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Le bac, Jean Sarkozy et le sujet de philo sur la perception (zaz)

Publie le mardi 17 juin 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Avertissement :

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.

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1. Introduction

Hier matin, au bac philo, Série L, sortait à 8h tapantes le sujet suivant : "La perception peut-elle s’éduquer ?" pour lequel nous proposons ci-après quelques pistes très libres de réflexion. Nous le faisons avec le bon goût qui caractérise en général la copie moyenne, tant dans les exemples qu’en matière de citations.
On se demandera bien sûr comment un, une, élève de 17-18 ans au max, portant vraisemblablement déjà des verres de contact ou des lunettes, a pu songer au cours de ses heures creuses à se faire une opinion chiadée sur la perception en général et sur la manière de véritablement l’éduquer.

2. Thèse. L’entrée première en matière

La perception est principalement visuelle sauf pour les stricts aveugles pour qui elle est auditive : schkloc, schkloc, avec la canne blanche, dont le bruit sert de repère. La perception bien sûr pourrait être olfactive si vous étiez souris ou chien, mais bon on écarte à priori ce cas de figure car il est improbable alors que vous tapiez aussi à la machine. Encore que ! Donc dans l’hypothèse ou vous n’êtes pas un épagneul breton surdoué, vous êtes un humain ordinaire, qui peut s’exercer honnêtement à trois choses : travailler ses muscles de l’oeil (il y a des bouquins pour ça, c’est la "gymnastique de l’oeil"), vous pouvez travailler votre oreille (jusqu’à atteindre peut-être "l’oreille parfaite" ; Voir wikipedia), mais le mieux est encore de vous acheter ces gadgets électroniques qui permettent d’amplifier les bruits intimes de la voisine du dessus. Sinon vous pouvez directement travailler, grosse tâche ! sur votre intelligence et votre intellect qui ont un rôle possible énorme dans votre perception. Merleau-Ponty (Maurice) vous l’a peut-être déjà dit et si ce n’est lui c’est à coup sûr son frère.

3. Antithèse. L’intrusion seconde et subreptice du politique démocratique

A la même heure que les élèves planchaient, pas de pot pour eux ! vous lisiez par les yeux dans vos journaux, qui étaient diserts mais très prudents en même temps sur le sujet, vous lisiez, que Jean Sarkozy, le fils cadet, était devenu à l’unanimité patron à 21 ans de l’UMP des Hauts de Seine.

Bon, vous lisez ça, eh bien voilà l’exemple très concret qui vous montre que vous percevez encore très mal la réalité. Faut s’appliquer, les gras ! En travaillant beaucoup vous affinez par degrés, c’est une question de volonté. D’abord vous dites il est rudement brillant Jean, bravo ! Deuxio vous dites il est entouré de sacrés fichus fayots quand même qui ont eu soit les foies soit le sens aigu de leur intérêt. Ensuite vous dites snif, snif, ça sniffe un peu cette drôle d’affaire, ça risque pas un splatch pour les sondages du papa ? Meuh non meuh non ! pourquoi que ça risquerait ? C’est banal, normal, c’est très juste les dynasties, si le petit a du talent !? D’ailleurs le PS n’en a rien dit et le PS a toujours été expert en dynasties, le peuple non plus, note-le, il a rien dit, or qui ne dit mot consent, comme expliquait La Boétie ! Là, placer la citation, "Il n’est de servitude que volontaire".

4. Synthèse

Ensuite oh hein ?! ca va ! lâche-nous la grappe ! on se restructure notre perception, on est en plein dans le sujet. C’est beaucoup, au bac d’être exactement dans le sujet. Pense en dehors de ça, concrètement, pour être concret, qu’on se délitait avec des vues très populus (très populi) donc forcément minus.

Et puis toujours tout critiquer ça ne fait pas avancer chez nous la société. Regarde la CGT ! La société avancée, battante, du progrès, de "l’excellence", vous la voulez ou pas ? thons de Français !

En tout cas, ce qui frappe comme on disait c’est l’unité profonde, l’homogénéité du sentiment français.
Contre toute attente (en gros !) et malgré tout ce qu’on leur fait, les Français restent foncièrement pro-français. Ils ne souhaitent pas majoritairement ce soir la victoire de l’Italie (enfin, nous on dit ça par patriotisme économique et sportif, on parierait pas de trop.)

