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Les anti-CPE multiplient les actions

Publie le jeudi 30 mars 2006 par Open-Publishing
9 commentaires

les mêmes actions à la puissance 10

A l’appel de la coordination étudiante nationale étudiants et lycéens bloquent les grands axes routiers et ferroviaires de nombreuses villes durant quelques heures.

P our rythmer la mobilisation, la coordination étudiante nationale appelle étudiants et lycéens à organiser jeudi 30 mars à une journée nationale de blocage des principaux axes routiers et ferrés.
Répondant à ce mot d’ordre, plusieurs barrages avaient déjà été mis en place dans la matinée. Des actions coup de poing ont eu lieu dans de nombreuses villes.

 A Nantes, la circulation a été fortement perturbée par des centaines d’étudiants qui ont bloqué dans la matinée les principaux ponts franchissant la Loire provoquant plusieurs dizaines de km d’embouteillages. Le barrage a été levé en milieu de matinée et la circulation revenait à la normale.

 A Rennes, deux barrages montés par des étudiants sur la rocade perturbaient encore la circulation en milieu de matinée. L’un était en place depuis 08H30 sur la quatre voies en provenance de Saint-Malo entraînant un bouchon de 7 km. L’autre érigé vers 09H30 empêchait les automobilistes venant de Paris d’entrer dans Rennes.
La circulation ferroviaire a également été perturbée par l’occupation par des étudiants d’une voie ferrée à Rennes, entraînant des retards pour un TGV et neuf TER. Le trafic a pu reprendre peu après 08H00.

 A Angers, les étudiants ont bloqué la RN 23 pendant deux heures, perturbant la circulation au nord d’Angers.

 A Paris, une cinquantaine de lycéens ont été arrêtés après avoir provoqué de sérieux embouteillages et des perturbations en manifestant sur le boulevard périphérique à Paris.
Parmi les lycéens interpellés, figure Karl Stoeckel, le président de l’Union nationale lycéenne, l’un des leaders du mouvement anti-CPE..
Les manifestants sont arrivés au commissariat du XVIIIe arrondissement peu avant 14H00.
La circulation sur le périphérique intérieur était très perturbée peu avant midi et a même dû être neutralisée à hauteur de la porte de Vanves où le cortège s’est déplacé pendant quelques instants, vers 11H00.

 Dans l’Essonne, entre 300 et 4000 manifestants ont bloqué près de deux heures la Francilienne près de Sainte-Geneviève-des-Bois à la mi-journée, avant de se disperser après avoir provoqué des perturbations.
Bloqué vers midi, l’axe routier a été rouvert peu avant 14H00 à la circulation après la dispersion dans le calme des jeunes manifestants.
Les jeunes étaient venus notamment des lycées Paul-Langevin de Sainte-Geneviève-des-Bois et Léonard-de-Vinci de Saint-Michel-sur-Orge, et s’étaient assis sur la route devant une cinquantaine de policiers qui ont tenté de les repousser en douceur.
"On en a marre des non-réponses de Villepin", avait déclaré Derya, une lycéenne à Paul-Langevin.
Ce sit-in, qui s’inscrivait dans le cadre d’une journée d’actions "surprise" des opposants au CPE, a provoqué dans les deux sens plusieurs kilomètres d’embouteillage avec notamment de nombreux camions qui s’étaient retrouvés bloqués.

 A Marseille, environ 200 étudiants et lycéens ont envahi les voies ferrées en gare de Marseille Saint-Charles vers 10H00 bloquant le départ de tous les trains.
Les étudiants se sont déployés sur toute la largeur des voies pour demander le retrait du contrat première embauche (CPE) et de la loi sur l’égalité des chances. Ils ont déployé une banderole réclamant "plus de moyens pour les ZEP" (zones d’éducation prioritaires).
"Nous voulons le retrait de la loi sur l’égalité des chances", a indiqué Céline une étudiante qui participe à l’action.
Les CRS ont délogé les manifestants vers midi.
Les étudiants avaient déjà bloqué dans la matinée diverses sorties et accès autoroutiers autour d’Aix-en-Provence mais ces blocages ont pris fin vers 10H00, selon le Centre régional d’information et de coordination routière (CRICR).

 La circulation était également perturbée jeudi matin autour d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en raison de barrages sur certains accès aux autoroutes et au centre-ville organisés par des étudiants protestant contre le CPE, a-t-on appris auprès du centre d’information routière.
"La sortie Aix centre-ville sur l’autoroute A51 est bloquée et deux accès à l’autoroute A8, également au niveau de l’agglomération d’Aix-en-Provence, sont bloqués par des barrages d’étudiants", a indiqué un collaborateur du Centre régional d’information et de coordination routière (CRICR).
Le site aixois de l’université d’Aix-Marseille I (lettres et sciences humaines) est bloqué depuis plusieurs semaines par les étudiants opposés au CPE.
Un porte-parole de la SNCF a indiqué qu’aucune action de blocage n’était signalée sur les voies jeudi à 08H00.

