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Les délires de l’agence de presse MAP

Publie le jeudi 24 septembre 2009 par Open-Publishing

Décidemment, le Makhzen est en train de perdre le goût du sommeil à cause des échecs diplomatiques qui se sont multipliés depuis les heureux départs de Bush et de Peter van Walsum.

Depuis, certains médias marocains ne cessent de danser selon la valse des agitations du palais royal, accusant l’Algérie d’être derrière tous leurs maux. Toujours en invocant l’ennemi extérieur. A leur tête, la très officielle agence de presse MAP. Chose qui donne un avant-goût de la propagande qui tire sa source des institutions officielles du royaume.

C’est là le lapsus révélateur qui démontre le pourquoi cet acharnement contre l’Algérie. Celle-ci n’a pas cessé de soutenir le droit de tout peuple privé de sa liberté, y compris le sahraoui, à l’autodétermination. Une position revendiquée à cor et à cri par l’Algérie, mais qui n’a jamais été du goût du palais royal. Celui-ci a toujours privilégié la politique du fait accompli et la fuite en avant au lieu de se conformer à la légalité internationale.

Cet état d’esprit est causé par la rage qui les anime parce que la cause sahraouie ne cesse de marquer des points à tous les niveaux. Alors, pour dissimuler l’échec on bataille pour diaboliser à fond l’Algérie pour mieux tromper l’opinion publique marocaine.

La MAP, cantonnée depuis la nuit des temps à diffuser les positions officielles du Makhzen, constitue le plus grand outil de propagande du Makhzen. Elle est complètement dévouée à la désinformation, l’intoxication et la perversion de la vérité. Et surtout au culte de la personne du roi.

C’est encore un mystère le départ inattendu, sur décision royale, le 9 janvier, du directeur général de cette agence, Mohamed Khabbachi, « appelé à occuper d’autres fonctions », ce qui suscite bien des interrogations au Maroc, d’autant que ni la gestion de l’agence par l’intéressé, ni ses compétences professionnelles ne sont en cause.
Affaire politique ? Bisbilles internes au cœur du pouvoir ? Histoire personnelle ? Sa réponse à lui ? : « Sa Majesté avait, pour des raisons qui lui appartiennent, décidé il y a près de six ans de me confier ce poste. Elle a aujourd’hui décidé, pour des motifs que je n’ai pas à connaître, de me le retirer. Tout cela relève de ses choix souverains et du fonctionnement naturel d’un État. Quant à moi, je demeure à la disposition de mon pays et de mon roi. » Tout un exemple de… (je laisse au lecteur le choix du mot suivant)

C’est Ali Bouzerda, directeur de l’information à la télévision publique et ex-correspondant de Reuters au Maroc, qui succède à Khabbachi à la tête de la MAP.

Evidemment, d’aucun ne peut refuser ce poste dont le salaire s’élève à 50.000 DH, d’après le site OKMAROC qui ajoute toute une série de détails croustillants : "Diriger l’agence de presse officielle du royaume revient à bénéficier d’un statut de quasi-secrétaire d’Etat. Ali Bouzerda, nommé en janvier 2009 à la tête de l’agence MAP, au même titre que son prédécesseur Mohamed Khabbachi, jouit du salaire qui va avec : 50 000 dirhams. Un niveau légèrement supérieur à ce que percevait Bouzerda quand il occupait le poste de directeur d’information de la télévision publique. Mais les avantages à la MAP sont nettement plus intéressants : une indemnité de logement équivalente au loyer de la villa de Hay Ryad à laquelle avait droit Khabbachi, mais aussi deux voitures de fonction (une Audi A6 et une Honda CRV). Autre à-côté intéressant : le patron de l’Agence peut sillonner le monde, histoire de s’enquérir du fonctionnement des 19 bureaux MAP installés à l’étranger. En first class, bien entendu."

Les responsables et employés de cette agence sont tous très bien payés pour bien diriger la campagne orchestrée pour cacher la vérité au citoyen marocain, pour élaborer des mensonges bien cousus tels que "Appel à sauver les familles séquestrées à Tindouf", "Alger bafoue à vue d’œil les droits élémentaires des séquestrés", "Le Maroc entre chantiers et défis"… et la liste est longue.

Sur les prétendus soutiens du Maroc à la "cause nationale, à titre d’exemple : D’après Jeune Afrique, le 28 novembre 2008, l’opposant zimbabwéen Morgan Tsvangirai, fraîchement arrivé à Tanger pour recevoir le prix du forum international MEDays, est sommé par les journalistes marocains de se prononcer sur la question du Sahara. Le futur Premier ministre botte en touche en appelant les deux parties au dialogue. La très officielle Maghreb Arabe Presse (MAP) indiquera, quant à elle, qu’il s’est prononcé pour une solution négociée dans "le respect de l’intégrité territoriale du Maroc". Vous pouvez vous faire une idée du reste des dépêches livrés sur ce sujet.

Ou la dernière en date un communiqué de la FMM (Fédération Marocaine des Médias) publié par la MAP sans qu’aucune réunion du bureau exécutif n’ait été tenue, d’après les déclarations de Mohamed Hafid à l’AFP. Suite à ce communiqué, quatre directeurs de journaux indépendants ont démissionné de la Fédération marocaine des médias (FMM) pour protester contre le fait qu’ils n’avaient pas été consultés avant la publication d’un communiqué sur la "sphère privée" du roi.

Ou encore, les prétendues excuses du gouvernement libyen pour "l’erreur de protocole" qui a donné lieu à la participation de la délégation sahraouie aux cérémonies de conmémoration du 40 anniversaire de la Révolution du 1er septembre. Des excuses qui ont été présentées plutôt par la délégation marocaine qui s’est rendue à Tripoli pour jutifier l’absence du roi dans cette cérémonie. Absence qui a été justifiée encore par un autre mensonge diffusé par cette agence, celui de la maladie du roi.

Diaspora Saharaui