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Les chauffeurs routiers italiens refusent de lever les barrages

Publie le mercredi 12 décembre 2007 par Open-Publishing

Les chauffeurs routiers italiens refusent de lever les barrages

Des milliers de camions semi-remorques sont restés immobilisés dans la nuit de mardi à mercredi sur les routes italiennes en dépit d’un arrêté gouvernemental ayant décrété à partir de minuit la fin de la grève des chauffeurs-routiers. Ceux-ci protestent contre la cherté du carburant.

ATS - 12 Décembre 2007

Selon les médias italiens, les syndicats de chauffeurs n’ont pas appelé à la levée des barrages filtrants et ont au contraire annoncé leur intention de poursuivre le mouvement. En milieu de nuit la situation apparaissait calme cependant. Les véhicules de tourisme pouvaient franchir sur une voie les dizaines de barrages sur les routes et autoroutes et la police n’était pas encore intervenue pour dégager les routes.

Le responsable national de la FITA CNA, le principal syndicat de routiers italiens, Maurizio Longo, cité par l’agence Ansa, a refusé de reprendre le volant en estimant que l’arrété pris mardi soir par le ministre des Transports Alessandro Bianchi "n’avait pas de valeur juridique", car il ne respectait pas "les procédures de conciliation prévues par le code du travail".

M. Bianchi, saisi mardi par l’autorité italienne de régulation des conflits sociaux, a justifié son arrêté de réquisition des entreprises de transport routier par "la gravité de la situation sur le réseau routier et autoroutier" italien et des conséquences "très graves sur la distribution de biens essentiels nécessaires aux droits fondamentaux des citoyens".

"Les blocages auxquels nous assistons (depuis lundi) constituent une violation inadmissible de la liberté des citoyens", a déclaré mardi soir le premier ministre Romano Prodi à la télévision nationale Rai pour justifier les réquisitions.

Le bras de fer entre les routiers et le gouvernement semblait donc devoir se poursuivre mercredi alors que l’essence manque déjà dans la plupart des stations-services de la péninsule et que les magasins d’alimentation ont commencé mardi à ne plus être approvisionné en produits frais.

Il s’agit d’un des conflits les plus durs en Italie depuis la victoire du centre-gauche aux élections de 2006. Les syndicats réclament des mesures d’aide pour compenser la hausse des prix du carburant.

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