l’échelle européenne. Cette construction politique est à rebours de tout fondement républicain. A l’inverse, nous estimons que la démocratie repose sur la citoyenneté, avec la parité comme moyen pour les femmes de participer à égalité à l’exercice des responsabilités politiques Dans l’Union européenne, aussi bien les politiques de coopération entre les Etats que les politiques intégrées doivent être contrôlées par les citoyens et soumises à la souveraineté populaire. Nous nous battons pour une Europe laïque. C’est une des conditions indispensables pour construire un espace démocratique européen qui garantisse la liberté de conscience et l’égalité des citoyennes et des citoyens quelques soient leurs convictions philosophiques et religieuses. C’est aussi le fondement d’une vision solidaire et pacifique des relations internationales à l’opposé du prétendu « choc des civilisations ».

    Cette dernière citation là je pense que c’est la meilleure !!!!! C’est là qu’on mesure la vacuité idéologique qui sous tend ledit projet. Pourquoi la souveraineté populaire serait elle respectée au sein de l’Ue puisqu’elle n’existe pas dans les Etats membres et ce en grande partie cause de la "gôche" ???

    "La démocratie repose sur la citoyenneté"... oui.. et c’est quoi la citoyenneté aujourd’hui ? vous souhaiteriez y modifier quoi ?

    Bon comme il y a manifestement un gros vide sur l’analyse de ce qu’est l’UE de ce que sont les nations, les Etats, les souverainetés , le peuple etc... On a des discours creux.

    Et puis on a une tartine sur la nouvelle marotte à la mode : le FEMINISME.

    Mais par exemple on n’a pas grand chose sur ce sujet crucial des migrations, des déplacements, des sans papiers, des nationalités etc... à part ce gloubiboulga résumé par "impératif solidaire" qui confond tout et que ne renierait pas Mme Royal ( c’est une manie dans ce projet mais comment faire autrement quand on assemble des choux et des oiseaux ?) -

    * - L’impératif solidaire : Il vaut à l’intérieur de chaque société : lutte contre l’exclusion sociale et la précarité, contre les discriminations et la xénophobie, et pour l’égalité effective des droits ; respect des droits fondamentaux des personnes issues de l’immigration, à commencer par le droit d’asile, le droit à la scolarisation des enfants et le droit du travail ; droit de vote et d’éligibilité aux élections locales et européennes pour tous les résidents au même titre que les citoyens de l’Union Européenne ; régularisation des « sans papiers » avec la mise en place d’une stratégie de co-développement. Il vaut naturellement au sein de l’union européenne : à la fois entre les nations qui la composent et vis à vis des autres peuples du monde. A cet égard, la « directive retour » mérite bien le nom, qui désormais l’affublera jusqu’à sa nécessaire abrogation, de « directive de la honte ».

    Nous défendrons, au parlement européen, un vrai projet de coopération et de solidarité avec les peuples de la Méditerranée et avec l’Afrique.

    Et rien non plus sur l’éducation...C’est ballot, y’a juste un "léger" problème en Europe dans les universités et les lycées ,juste "quelques mobilisation" des chercheurs enseignants , étudiants.... y’a des directives de l’UE qui nous amènent là où nous sommes aujourd’hui et des politiques coordonnées...

    Et même d’un strict point de vue électoraliste, y’a pas un mot sur ce sujet FONDAMENTAL : l’éducation, l’enseignement, la culture.

    http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=2

    Enfin, (pour faire bonne mesure) ,on n’a pas de nouvelles du programme et du projet politique du NPA pour les européennes.

    J’ai bien cherché sur le site du NPA - qui est très très pénible à consulter au passage - et un vrai cauchemar pour ceux qui n’ont pas la vidé o et tutti quanti... - déjà c’est un vrai cauchemar de trouver la page "européennes 2009" et dedans y’a que des vidéos de meetings et de candidats et un ou deux textes...

    Sur le site de LO rien non plus - pas de programme.

    Bref, entre ceux qui ont un programme à l’eau de rose et ceux qui n’en ont toujours pas, on n’a pas le cul sorti des ronces...

    • T’inquiètes pas, pour le NPA ça vient d’ici la fin du mois d’avril. Les commissions travaillent, un travail de synthèse est fait et tu verras très bientôt le résultat.