 A Lille, plusieurs groupes d’une centaine d’étudiants très mobiles bloquaient des carrefours en périphérie et aussi dans le centre de la ville, avant d’en être chassés sans incidents par les forces de l’ordre. "Ils jouent au chat et à la souris", a commenté un policier.
"La circulation est perturbée, des bretelles d’accès au centre ont dû être fermées", a-t-on indiqué au Centre régional d’information et de coordination routière (CRICR).
La direction régionale de la SNCF à Lille n’a signalé aucune perturbation jeudi matin.

 A Dunkerque, des groupes de lycéens et étudiants anti-CPE bloquaient aussi des accès au centre, ce qui entraînait "de grosses difficultés" de circulation, selon le CRICR, qui notait également des perturbations sur l’A25 et l’A16.

 En Picardie, une centaine d’étudiants ont dressé un barrage filtrant entre 07H30 et 09h30 sur l’A29 au péage de Dury, à 3 km au sud-ouest d’Amiens, selon la même source.

 A Roanne, 700 lycéens et étudiants ont investi dans la mantiné la gare et ont bloqué les trains durant quelques heures.
Deux trains grande ligne reliant Lyon à Nantes et deux trains express régionaux (TER), qui avaient été bloqués en gare, ont pu repartir.
Etudiants et lycéens se sont dirigés vers le centre ville, pour un pique-nique sur un rond point central de Roanne.
Les lycées Albert-Thomas et Carnot étaient quant à eux bloqués par des piquets de grève, mais le concours de la force publique n’a pas été demandé, a indiqué la police. L’accès à ces lycées restait possible et des cours s’y déroulaient, selon le rectorat.
L’IUT de Roanne est toujours bloqué et des étudiants ont installé un barrage filtrant à l’entrée de la ville jeudi vers 08H30, avant de rejoindre les lycéens.

 A Limoges, une soixantaine d’étudiants ont envahi jeudi vers 09H15 le rectorat. Les manifestants ont pénétré sans heurts dans le rectorat où ils se sont installés.
Des négociations étaient en cours avec la police en milieu de matinée pour qu’ils quittent les lieux, a-t-on indiqué de source policière.
Par ailleurs, des groupes de lycéens ont formé des petites colonnes à la porte de leur établissement et se rendaient en cortèges séparés vers un point de rendez-vous fixé devant le palais de justice.
Enfin, un groupe de manifestants a bloqué un carrefour sur les bords de Vienne. Leur action interdit l’entrée dans la ville aux automobilistes arrivant de l’A20. La bretelle d’entrée dans Limoges dans le sens Paris-province est bouchée et la circulation est fortement entravée sur l’autoroute.

 A Lyon, une centaine d’étudiants sont descendus en début d’après-midi sur les voies ferrées entre la gare de Lyon-Part-Dieu et celle de Perrache, durant quelques minutes, bloquant le départ d’une dizaine de trains. A l’arrivée des CRS, les manifestants ont quitté les lieux sans incidents, avant d’aller bloquer le pont de la Guillotière sur le Rhône en plein centre-ville.

 Près de Montpellier, une centaine d’étudiants et lycéens ont effectué un sit-in sur une voie ferrée perturbant le trafic durant une heure tandis que d’autres organisaient une opération péage gratuit. Selon la SNCF, le sit-in sur la voie ferrée à Baillargues, près de Montpellier qui s’est déroulé de 08H45 à 9H30, a bloqué la circulation de onze trains, occasionnant des retards d’une heure maximum.
Des étudiants ont également effectué une opération péage gratuit sur l’autoroute A9 à hauteur du péage de Gallargues.
Des étudiants et lycéens ont dressé peu après 08H00 devant le lycée Mendès France (ex-Méditerranée) de Montpellier un barrage au moyen de poubelles notamment, avant de bloquer une place du centre-ville, obstruant la circulation, a-t-on indiqué de source policière.
La coordination nationale étudiante avait proposé dimanche aux jeunes d’organiser une journée nationale de blocage des principaux axes routiers et ferrés ce jeudi, dans le cadre de la mobilisation contre le CPE.
Trois universités de Montpellier sont toujours bloquées ou en grève jeudi ainsi que sept lycées de l’académie du Languedoc-Roussillon à Perpignan, Alès, Montpellier et Béziers, a indiqué le rectorat. Certains cours d’une vingtaine de lycées étaient perturbés.
A l’Université Montpellier II (sciences et techniques), la grève a été reconduite mercredi jusqu’au 4 avril tandis que les cours sont toujours suspendus à l’université Montpellier III (lettres), bloquée par les étudiants.
Selon le rectorat, à l’université Montpellier I, les étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) sont en grève jusqu’à ce jeudi, et ceux de la faculté des sciences économiques ont reconduit la grève jusqu’au 3 avril.

Messages

  • Bravo la jeunesse. MAIS OU SONT LES SYNDICATS ET LES SALARIES. Chut, ils soutiennent en regardant les événements à la télé. Ne leur dites pas, qu’ils seront les prochains après les jeunes diplômés. Un travailleur travaille et ne raissone pas tant qu’il a son CDI.

