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Le maloya de Gramoun Sello

Publie le mercredi 26 avril 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Musique : Le maloya de Gramoun Sello

CULTURE ET IDENTITÉ

ANCIEN chanteur de Roséda, l’un des plus grands groupes de maloya (musique traditionnelle de La Réunion) Gramoun Sello, Michel Sophie de son vrai nom, renoue avec le monde de l’édition musicale et sort "légende du maloya". Les 11 titres de ce nouvel album chantent, souvent avec humour, la vie quotidienne réunionnaise. Le CD est édité sous le label Maloyallstars, "car on ne pouvait laisser une légende comme Gramoun Sello tomber dans l’oubli", commente Stéphane Grondin, président de l’association Maloyallstars et chanteur de Mélanz Nasyon.

Chapeau blanc immaculé vissé sur la tête, chemise soigneusement boutonnée et chaîne en or discrètement accrochée au cou, Gramoun Sello, 57 ans, n’est pas du genre à monopoliser la parole. Dans la conférence de presse qu’il a tenue hier au PRMA (pôle régional des musiques actuelles) à Saint-Denis, il a volontiers laissé la parole à Stéphane Grondin.

Lui, c’est dans son maloya qu’il préfère s’exprimer. "Tout dans la vie quotidienne peut être une source d’inspiration. Si je vois deux personnes en train de se disputer, ou une femme qui prépare à manger, cela peut me donner une idée de texte", explique le chanteur. "Roséda, la troupe emblématique du Sud, a été la première à faire du maloya sans contenu politique", note Stéphane Grondin. Le président du label Maloyallstars fait notamment allusion aux textes de Firmin Viry, autre chantre du maloya, écrits à une époque où cette musique traditionnelle n’avait pas droit de cité car jugée trop subversive par le pouvoir alors en place. Le maloya chantait alors la rébellion contre l’oppression.

En 1983, date à laquelle Roséda a sorti son premier album, cette ère était révolue et le groupe a pu librement s’exprimer sur la vie quotidienne réunionnaise. Jusqu’en 2000, année de la dissolution de Roséda c’est Gramoun Sello qui écrit la majeure partie des textes du groupe. Une dizaine de disques et de cassettes sont édités. Deux des morceaux de l’époque, "Ladi lafé" et "Berta" sont repris dans l’album qui vient d’être lancé.

"Depuis la fin de Roséda Gramoun Sello restait tranquillement chez lui à Bois d’Olive Saint-Pierre. On ne pouvait accepter cela, c’était un sacrilège pour notre culture. Maloyallstars s’est fait un devoir de sortir Gramoun de sa case", souligne Stéphane Grondin.

"Légende du maloya - Gramon Sello", qui regroupe 11 titres, est d’ores et déjà dans les bacs des disquaires

Musique : Le maloya de Gramoun Sello
Article paru dans Témoignages le mercredi 26 avril 2006

Messages

  • J’AI EU PEUR...

    Je me suis dit, pauvre ignare que je suis, après le chik, le maloya ! Vaiment on est mal ! et en plus, quand tout çà va prendre l’avion pour Roissy, la grippe aviaire n’aura qu’à bien se tenir...
    Et ben non ! c’est pas çà et ce serait donc un courant culturel, musical plus précisément. Tant mieux. On n’en finit pas d’apprendre et de se sentir Citoyen du Monde, internationaliste sur ce site formidable qu’est Bellaciao !!!
    Donc, je vais me mettre en quête de trouver à écouter de ce Maloya...

    Mais en attendant, quelques nouvelles du chik... une fois n’est pas coutume !
    Dans le N°127 de "Fonction Publique" (page 5) de l’UGFF CGT que je viens de recevoir, un article dénonce le retrait de l’État de la mission le Lutte Anti-Vectorielle dans les DOM-TOM et notamment dans l’Ile de la Réunion.
    L’article montre que le nombre de personnels techniques est passé de 170 agents en 1985 à 72 en 2002 et 40 en 2005 !!!
    Et aujourd’hui, il envoie des centaines de militaires en urgence pour faire face à une catastrophe !

    Voilà ce que ces prétendus "gestionnaires" énarques et "compétents" sont capables de faire.
    Une fois de plus on va mesurer dramatiquement combien il est plus efficace et économique de prévenir que de guérir !
    Souvenons-nous en à l’occasion... qui approche.

    NOSE DE CHAMPAGNE ET DE PARTOUT

    • bonsoir nose ,

      content que tu t’interesse au maloya , comment qualifier ou comparer , disons que c’est le blues des esclaves noirs des usa , la c’est les chants des esclaves de la reunion , le plus terrible c’est que jusqu’en 65/70 , s’etait quasiment interdit .
      je vais me faire envoyer un ou deux cd par mon fils et tu me communiqueras ton adresse , en metro , ça risque d’etre difficile à trouver .
      salut mon camarade
      claude de T.

  • Maloya la,lé vré mizik péi.Oté la renyon !!