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Les Assedic de Paris, une zone de non-droit. Une allocataire les attaque en justice

Publie le vendredi 17 juin 2005 par Open-Publishing
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Stop à la violation de nos droits. Les Assedic de Paris vont
être jugées dans les prochains jours par le tribunal
d’instance du 18ème arrondissement de Paris pour atteinte aux
droits d’une allocataire de l’antenne Agutte, victime sur 10
années d’un cumul d’erreurs caractérisées : calculs de taux
journaliers, vice de forme et de fond (défaut de notification,
de motivation...). La réparation du préjudice, notamment la
suppression de revenus pour cette femme (non respect de la
quotité insaisissable) pendant plusieurs mois se monte à
plusieurs milliers d’euros.

Plus grave, ces dérives se multiplient et se banalisent depuis
plusieurs années. Des recours en justice avec l’aide
juridictionnelle sont ouverts à tout précaire. Une lutte
collective en parallèle est toujours possible.

Il est grand temps d’agir. Face à l’omerta de cet organisme,
gardons systématiquement trace de nos courriers, prenons acte
par écrit du silence et du mépris dont les agents sont
coutumiers. Il est grand temps de cesser d’avoir peur, de ne
plus culpabiliser, de relever la tête, d’exiger
systématiquement la communication de la mise à jour des
réglementations, d’obtenir des explications confirmées par
écrit le cas échéant. Contestons systématiquement tous les
indus non notifiés et ceux non fondés par lettre recommandée
avec AR. Et, interrogeons nous sur la légitimité de la cellule
Qualité récemment mise en place par l’Unédic..... au frais des
chômeurs et des salariés.

Non aux nouvelles sanctions. La loi de cohésion sociale de
janvier dernier revue et corrigée par de Villepin renforce les
abus de position dominante des Assedics.
L’article 7 de la convention permettra au Directeur d’antenne
de prendre des mesures conservatoires de suspension ou de
réduction du montant des allocations de chômage. Et ce, en
toute discrétion et sans avoir à motiver leurs décisions.
C’est tout l’intérêt recherché et obtenu par cet organisme
payeur, association de droit privé.

Exigeons respect de la personne et prise en compte de ses
droits. Sans les précaires et chômeurs, le personnel des
Assedic serait sans emploi. Nous attendons soutien,
compétences, et non un discours culpabilisant et bien sûr des
conditions minimales d’accueil : des fontaines, des toilettes,
des chaises que les personnes âgées et femmes enceintes
apprécieraient quand les files d’attente durent des heures.

Montons nos dossiers collectivement ou individuellement. Venez
nous voir à la permanence pour des conseils. Il s’avère que
les procédures de médiation auprès des délégués du médiateur
de la République s’avèrent souvent inefficaces. Ne restez pas
seul à vous battre, votre cas n’est jamais isolé à l’heure où
le marché du travail se précarise à outrance (cumul de
plusieurs boulots par une même personne, pige, contrat
d’intérim, contrat de mission...)

Non à la peur, Non à l’omerta, Oui à la colère.
Exigeons le respect des chômeurs et de leurs droits.

AC ! Paris Airlibre

Permanence pour et par des précaires tous les mercredis de 15h à 18h au 23 bis rue Mathis 75019 Paris métro Crimée

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