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Le chikungunya plombe l’activité de Corsair

Publie le jeudi 26 octobre 2006 par Open-Publishing

Economie
À l’issue du traditionnel comité d’entreprise prévu ce matin chez Corsair à proximité d’Orly, se tiendra un comité d’entreprise exceptionnel au cours duquel les représentants du personnel exerceront leur droit d’alerte. Ils s’inquiètent des conséquences pour la compagnie de la crise du chikungunya à La Réunion. La direction de Corsair dément les rumeurs sur un éventuel plan social .

La crise du chikungunya dans notre île n’en finit pas d’ébranler le secteur du transport aérien. Comme toutes les compagnies qui desservent La Réunion, Corsair souffre. La destination Réunion représente un quart du chiffre d’affaires de la compagnie. Dans les colonnes de notre confrère La Tribune, Jean-Marc Siano, président de Nouvelles Frontières, reconnaissait une chute de 68% des forfaits et de 27% des vols secs à destination de notre île. “Pour l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires affichera une baisse par rapport au 1,25 milliard réalisé l’an passé. Hors impact de La Réunion, l’activité aurait néanmoins affiché une croissance modeste, mais positive de 1%.
Pour la saison hiver, le groupe reste prudent, une reprise de l’épidémie n’étant pas à exclure.” Ce matin se tient au siège de Corsair un traditionnel comité d’entreprise. À l’issue, il est prévu un comité d’entreprise extraordinaire au cours duquel les représentants du personnel exerceront leur droit d’alerte. Ils s’inquiètent des conséquences de la crise du chikungunya sur l’état de santé de la compagnie. La direction de la compagnie confirme ce comité d’entreprise extraordinaire et son ordre du jour mais dément l’information donnée par notre confrère Tour Mag selon laquelle un plan social serait à l’étude. “Il pourrait concerner une quinzaine de pilotes, entre 70 et 80 hôtesses et stewards et vingt à trente personnes dans les différents services au sol, indique notre confrère, soit au total entre 100 et 125 salariés. La mesure attendrait encore l’aval du siège de TUI à Hanovre. La réduction pourrait se faire sur la base de départs volontaires, à l’exception des hôtesses et stewards. “Nous avons un demi-avion en trop”, regrette Jean Serrat, délégué au Syndicat national des pilotes de ligne et pilote chez Corsair.

Alain Dupuis
J I R
26/10/06