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Le n°2 du Pentagone menace la France

Publie le vendredi 11 avril 2003 par Open-Publishing

Selon le secrétaire américain adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, la France devra "assumer les conséquences" de son "comportement néfaste" face à la guerre en Irak.

La France devra "payer un prix" pour son opposition à l’intervention militaire américaine en Irak et particulièrement pour son veto à une assistance de l’Otan à la Turquie, a averti jeudi le secrétaire américain adjoint à la Défense, Paul Wolfowitz.

"Assumer les conséquences"

"Le comportement des Français d’une certaine façon a été très néfaste pour l’Otan et je pense que la France devra en assumer les conséquences, pas seulement avec nous mais aussi avec les autres pays qui pensent la même chose", a-t-il déclaré devant la commission des forces armées du Sénat. "La France a créé un grave problème dans l’Otan et nous devons voir comment y répondre", a-t-il aussi dit. "Mais nous ne voulons pas que le peuple irakien soit la victime de cette querelle", a ajouté le numéro deux du Pentagone.

Relations militaires saines

Pour sa part, le général James Jones, chef du commandement suprême des forces alliées en Europe, a indiqué devant la même commission sénatoriale que "la coopération militaire" de la France continuait normalement dans le cadre de l’Otan. Le général Jones a souligné que la France et l’Allemagne avaient toujours autorisé l’accès de leur espace aérien aux avions de la coalition effectuant des missions en Irak. "La France joue quasiment le même rôle (....) au sein du conseil de l’Atlantique Nord que les nations membres", a-t-il souligné.

Même Paul Wolfowitz a eu des mots plus tendres pour la France en évoquant son rôle en Afghanistan. "La France a en réalité apporté une contribution significative en Afghanistan", a-t-il déclaré en réponse à un sénateur. "De manière bilatérale, les Français font fréquemment avec nous des choses qu’ils ne soutiennent pourtant pas à l’Otan". "Si nous regardons seulement l’état de nos relations militaires, vous verrez que les choses sont raisonnablement saines", a-t-il encore indiqué. "C’est en fait avec les hommes politiques (français), je crois, que nous avons un problème", a encore ironisé le numéro deux du département de la Défense.