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Les écologistes placent Joly sous surveillance

par Thierry RICHARD

Publie le jeudi 24 novembre 2011 par Thierry RICHARD - Open-Publishing
6 commentaires

Elle a dû rectifier le tir, hier, après avoir attaqué frontalement François Hollande. Son parti reprend en main la campagne d’une candidate qui avait pris trop de liberté.
Encore novice en politique, Eva Joly croyait pouvoir faire campagne dans son coin. Marquer sa différence, en se tenant à l’écart d’Europe Écologie-Les Verts, qu’elle juge trop lié au Parti socialiste. Mais la candidate d’EELV est allée trop loin dans la mise à distance. Trop loin dans la critique envers le candidat du PS, François Hollande. Elle a dû faire marche arrière, contrainte et forcée.

L’ancienne magistrate avait déjà passablement agacé ses amis d’EELV en tirant à boulets rouges, mardi, sur un PS qu’elle juge « archaïque » et soumis au « lobby nucléaire ». Elle a dépassé les bornes, hier matin, sur RTL, lorsqu’elle a refusé de dire si elle appellerait à voter pour François Hollande au second tour de la présidentielle. La goutte d’eau de trop.

« Cul-de-sac politique »

Les socialistes n’ont pas aimé et ils l’ont fait savoir. « Eva Joly est-elle devenue une candidate indépendante qui vit sa vie toute seule ? », s’est interrogé Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et conseiller spécial de François Hollande. « Je demande à Cécile Duflot de clarifier la position de la candidate de son parti », a enchaîné Martine Aubry, la première secrétaire, qui a négocié avec les écologistes l’accord PS-EELV.

Le trouble a aussi gagné l’entourage proche d’Eva Joly. Yannick Jadot, son porte-parole et l’un de ses premiers soutiens, a aussitôt annoncé qu’il démissionnait de l’équipe de campagne. « Je ne partage plus sa ligne politique », a justifié le député européen, évoquant « le rapport avec les socialistes ». Pour Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly s’est mise dans « un cul-de-sac politique ».

La candidate a finalement rectifié le tir en fin de matinée, hier, jurant qu’il n’y avait aucune ambiguïté : « Dans mon esprit, il n’y a jamais eu de doute sur le fait que j’appellerai à voter pour François Hollande s’il est en tête de la gauche au premier tour. Je ne me trompe pas de combat, je veux battre Nicolas Sarkozy », a-t-elle assuré. « Je retiens sa dernière phrase », a simplement commenté le candidat du PS, beau joueur.

Eva Joly voulait n’en faire qu’à sa tête. Elle risque de se retrouver pieds et poings liés. « Il faut entourer Eva et ne pas la laisser seule dans des situations difficiles », a estimé Noël Mamère. « Les choses seront élaborées plus collectivement », a indiqué Cécile Duflot, hier soir, à l’issue d’un bureau exécutif extraordinaire. Ce qui est une manière agréable de dire que la candidate doit être recadrée et placée sous étroite surveillance.

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Messages

  • Les rose-verts ne méritent pas Eva Joly. Les grands médias achetés par Areva et autres vous diront exactement l’inverse. Personnellement, c’est le contraire qui m’aurait étonné.

  • Si Eva Joly était la dame intègre qu’elle prétend elle devrait démissionner de ce conglomérat d’arrivistes, ce serait un acte fort...

    Dans le cas contraire sa position n’est que simagrée pour accompagner le mouvement d’humeur de beaucoup de gens à l’encontre d’EELV, tout en cautionnant l’accord avec le PS dans la mesure où elle reste.

    C’est bien ce que je pensais, cette représentant orange verte du capitalisme est un leurre. Oui, aussi orange car dans ses louvoiements pour chercher le meilleur endroit pour faire carrière politique elle a failli adhérer au Modem, on voit tout de suite sa ligne politique, ça laisse des traces mais ça n’excuse pas tout !

    • C’est trop facile de s’attaquer à la personne, tout en ne défendant pas sa vision utopique de la société tant que le pouvoir du fric n’est pas remis en question, il n’empêche que cette femme est détestée par la classe politique qu’elle a malmenée, ainsi que bousculé les gansters d’en haut, en ne faisant que son travail.
      Croyez bien que nul n’ai oublié ce petit détail.
      Et comme dit mon franchouillard de voisin, dommage que ce soit une femme.
      Et elle continue au niveau européen comme en Islande.

    • Il y a des moments où il faut arrêter d’être naïf ! L’égérie de la nébuleuse est une défenderesse du capitalisme, seulement voilà, il n’y aura pas de véritable écologie sans remise en cause du capitalisme.

      Si elle s’était d’abord tournée vers Bayrou, c’est que celui-ci se prétendait un humaniste, ce qui est une douce rigolade quand on a affaire à un capitaliste car le capitalisme est l’opposé de l’humanisme, vision politique de Joy complétement obsolette.

      Mais s’attaquer au pouvoir du fric c’est bien, mais il ne faut pas oublier que c’est le capitalisme qui avant tout engendre ce pouvoir. Si par contre elle se dit anti-capitaliste, je réviserai mon jugement. En attendant, sans s’attaquer à la racine du mal, ce n’est même pas de l’utopie c’est une analyse incomplète et simpliste de notre société.

    • Je voterai Eva .

  • Eva Joly = Révolution !!!
    Hasta la libertad
    Salut et fraternité