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Le PS ignore le traité européen

Publie le lundi 29 octobre 2007 par Open-Publishing
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Le texte de Lisbonne n’est même pas à l’ordre du jour du conseil national qui s’ouvre samedi à Paris.

de David Revault d’Allonnes

Le texte de Lisbonne n’est même pas à l’ordre du jour du conseil national qui s’ouvre samedi à Paris.

Surtout, ne pas en parler. Du moins, pas encore. Le conseil national du PS, (CN, le « parlement » du parti), s’ouvre ce samedi à Paris sur un ordre du jour des plus anodins : rapport sur les trois « commissions de la rénovation », préparation des élections municipales et cantonales de mars, relations avec les partenaires de gauche. Mais du traité de Lisbonne, il ne sera, en revanche, pas question.

« Tout le monde est d’accord pour ne pas en parler, résume Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande. Notre objectif est d’éviter une crispation comme celle qu’on a connue par le passé. »

« Dépassionner le débat », donc. Pour s’éviter un remake de 2005, quand le parti s’était déchiré sur le référendum, la direction s’est accordée deux semaines de réflexion, jusqu’au bureau national du 6 novembre. L’objectif est de « faire en sorte que le Parti socialiste atterrisse sur une position qui évite les crispations », poursuit Stéphane Le Foll. La mission, quoique délicate, n’a rien d’impossible. Seul le sénateur Jean-Luc Mélenchon, représentant de l’aile gauche du parti - absent du CN pour cause de déplacement en Amérique latine - entend « repousser » le traité simplifié. Et faire croître le camp des partisans déclarés du non, pour l’heure peu nombreux. « Leur position n’est pas définitivement arrêtée, espère Jean-Luc Mélenchon. J’ai bon espoir qu’ils se rendront compte de l’indignation que provoque, devant l’opinion de gauche, cette volte-face. »

Les ex-nonistes de 2005, pourtant, ne semblent pas en prendre le chemin. A commencer par les fabiusiens. « Nicolas Sarkozy nous tend un piège, explique Guillaume Bachelay, proche de Laurent Fabius. Il cherche à être crédité d’un nouveau succès transpartisan avant les municipales et à réactiver le clivage entre partisans du oui et du non au sein du PS et de la gauche. Il ne faut pas que les socialistes se déchirent à cette occasion. »

Après avoir défendu le non en 2005, Benoit Hamon, leader du NPS et chargé par la direction de faire émerger une « position commune » entre les courants du parti, estime cette fois que « la position du PS pourrait être l’abstention politique ». Quant à Vincent Peillon, fondateur du NPS (qu’il a quitté depuis), son évolution est d’une amplitude plus grande encore, qui vote cette fois pour le oui.

« On ne s’opposera pas à l’adoption du traité simplifié, prévient Stéphane Le Foll. Nous avons donc le choix entre l’abstention et le oui. On va rechercher la semaine prochaine une position consensuelle. » Laquelle ne sera pas forcément le oui, même si ses partisans, au sein de la direction, semblent en position de force. François Hollande y est favorable, sans pouvoir le dire. Ségolène Royal et Bertrand Delanoë se sont prononcés pour. Tout comme Pierre Moscovici, qui préconise un « oui critique », mais envisage, au cas où, de se ranger derrière une « abstention constructive ».

Une position a mimima, qui aurait l’heur de ne pas mécontenter trop de monde. Hormis, bien sûr, Jean-Luc Mélenchon : « On a l’impression que nous cherchons à nous débarrasser d’un problème plutôt que d’affronter une grande question devant l’opinion. »

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Messages

  • Décidement, les socialistes ne finissent pas d’etonner. Tant pis, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Si la gauche (officiel) se met du coté des oppresseurs, c’est sa fin. Bon debarras. Je propose, comme en Allemagne une nouvelle refondation de la gauche. Ils nous faut un Oscar la fontaine et qu’au prochaines législatives, les citoyens sépareront le bon grain de l’ivrai. Tout ceux qui ont trahis pour des raisons de prestige, alimentaire, ou de simple opportuniste, sont indignes de nous représenter.
    A bon entendeur...

    Lulia