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Le marathon sur place du tout Paris politique (zaz)

Publie le lundi 22 septembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Avertissement :

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.

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1° Introduction : A propos du dernier événement signifiant

Dans l’invraisemblable course sur place à laquelle nos politiques s’appliquent depuis de si nombreuses années, et malgré la remarquable médaille d’or remportée en mai 2007 par les surplacistes sarkoziens, nous les gens ordinaires on se sent franchement pas mieux.

Dimanche pour prendre un exemple terriblement concret, c’était les sénatoriales , une classique du genre depuis 1804, eh bien, qui se taille un inattendu succès ? les socialos, avec 24 sièges de plus.

On peut donc en attendre beaucoup dans le rétropédalage, les socialos à leur tour vont devenir fanas sénatoriaux, trop contents qu’ils sont de toucher des places "supermunérées", trop contents de toucher les gros biftons de Mariane au titre du financement des partis politiques.

On comptait sur les socialos, il y a sans doute malentendu à venir : la France avait besoin de sortir du déficit, elle avait besoin de retrouver du pouvoir d’achat, elle avait besoin d’un new deal-ascenseur-progrès nouveau, on croit bien que tout ça va partir à vau-l’eau. De toute façon c’était depuis longtemps le sens du mouvement : Avant il y avait plein de socialos en France, petit à petit ils sont passés PS.

Pour lutter donc contre la crise, à leur petit niveau, les revues les plus chics abondent de recettes désormais pour accommoder à peu de frais les restes, cela est raisonnable ! il faut y penser maintenant en politique.

Nous à l’Ocsena, on s’y met, tant il est vrai que fondamentalement pénurie est mère de l’ingéniosité ! Notre slogan avait longtemps été, ainsi que vous savez, "la révolution sera humoristique ou ne sera pas." On croit constater que la réformation par l’hilare en vérité, non, ne sera pas au rendez-vous ! il va falloir en revenir aux vieilles bonnes méthodes plus archaiques, on ne parle pas d’aller couper le cou aux parvenus aristos responsables du parlement ou du gouvernement, nous refusons de donner dans l’incitation à la violence (pourquoi pas violer Marie-Antoinette pendant que vous y êtes !), mais les pendre par quelque chose, pas méchamment, gentiment, serait quand même la moindre des choses en termes pédagogiques et de bonne communication.

2° La première chose à faire est de réduire le surgras de l’Etat

Bien sûr l’UMP y a pensé, à sa façon, tous les jours ils parlent de noyer des fonctionnaires en Seine, ce faisant ils noient surtout le poisson, car ce qui est à dégraisser en priorité c’est la machine politique.

Là par exemple on avait l’occasion peu ou prou de supprimer le Sénat, si on voulait : tu sais ce que ça coûte le moindre parlementaire ? 13 OOO euros mensuels d’indemnités diverses surempilées ; Sans compter le fric pour la rémunération des collaborateurs, la maîtresse, la fille, etc. ; Sans compter le chauffage, la chaîne télé en propre du sénat, les gardes républicains, l’entretien des poiriers du jardin, and so on. Tu triples le coût quoi ou plus exactement tu le quadruples. Tu fais le compte pour plus de mille parlementaires (Assemblée, Sénat, Strasbourg) : 13 000 X 4 X 12 X 1000 ca fait déjà beaucoup.)

A l’assemblée ils t’en rajoutent une dizaine chaque année d’ailleurs, bref y a encore beaucoup à gratter, et on dit pas pour les ministres et ministères ! La Cour monarchique était de 15 000 personnes, la Cour républicaine est terriblement plus lourde et numerous. Buckingham placé à côté, c’est del’extrême modicité.

Et je te dis pas en plus toutes les secrètes "Missions" sur mesure, les fromages, les sinécures...

Si nos heureux élus s’étaient réunis pour organiser d’eux-mêmes leur profonde cure, tu imagines si on les aimerait !

On vous fera un de ces quatre un relevé de toutes les économies qui viennent spontanément à l’esprit.

NB : Note qu’on pourra même se dispenser de vendre Chambord et Chenonceau comme on envisageait d’abord comme une nécessité.

