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Le Maroc reste le plus gros producteur mondial de résine cannabis

Publie le samedi 10 octobre 2009 par Open-Publishing

Le Maroc reste le « plus gros » producteur mondial de résine de cannabis, a indiqué l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) dans un rapport daté de 2008, mettant en garde le gouvernement marocain devant "l’ampleur des cultures illicites de cannabis sur son territoire".

Ce rapport, particulièrement accablant, vient de confirmer (si besoin en était) que le Royaume chérifien, qui tente de donner le change à travers des campagnes ponctuelles et sans lendemain de destructions de quelques plans de cannabis et arrestations d’une poignée de dealers, encourage en sous-main cette forme de financement de différentes activités illicites, et d’enrichissements personnels pour la plupart des officiers supérieurs des Forces royales marocaines et d’éminentes personnalités du Makhzen.

Pour revenir au rapport en question, qui devrait pousser Interpol à regarder de plus près ce qui se passe au Royaume de Sa Majesté Mohamed VI, celui-ci ajoute que "Le Maroc, qui approvisionne les marchés illicites d’Europe occidental et d’Afrique du Nord, reste le plus gros producteur mondial de résine cannabis". C’est d’ailleurs une des raisons qui pousse Rabat à continuer d’insister pour rouvrir ses frontières avec l’Algérie. Une bonne partie de la drogue, cultivée à l’est du Royaume, au vu et au su de tous, sous la protection d’officiers marocains qui en tirent de substantiels dividendes, vise le "marché" algérien.

Le rapport rappelle au passage qu’ "après des mesures prises par le gouvernement marocain, la production du cannabis au Maroc avait connu un certain recul en 2005, tout comme les superficies cultivées pour s’établir à 76 400 hectares", en se référant aux chiffres de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc). Mais en 2007, les saisies de résine et d’herbe de cannabis ont augmenté, connaissant des pics jamais atteints jusque-là.

Le tiers des parlementaires marocains seraient des trafiquants de drogue. Selon Le Journal Hebdomadaire, "l’information a été révélée par un membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Abdelhadi Khayrate, au cours de l’émission Tayyarate d’Abdessamad Bencherif, puis reprise par Mustapha Ramid, membre dirigeant du Parti Justice et développement (PJD) sur les colonnes du quotidien Al Massae (du 1er octobre)."

"Accusation grave qui", ajoute l’hebdomadaire, "intervient quelques jours après la reconnaissance par le PAM (Parti authenticité et modernité) de la présence, parmi ses membres, de barons de la drogue. Il faut dire que depuis le déclenchement du processus électoral pour la deuxième chambre, les accusations de trafic emplissent les colonnes de la presse marocaine. Une question demeure alors en suspens : que va faire maintenant la justice marocaine ? Si justice il y a...."

Au Maroc, les champs de cannabis sont souvent entretenus par les femmes, à l’aide d’outils rudimentaires. Un travail pénible sous un soleil de plomb, comme illustré dans le photo.

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