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Le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé à Rouen(76)
Publie le vendredi 7 novembre 2014 par Open-Publishing5 commentaires
La police a évacué, vendredi 7 novembre vers 4 h 30, le campement de plusieurs dizaines de militants écologistes dans le centre de Rouen (Seine-Maritime). Ces derniers l’avaient installé mardi soir à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune homme tué le 26 octobre sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn.
Les policiers, venus à bord de plus d’une vingtaine de cars de CRS, ont poussé les occupants hors du camp et commencé à le démanteler, en faisant usage de gaz lacrymogènes.
Ils appliquaient une ordonnance en référé d’évacuation à la demande de la mairie socialiste de la ville, rendue la veille par le président du tribunal de grande instance de Rouen.
« TROIS SOMMATIONS PUIS DES COUPS DE PIED »
La préfecture a estimé que « cette évacuation s’[était] déroulée sans violence », alors que les manifestants, de différentes mouvances écologistes et anarchistes, s’étaient regroupés et scandaient « pas de violence », « pacifiques », « tous ensemble », ou encore « Rémi on ne t’oublie pas ».
Pourtant un témoin, cité par l’AFP, raconte :
« Les trois sommations ont été faites très rapidement, puis ils nous ont refoulés à coups de pied, à coups de matraques et avec des insultes.
« J’ai remarqué qu’ils frappaient les femmes et qu’ils donnaient de grands coups de pied dans les tentes sans se préoccuper s’il y avait quelqu’un à l’intérieur », a témoigné un autre militant.
Il n’y a pas eu apparemment d’interpellations, à l’exception d’un militant qui s’était installé en haut d’un arbre, délogé par une unité spéciale des pompiers. Les manifestants s’attendaient à être délogés, mais n’ont pas voulu partir d’eux-mêmes, bien qu’avertis par des représentants de la mairie que leur évacuation avait été réclamée.
ENGAGER LE DIALOGUE SUR LES « VIOLENCES POLICIÈRES »
La ZAD (« zone à défendre »), située près d’une grande artère de la ville, en face d’une aile du palais de justice, comprenait une douzaine de tentes, une cabane et des stands construits avec des palettes et du carton, et un « salon de discussion » avec canapés.
Bien visibles, les manifestants invitaient la population à engager le dialogue sur les « violences policières », servaient des boissons chaudes et proposaient un peu de nourriture. « Nous ne revendiquons rien : c’est la possibilité même de lutter et d’envisager d’autres futurs qui est en jeu », proclamaient leurs tracts.
Jeudi, la famille de Rémi Fraisse a lancé un appel à François Hollande pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances entourant la mort de cet étudiant en botanique de 21 ans. Près de deux semaines après le drame, l’enquête a montré que Rémi Fraisse avait été touché mortellement par une grenade offensive lancée par les gendarmes dans la nuit du 25 au 26 octobre, mais le récit des événements reste encore largement flou.
Les infos de 7h00 de France bleu haute normandie du vendredi 07 novembre 2014
Messages
1. Le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé à Rouen(76), 7 novembre 2014, 12:10
On voit bien quel camp déclenche la violence le premier.
Sauf à considérer qu’exprimer ses opinions en public est déjà une violence. Auquel cas ça y est, nous sommes sous le joug d’une dictature.
Le danger se rapproche...
2. Le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé à Rouen(76), 7 novembre 2014, 12:21
En revanche, le village sauvage commercial du mois de décembre installé place de la cathédrale dans un mois, à qq centaines de mètre, n’aura pas de soucis lui...
1. Le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé à Rouen(76), 7 novembre 2014, 14:54, par taratata
"...mais le récit des événements reste encore largement flou. "
Ah bon ?
Rémi Fraisse , dans la nuit , se prend une grenade qui le tue net , puis se fait matraquer (http://www.dailymotion.com/video/x28p497_manifestant-mort-a-sivens-la-version-des-opposants-au-barrage_news), ce qui est évidemment le comble de l’horreur , augmentée du fait que la gendarmerie a osé prétendre quelle avait porté "les premiers secours" .
L’Etat cherche à noyer le poisson depuis le moment de sa mort par ses mensonges crapuleux ; tous , de Hollande à Cazeneuve , en passant par Valls , le procureur et la gendarmerie mentent comme des arracheurs de dents ; ils connaissaient l’exacte vérité dans la nuit de samedi à dimanche ( nous venons d’apprendre , hier je crois , qu’une autopsie avait été pratiquée dans la nuit aussitôt après sa mort ).
Tout ça pour essayer de contrer un inévitable soulèvement populaire .Je ne suis pas certain que leurs manigances fonctionnent .
Qu’il repose en paix .
3. Le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé à Rouen(76), 7 novembre 2014, 15:03, par taratata
Je viens d’essayer de regarder la vidéo dont je donne le lien dans mon message précédent ; ça ne fonctionne plus ...
Il y a de ces coïncidences !
On y entendait un jeune homme ,sur le site de Sivens , déclarer que les gendarmes ,après avoir tué Rémi , l’ avaient matraqué puis emporté .
1. Le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé à Rouen(76), 7 novembre 2014, 21:15
Non c’est pas ça. ; sur la vidéo on entendait le témoin dire que les gendarmes avaient tiré la grenade sur Rémi ( pas "tué") , et ensuite l’avaient roué de coups à terre. Le témoin de la vidéo ne disait pas que Rémi était mort à ce moment.