Le New York Times signale que Posada est un dilemme pour les USA

WASHINGTON - Le cas du terroriste international Luis Posada Carriles constitue un dilemme pour le gouvernement du président George W. Bush, le criminel ayant été un officier de la CIA et de l’Armée des États-Unis, souligne le quotidien The New York Times.

Un long article du journaliste Marc Lacey signale que malgré les appels insistants de Cuba et du Venezuela pour que Posada Carriles soit jugé, le gouvernement nord-américain demeure réticent à le juger pour ses crimes, rapporte PL.

« Cette position a provoqué une pluie de critiques contre l’administration qui utilise deux poids, deux mesures contre qui commet des actes terroristes », affirme le Times.

L’influent journal rappelle que la Maison Blanche fait des démarches pour le déporter auprès de différents pays où « il marcherait librement », mais jusqu’à maintenant le Canada, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama ont refusé de l’accepter.

« Qui en voudrait », a demandé à The New York Times un avocat proche du dossier qui a parlé sous le couvert de l’anonymat, en raison de la « délicatesse du litige ».

Le quotidien précise que, si jusqu’à maintenant Washington refuse de le juger pour terrorisme, le Département de la justice a ordonné la semaine dernière qu’il demeure détenu puisqu’il est « un criminel non repenti qui a confessé être le cerveau de différents attentats ».

« Comment pouvez-vous appeler terroriste quelqu’un qui a commis des actes terroristes en votre nom ? », a demandé au New York Times Felipe D. J. Millian, un des avocats de Posada à El Paso, Texas.

Le Times signale que, récemment, la nord-américaine d’origine guyanaise Roseanne Nenninger Persaud a écrit une lettre au Procureur général des États-Unis, Alberto Gonzales, dans laquelle elle l’invite à certifier que Posada Carriles est un terroriste.

« On sent qu’il y a deux poids, deux mesures », affirme Persaud, dont le frère, Raymond, 19 ans, a été un des passagers qui a perdu la vie dans le crime de la Barbades, il y a 30 ans.

http://www.granma.cu/frances/2006/octubre/lun9/Destaca-f.html