3° La deuxième est celle du pouvoir d’achat

On s’en pose des problèmes pour ne pas y arriver à ce pouvoir d’achat. C’est qu’il y a l’économie et que l’économie est une science.

Laissez faire le système qu’ils disent il va s’auroréguler ! Sur un siècle oui, sur dix ans d’une pauvre vie d’homme non ! Quand une économie libérale ne marche plus il faut de nouveau l’administrer, c’est ça maintenant l’esprit de la "Réforme à conduire" (même les Américains y pensent, c’est te dire !). Les postes meurtiers pour le consommateur d’aujourd’hui sont la voiture, le loyer, la bouffe, les nouvelles technologies de l’information. Où retrouver et redonner de la marge dans cette constante pression ? La solution la plus soft nous paraît à cent pour cent celle du loyer. Il faut dès demain bloquer les loyers et même les baisser arbitrairement de 10% par an pendant trois ans.

Dans sa réflexion, il y a un an, Laurent Fabius rappelait que le boulot des socialistes modernes à l’instar de leurs ainés c’était, ce serait, de s’occuper au mieux des stricts fondamentaux.

A quoi reconnaître le vrai socialisme aujourd’hui, si on se repositionne carrément ainsi sur les questions vitales ? (Nous nous sommes antérieurement exprimé sur ce sujet :)

Le vrai socialisme d’abord loge tout le monde à un loyer raisonnable, il garantit en outre les prix de la sardine à l’huile et du pilchard à la tomate.

4° La dernière est la question fondamentale de l’espérance sociale

La question fondamentale a peu à voir avec les demi-fadaises commodes ou pratiques de Valérie Pécresse, la France retrouvera son efficacité et son dynamisme "scientifique" sitôt qu’elle aura retouvé un semblant de légitime justice sociale plus vraie. L’enseignement supérieur que l’on décrie si fortement dans le beau monde est celui d’un bide savamment organisé, celui que l’on loue si fort (les grandes écoles) est celui, véritablement gavé, qui est sans grand mérite. Enfant gâté à qui tout est donné a toujours profité ! Notre société, même si elle a dissimulé la chose pendant 30 ans, est une société toujours terriblement de classes.

La visite de Condoleezza Rice à Sciences po Paris voici quelques années n’a pas du tout pâti de Condoleezza elle-même, quoi que l’on puisse penser à titre personnel de la politique extérieure américaine : elle a pâti de ce que toute la "gerbe" politique parisienne s’y est pressé, spectacle à l’époque d’autosatisfaction puante, d’autoreconnaissance écoeurante et lamentable.

Ce râté historique n’est pas près d’être oublié !

Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien !

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... et pour la démocratie avancée
 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • La démocratie moderne a perdu toute sa vertu et sa force puisque le peuple n’en a plus.

    Du temps des Grecs anciens c’était bien différent, le stratège le plus puissant pouvait perdre la vie si le peuple en décidait ainsi, ou alors, le stratége concerné on l’envoyait en exil, au loin et pour longtemps. Même Périclès a connu des ennuis.

    Depuis les moeurs se sont bien adoucies, la peine de mort notamment a été supprimée : Sans critiquer le fait on est bien obligé de constater que l’abolition a énormément profité aux pédophiles et aux ministres.

    • Afghanistan : Débat sévère à l’Assemblée

      Le ministre de la Défense jurait qu’il n’y avait pas de "rapport critique de l’Otan" . Il y en avait un ! menteur ou incompétent : viré le ministre.

      Le général commandant les forces françaises disait qu’aucun soldat français n’avait été tué à l’arme blanche. Il y en avait un au moins : viré le général.

      Le chef adjoint notait qu’on le leur avait bien fait payer cher après aux 200 talibans. Oui ils passaient dans Paris match : viré le chef adjoint.

      Les soldats ont manqué de munitions : viré le fabricant de sacs trop petits.

      Tout est si nul en France de bas en haut, surtout en haut, qu’il faut virer même Domenech. D’ailleurs si les talibans sont si hardis pour attaquer les Français, c’est seulement parce qu’ils ont beaucoup entendu parler de Domenech

  • Alors là je dis bravo !!! Il est exceptionnel ce ZAZ là !!!!!

    Fameux fameux - merci OCSENA :-)

    LL