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Le récit du "caillassage" des manifestants par les forces de l’ordre

Publie le mardi 7 avril 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

trouvé sur le blog des Dernière nouvelles d’Alsace consacré au mouvement anti-OTAN :
 http://otan-strasbourg.dna.fr/?Je-c...

« Je criais aux policiers : "Arrêtez, arrêtez !" »
Par Matthieu Mondoloni (12h30)

Alors que le préfet est resté, hier lors d’une conférence de presse, campé sur ses positions, justifiant ses choix stratégiques, la polémique se poursuit sur les incidents qui ont émaillé la manifestation. Pour amneris54, militante présente samedi à Strasbourg, des membres des forces de l’ordre ont eu, au même titre que les casseurs, des comportements injustifiables. C’est elle qui a filmé la vidéo où l’on voit des policiers jeter des projectiles sur des manifestants.

« Je suis arrivé de Dijon le samedi 4 avril, très difficilement en raison de l’important dispositif de sécurité mis en place. Nous devions rejoindre Strasbourg le matin, mais nous ne sommes finalement arrivés qu’à la mi-journée. Ce qui m’a frappé, c’est l’endroit où nous avons atterri : un vrai no man’s land. C’était complètement perdu et on sentait que l’ambiance était déjà très tendue. »

Amneris54 fait partie d’un collectif pacifiste dijonnais, le Collectif solidarité Palestine : il regroupe 16 associations, dont le MRAP et le Mouvement pour la paix. « C’est à la demande de la présidente du Mouvement pour la paix de Dijon que j’ai filmé la quasi totalité de la manifestation. Nous étions en tête de cortège au niveau de la banderole qui ouvrait la manifestation. »

« L’atmosphère était électrique, se souvient cette militante d’une cinquantaine d’années. Quand la manifestation est entrée dans cette grande rue [la rue du Port du Rhin, ndlr], un ami m’a dit que cela lui faisait penser à l’ambiance de mai 68, mais en pire. On sentait beaucoup de tensions. »

Rapidement, les manifestants se trouvent pris en étau dans cette artère du quartier. Bloqués devant et derrière par les forces de l’ordre, ils n’avancent plus. « On ne savait plus où aller, poursuit amneris54, et puis ça a dégénéré... »

Les black blocs et d’autres militants radicaux jettent des pierres sur les forces de l’ordre à l’avant du cortège, depuis le ballast qui sépare la rue du Port du Rhin et la rue Coulaux. Les policiers réagissent et envoient des grenades lacrymogènes au milieu de la foule qui se disloque. La majorité des manifestants sont repartis d’où ils venaient [vers le pont d’Anvers, ndlr]. « Nous, nous avons suivi les voies de chemin de fer sur la droite. »

Amneris54 et ses amis choisissent eux de passer par la rue de la Coopérative, alors que des casseurs sont encore en train d’en découdre avec les policiers. C’est avant de s’y engager qu’elle filme la scène qui fait polémique, ici dans sa version courte :

« Les policiers ont commencé à jeter des projectiles. Ils visaient apparemment des casseurs, mais ces derniers étaient au milieu de militants pacifistes ! C’est pour cela que les gens leur demandent de stopper. D’ailleurs vous m’entendez également dans la vidéo. Je leur criais : "Arrêtez, arrêtez !" »

Une seconde vidéo, qui montre apparemment la même scène d’un autre point de vue, a également été mise en ligne sur Dailymotion :

(*) Cette manifestante d’une cinquantaine d’années a souhaité garder l’anonymat dans notre article.

http://otan-strasbourg.dna.fr/?Je-c...

Messages

  • Je confirme qu’une partie celle à l’avant avec le camion sono de la CGT93 a bien tourné sur la droite après être resté une bonne demie-heure à attendre que les affrontements 20 mètres devant entre autonomes noirs cagoulés et CRS en sombre aussi cessent. La tension montant, le début de la manif risquait de subir les assauts . il fallait faire quelque chose. On ne pouvait pas dissoudre la manif. Je suis donc aller voir l’animateur du camion cgt 93. (C’est lui, je crois, que l’on entent sur l’une des vidéos. Je lui ai dit qui j’étais et que le préfet ne pouvait pas prendre la responsabilité de blessés chez les manifestants pacifistes (oui bon d’accord...) et qu’il fallait donc avancer et tourner sur la droite le long de la voie. Je me suis mis dos aux CRS (en "civil") pour faire avancer le camion. Les lacrimos et les pierres volaient mais moins que ce que subissaient les autonomes.

    Finalement on a pu longer la voie non sans recevoir de nouveau des cailloux. Nous avons été bloquer plus loin. Les CRS était sur la droite. Il ne restait qu’à contourner un wagon en arrachant un pan de haie. Des autonomes ont aidé à pousser le camion. 50 mètres plus loin la police laissait passer la manif, du moins ceux qui n’avaient pas fait marche arrière après le déblocage.

    Christian Delarue

    Forte contestation du sommet de l’OTAN à Stasbourg.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83700

  • Ce qui m’énerve le plus (aussi) c’est que inconsciemment on utilise des mots manipulé par les médias capitalistes... c’est le cas du mot "casseur".
    Je trouve scandaleux et intolérable que des manifestants contre l’OTAN puisse appliqué ce genre d’expression !!! Que se soit pour les institutionnels, les (pseudo-) pacifistes ou les manifestants radicaux, les force de l’ordre (et donc l’Etat) s’en foutent TOTALEMENT de qui est qui ! Le but était de casser la manif’... Je ne sais pas pourquoi certains des institutionnels , (pseudo-) pacifistes se voilent la face et préfèrent râler auprès des "casseurs" (que je mets entre guillemets car ce mot n’a aucun sens à par pour les médias capitalistes) plutôt que de râler sur la répression policière (donc étatique) qui leur tombait dessus...

    Pour moi, les vrai casseur ce sont : les flics, les gendarmes, les indics,... et donc l’Etat et le système capitaliste qui l’englobe.