    • MESSAGE SPECIAL

      L’espèce de faux-cul hypocrite du Sud Ouest qui s’amuse à envoyer des messages pourris en disant que je dis que "e PC c’est le FN de gauche", comme s’il n’avait pas compris le sens de mon propos, est vraiment atteint. Il a gagné un petit séjour au frigidaire. Qu’il aille écrire ailleurs, chez des gens qui lui correspondront mieux. On ne sera pas malheureux.

      Évidemment ce qu’il faut comprendre (je précise pour les mous du bulbe les autres évidemment ont compris) , dans ce questionnement c’est bien "si on reste dans un discours au fond très gauchiste de la critique de la crise actuelle, avec des propositions sans lien avec les fondamentaux du capitalisme, si on fait une critique du libéralisme - et non du capitalisme en soi- si on reste à l’eau de rose, en gros, quelle différence un électeur moyen, pas trop politisé, pourrait faire entre le FDG et le FHaine, dans la critique bidon du gouvernement actuel ? "

      Sauf qu’en plus , le drame, c’est qu’il risque même de trouver le FHaine plus crédible et plus "radical"...et même finir par trouver une certaine logique protectionniste et rationnelle à l’appel à la France aux Français et les vaches seront bien gardées...

  • La gagne, c’est plutôt le NPA qui risque de l’obtenir, car il est crédité de deux fois plus de suffrages que le Front de Gauche.
    Si les nombreux citoyens, du PC, du Parti de Gauche, des Altenatifs, des CUALS, s’engagent enfin dans la dynamique créée par le NPA, il est possible que la gauche de la gauche ait des élus au parlement européen. Beaucoup de militants du PC et du PS ont franchi le pas en se joignant au NPA. Ne gâchons pas une occasion historique d’obtenir des élus ! Votons pour l’alternative au capitalisme, votons pour l’indépendance totale vis à vis du PS !

    • Votons pour l’alternative au capitalisme, votons pour l’indépendance totale vis à vis du PS !

      A choisir, j’aurais préféré voir ces quelques mots sur le fronton de la gauche réunie, parce qu’en réalité toute la politique qui est déversée sans aucun discernement dans chaque pays de l’UE, dont le notre, vient bien de la Commission Européenne. D’ailleurs Martine Aubry s’en gargarise à gorge déployée (extrait vu sur ce site dans un autre article). Il est clair qu’il faut que la gauche porte ses pénates là-bas pour faire bouger le cocottier !

  • Ouais, y’a clairement un problème de vocabulaire. "La gagne", c’est vrai que ça fait toc, ça fait gonflette, méthode coué, on se la joue "winner", moderne et tout et tout et ça sonne faux (un peu comme "bouge l’europe" jadis...)...

    Et puis un "carton rouge" aux Européennes, c’est un oxymore. Un succès aux Européennes par définition ça peut pas donner la sortie de terrain pour Sarko.... On se paie de mots, comme si on voulait compenser un certain flou.

    • C’est sur.........

      Par certains aspects, le Conseil des ministres et le Parlement européen ressemblent aux chambres haute et basse d’un système bicaméral. Cependant, à quelques exceptions près, ni le Parlement ni le Conseil ne peuvent être à l’initiative de lois, ce pouvoir étant réservé à la Commission (article 17-2 du Traité de l’Union européenne), ce qui confère à celle-ci un grand pouvoir. Le fait que le Parlement européen ne puisse pas lui-même proposer des lois le distingue de la plupart des parlements nationaux.

      Cependant, l’article 192 du traité d’Amsterdam (article 225 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) précise aussi que :

      « Le Parlement européen peut, à la majorité des membres qui le composent, demander à la Commission de soumettre toute proposition appropriée sur les questions qui lui paraissent nécessiter l’élaboration d’un acte de l’Union pour la mise en œuvre de la Constitution. Si la Commission ne soumet pas de proposition, elle en communique les raisons au Parlement européen. »

      La portée pratique de cette faculté est renforcée par l’accord du 9 octobre 2003 entre les trois institutions (Conseil de l’Union européenne, Commission européenne, Parlement européen) par laquelle la Commission s’engage à donner suite aux demandes qui lui ont été faites :