5. Conclusion

Tout ceci, à commencer par Jean Sarkozy qui montre l’exemple (placer : "A coeur bien né, la valeur n’attend pas le nombre des années" (Corneille), Jean qui est beau sans ressembler toutefois à son père, et qui est aussi (on parle toujours de Jean) fiancé avec la fille de Darty, Jean démontre que contre toutes les fausses impressions, ridicules et premières, la perception peut véritablement s’éduquer de manière forcenée.

Demain, on reprendra le même thème pour traiter cette fois-ci de cet autre sujet qui suit : "Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?" Vous vous rendez compte tout de suite que ça va être difficile. A côté de ça, comme dirait Darcos, c’est pas une raison pour supprimer le baccalauréat.

Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien !

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • "Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?"

    Ca me rappelle la tentative de breveter l’ADN des porcs, ton prochain sujet.

    Beau "Jean Sarkozy" ? Son père et lui manque de la même chose : De beauté intérieure...

    •  Question : Ce texte n’est-il pas, quoi qu’on puisse lui présupposer en bien de farce dissimulée, très complaisant pour les Sarko ? Quid de la fonction critique essentielle de la philosophie qui est sa raison d’être (à la philo) ?

       Réponses :Ta remarque, cher ami, appelle deux réponses.

      -1° Bien sûr que ce texte est complaisant, on le dit avec certitude puisque nous l’avons écrit. Mais enfin, les trains ne s’étant pas immédiatement arrêtés ni les avions de voler, on voit difficilement pourquoi les rédacteurs de ce machin seraient plus royalistes que les Français en général. Il y a, paraît-il ,des pays qui ont vu en d’autres temps d’énormes protestations parce que les députés s’étaient augmentés d’un euro ou s’étaient octroyés une facilité, pas la France : La France tourne le non européen de la nation, la France refait sa Constitution sans son Peuple, la "France" fait des tas de coups tordus légaux avec la bénédiction des journaux, des partis et des élus. C’est un fait, c’est une démocratie de raison pas une démocratie où chacun se taillerait son bonheur sur le dos de ceux qui ont déjà de trop. La France toujours dérouille mais ne dépouille pas ou plus.

       2° Quant à la fonction "critique" de la philo. On entend bien que cette critique que tu évoques ne peut être dans ton esprit une fonction "de" critique et de pinaillage cafouilleux-merdeux pour laquelle normalement les Français n’ont rien besoin d’apprendre. Mais enfin ! A prendre les mots au sens le plus élevé, qui a jamais pu croire cependant que le système impérial français en 1808, resuivi des autres venant après, avait pu mettre en place un enseignement fondamentalement critique de tout, absolument tout, yc. de la société qui le fondait.

      Tu imagines le caractère supposément critique d’une question sur la perception ! ou sur la science de la vie ? Ou sur l’art sujet qui vient après : L’art contestataire, l’art révolutionnaire tu sais, surtout spéculatif.

      Tiens, une question radicalement critique pour vrais révolutionnaires, s’il y en a, ayant la révolution directement sur leur i-pod. Comment la suppression de la peine de mort, en tant qu’elle est fondamentale du point de vue des droits de l’homme, est-elle compatible avec l’idée de révolution ?

      La France est socialement, intellectuellement et politiquement une authentique bouffonnerie. Nous remercions Jean Sarkozy.

    • Dans cet esprit, nous remercions aussi beaucoup Jean Domenech et les bleus.

    • Et même que Sarkozy, POUR UNE FOIS, n’a même pas daigné assister à la rencontre FRANCE-ITALIE, alors que Merckel, elle y était !

      Donc, confirmation que Sarkozy fait les choses que pour sa com’, soigner son image !

      Et son clône de fils marche sur ses pas, devant un Devedjian assexué, jouant la carpette de service. Seul le sourire trahit des tensions internes ! Il faut qu’il y ait de gros secrets détenus par sarko d’un côté et devedjian de l’autre pour que l’édifice ump tienne encore debout ! Mais jusqu’à quand !

    • Et comme dit Robert Solé dans le Monde : Domenech, salaud, on aura ta peau !