    Dans le privé, il se met en grève seulement quand on lui annonce que c’est lui et pas son camarade d’atelier ou de bureau qui sera nominé sur la liste du DRH.

    C’est bien connu la France est une dictature, c’est pourquoi 5% des salariés du privé ont une carte dans un syndicat. Bien sûr, un salarié qui userait son droit de grève, serait immédiatement licencié. La preuve, ceux qui se mettent en grève dans le privé sont tous licencié. Parce que c’est bien connu, les patrons n’ont pas besoin des salariés, non, c’est par charité qu’ils les embauchent. Un salarié c’est un coût, ca rapporte rien.

    voilà le genre de conneries qu’un salarié du privé est capable de débiter pour justifier sa lâcheté et son opportunisme. C’esrt pas étonnant que le Medef regarde la classe ouvrière comme un grosse merde.

    • Les Salariés sont endettés jusqu’au coup : impossible de faire quoique que ce soit quand tu as un crédit sur 30 ans...

      C’etait bien joué : bloquer les gens grâce au porte-feuille !

      Heureusement que les petits jeunes n’ont plus rien à perdre. Si ce n’est leur illusions.

    • La liste des actions est tout à fait incomplète. Mais tant mieux, celà montre que la dynamique est là, le mouvement est vraiment suivi, soutenu. Soit dit en passant, les lyceens et etudiants ont bien pigé que c’est le soutien mutuel qui est en train contribuer à la reussite de leur mouvement : des lyceens bloquent les trains, c’est bien. Des etudiants font un barrage filtrant, c’est bien. Les syndicats de salaries ne les lachent pas, c’est bien. Les badauds prennent fait et cause pour eux quand ils s’opposent dans le calme aux CRS, c’est bien. Des enragés s’opposent violemment a la police nationale, milice du capital, c’est bien. Un soutien juridique aux inculpes s’organise, c’est bien. Concert de soutien aux inculpes de novembre au bataclan, super. Ce n’est pas en crachant sur les syndicats, sur la gôche, sur les SO que l’on gagnera. C’est en les poussant en avant. Cours cours camarade. C’est le moment de sortir, de parler, de deballer tous les espoirs. Les echecs, les aigreurs on y reviendra probablement plus tard. Il n’est pas temps de s’insulter, mais de s’admirer, de s’aimer, et d’oser vaincre. Enfin.
      Che Guevara

    • Je suis d’accord. Mais à nous de faire en sorte qu’ils ne perdent pas leurs illusions, et à nous de perdre les notres. Qui a dit que d’être propriétaire et pour se faire s’endetter sur 30 ans rendait heureux ?
      Il faut être TOUS dans la rue mardi. Quoi qu’il vaudrait mieux ne pas attendre. Dimanche, c’est bien, ça fera une ballade pour les enfants :)

    • les syndicats mobilisent pour mardi 4 avril,ce n’est pas rien d’appeler les salariés du public et du privé à la grève.

    • posséder sa maison ou son appartement ne rends pas plus heureux qu’avoir de l’argent , mais c’est bien pratique , le plus gros scandale est que ça ne soit pas possible pour tous

    • Pietyre excuse. Le meilleur moyen de sortir de la soumission à son pâtron et aux financiers, n’est-ce pas de se battre pour des augmentation de salaires et un partage des profits, pour une réquisition des profits de Total et autres entreprises du cac 40, au nom de l’intérêt général.

      Tous les salariés ne sont pas endettés jusqu’ à 30 ans. Quand le patronat précarise, qu’est qu’il croit, qu’il vont garder leur emploi pendant 30 ans.

      La jeunesse à affaibli le gouvernement et les salariés continuent de regarder comme s’ils n’étaient pas directement concernés.

      J’ai plusieurs crédit comme d’autres et comme d’autres je suis aujourd’hui en grève et je suis prêt à poursuivre.

      Aujourd’hui, des millions de salariés ne se sont pas mis en greve un seul jour et ce par choix. Ils se disent face nous gagnons (avec les grévistes sans perdre un jour de salaire), pile, les grévistres perdent.

      Les salariés sont aussi des parents. rien ne les empêchent de se battre avec les étudiants, pour mettre en avant leur propres revendications.
      C’est uniquement par lâcheté et petit opportunisme qu’ils ne se mettent pas en grève.

      Et je dis attention. Si les salariés-parents continuent ainsi, ils perdront leur cdi et tout droit protecteur obtenu grâce aux grève de leurs propres parents et perdront l’estime de leur propres enfants.

    • et le deuxième plus gros c’est que ca entraîne trente ans d’esclavage...

      sc_marcos94

    • C bien ca le problème
      Le manque d’expression, de joie comme de colère des travailleurs de notre société

      On est obligé de les flatter pour qu’ils fassent grèven, et encore c pas sur qu’il viennent !!!

      Des étudiants sacrifient leur année pour le mouvement, mais certains ne savent même plus teminer le mois en mangeant des patates

      sc_marcos94