      « La Commission tient compte des demandes de présentation de propositions législatives faites par le Parlement européen ou le Conseil, formulées respectivement sur la base de l’article 192 ou de l’article 208 du traité CE. Elle fournit une réponse rapide et appropriée aux commissions parlementaires compétentes et aux organes préparatoires du Conseil.[5] »

      La portée réelle de l’article 192 et de l’accord du 9 octobre 2003 est cependant limitée dans la pratique comme le montre l’exemple suivant :

      La Cour de justice des Communautés européennes a rendu quatre jugements entre décembre 2007 et juin 2008 affirmant la primauté des droits des entreprises sur ceux des salariés (arrêt Viking, arrêt Laval, arrêt Rüffert, arrêt Commission contre Luxembourg). En réaction, le 22 octobre 2008, le Parlement européen a adopté une résolution contredisant ouvertement la jurisprudence de la Cour, dans laquelle il demande in fine à la Commission de faire une proposition législative sur les conventions collectives transnationales. Mais celle-ci n’a pas donné suite à cette demande. Elle s’est justifiée en affirmant qu’elle « n’en voyait pas à ce stade la nécessité ».[6]

      Le Parlement européen ne peut en effet en aucun cas prendre seul l’initiative d’un acte législatif : il n’a pas de droit d’initiative législative.

      Bon, donc ces élections européennes n’ont fondamentalement qu’une fonction de démonstration politique et d’agitation contre le capitalisme.

      le front de gauche à ses débuts s’est construit sur les européennes comme débouché des luttes sociales.

      Ceci dit explicitement par des déclarations communes du duo et de chaque parti séparément.

      Cette première "fournée" argumentaire était bien évidemment une trahison en rase campagne, une tentative de diversion par rapport aux problèmes essentiels de résistance sociale.

      Au point même qu’on vit des militants du front de gauche dans certaines manifs régler leur compte à coup de tracts avec le NPA, quand ce n’est pas à coups de vociférations mal-sonnantes, plutôt que de travailler à la mobilisation sociale comme leurs partis s’y étaient engagés en signant avec le NPA un texte de soutien aux mobilisations sociales .

      Il est temps que ces deux partis se ressaisissent pour se tourner vers les revendications populaires, non pas pour essayer de les faire passer au parlement européen , il n’y a que des ânes qui puissent croire cela, mais pour se mettre au service des mobilisations populaires, appeler aux mobilisations sociales.

      Et il serait juste que le NPA ne cède pas au fond non plus à l’illusion d’un débouché électoral aux européennes.

      Rien à taper des catalogues des uns et des autres .
      Depuis longtemps on sait que les programmes maximums électoraux font les saloperies gestionnaires du lendemain. Du programme commun à bien d’autres ....

      Ce ne sont donc pas les catalogues qui sont essentiels mais bien les programmes "maximum" de l’organisation des travailleurs et des couches populaires qui leur sont proches.

      C’est bien la mobilisation populaire qui fera plier la bourgeoisie et c’est celle-ci qui est prioritaire entre toutes car touchant à l’organisation intime de la société réelle, celle qui fait se disputer la classe dominante, la bourgeoisie, face à la classe exploitée , sur la production de richesses, le contrôle de la société.

      Et c’est bien à cela qu’il faut travailler.
      Pas à recommencer le chemin qui mena au désastre que l’on sait des gauches ultra-libérales.
      La fameuse histoire de l’indépendance vis à vis du PS ressort là dedans du symbole.

      les batailles périphériques (les européennes par exemple) doivent se plier aux interets de cet affrontement, se mettre au service de ces mobilisations.

    • Je ne suis pas d’accord avec toi sur un point Copas : "rien à taper des programmes".

      bien sur si c’est la même merde indigeste et insipide que celle qu’on nous sert depuis 30 ou 40 ans...là ok on se comprend -un de plus ou de moins...

      Pour moi un programme c’est politique et pas seulement un catalogue de mesures économiques inapplicables de toute façon, tant qu’on est minoritaire dans un système bourgeois et a fortiori dans un parlement sans pouvoir pou presque !

      J’attends de lire d’un parti politique un projet de société politique :

      où au moins on trouverait la lutte contre le capitalisme, la rupture avec la société de consommation , la démocratie prolétarienne. En gros.

      J’attends donc de voir le programme du NPA....ne serait ce que par curiosité. Et celui de LO. Pour les mêmes raisons.

      LL

    • Oui j’ai tordu le baton dans l’autre sens.

      Le communisme et le socialisme ne sont pas des catalogues de mesure, ce sont des organisations humaines.

      Un programme de transformation d’une société, pour des révolutionnaires et des communistes ce n’est pas fondamentalement annoncer qu’on va nationaliser ceci ou cela, ni qu’on va mettre ou ne pas mettre tel ou tel impôt, mais qui le fera, comment, au travers de quel processus.

      Je suis de ceux qui pensent que l’émancipation des travailleurs se fera par les travailleurs eux-mêmes, et je persiste à penser qu’entre ça et, dans le meilleur des cas, un gouvernement qui prend des mesures sociales importantes, qui décide de nationaliser, etc, il y a une grande différence.

      Les travailleurs, ce n’est pas un parti, les travailleurs ce n’est pas un gouvernement , une assemblée, du type de ceux qu’on connait actuellement au travers d’une société où le pouvoir est ailleurs.

      Le bon programme sera celui qui aidera, même indirectement, à ce que les travailleurs s’organisent , non pas pour mener une petite caste au gouvernement , mais pour faire des pas vers le pouvoir.

      La campagne électorale, telle qu’elle est, n’a de valeur que par son aide, ou pas, à la mobilisation populaire, seule candidate au pouvoir.

      C’est ainsi que je regarde les campagnes des uns et des autres.

      Je n’ai pas exactement même critique du front de gauche que la majorité du NPA, je bombarde sur la trahison que représente, dans une période de tension qui monte de semaine en semaine, de faire une campagne dont le coeur n’est pas l’appel à la mobilisation populaire sur les objectifs de celle-ci.

      Les questions de l’heure ne sont pas des fumisteries sur des propos évanescents sur "bouge l’Europe", ni "plus rouge que moi tu meurs", mais faire haut-parleur des mobilisations, pour tourner la campagne en soutien aux mobilisations populaires.

      C’est parler des occupations d’entreprise, parler des séquestrations de patrons, demander à ce que les travailleurs dirigent les entreprises en les prenant directement, appeler à la grève générale, structurer dans chaque rue, chaque quartier, chaque ville, à la mobilisation, à des comités de mobilisation.

      La critique du capitalisme est très importante, les propositions le sont aussi, de réelles propositions, mais une campagne n’a pas fonction de détourner les énergies comme c’est en train de se passer actuellement, des fois explicitement (ma critique au front de gauche), des fois implicitement comme ça se passe en partie et à certains endroits pour le NPA.

      Je tords le baton dans l’autre sens en insistant sur ce qui manque dans une démarche.

      Je critique les programmes catalogue, ceux qui oublient l’essence même d’un programme, qui ne peut être un catalogue électoral, mais d’abord, essentiellement une démarche qui aide au chemin vers l’organisation du prolétariat pour diriger ses entreprises, l’économie, ré-orienter la société, bref faire une révolution ;

      Alors, je sais bien que ce type de programme nécessite des adaptations, qu’une démarche nécessite des médiations encourageant à l’organisation conseilliste des travailleurs, mais....

      Je crains qu’au mieux on ait des discours propagandistes, de critiques aigües, au pire le réformiste diviseur et essayant de détourner de la mobilisation populaire...

      Je désire quand même au moins un peu d’agitation en faveur de la vraie et réelle bataille qui existe actuellement, celle entre bourgeoisie et classe ouvrière, dont 99% ne passe pas par le fait d’avoir plus ou moins de députés européens (si il le faut il n’y en aura aucun).

      Je suis satisfait que le NPA ait pris un putain de retard sur cette campagne électorale (ils ont cru jusqu’au bout qu’un accord était peut-être possible...), comme ça ça raccourcira la campagne .

      Et j’appelle à un front des organisations du mouvement ouvrier sur les tâches, la reconstruction des organisations de travailleurs, des UL, voir des UD, des démarches d’unités organisationnelles pour les organisations de masse de défense, en prenant des initiatives audacieuses pour unir dans la lutte tous et toutes.