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Les femmes pour cibles

Publie le jeudi 12 août 2004 par Open-Publishing
4 commentaires


de Julien
Haution


Pour les femmes, la sphère privée n’est pas forcément synonyme de sécurité. Les
violences verbales, psychologiques et physiques y sont moins rares qu’on ne le
pense. Selon l’INED, 10 % des femmes vivant en couple seraient touchées.

La violence conjugale ne se limite, hélas ! pas aux quelques faits divers qui
remplissent les colonnes des journaux au mois d’août. Il y a quelques jours,
l’assassinat de sa femme par l’ancien international de rugby Marc Cécillon a
attiré l’attention des journaux. En fait, ces violences sont un phénomène de
société largement répandu. Ainsi 10 % des femmes vivant en couple, quelle que
soit leur classe sociale, en sont victimes. Première surprise - et premier préjugé malmené -,
les femmes cadres subissent plus de violences conjugales que les ouvrières. La " banlieue " et
les classes populaires n’auraient donc pas l’exclusivité des violences commises
envers les femmes, loin de là... L’enquête nationale sur les violences envers
les femmes en France (ENVEFF) est la première étude statistique portant sur ce
sujet. " La violence n’est pas le conflit, elle doit être comprise comme processus
accumula tif d’écrasement et de contrôle ", précise Marie-Dominique de Suremain,
déléguée nationale de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).

Une violence tolérée ?

À la vue des résultats, il apparaît que les violences conjugales traversent toutes les couches sociales dans des proportions plus ou moins équivalentes. Ainsi, l’écart maximum entre le groupe socioprofessionnel qui déclare avoir subi le moins de violences conjugales lors des douze derniers mois et celui qui en déclare le plus n’est que de quatre points : 7,7 % pour les agricultrices, les artisanes, les commerçantes et les chefs d’entreprise contre 11,9 % pour les chômeuses. Les autres groupes tournent autour de 8-9 %. Par ailleurs, ni le capital scolaire, ni même l’autonomie économique de la femme ne semblent jouer de façon significative sur la perpétration de violences conjugales. Pour Marie-Dominique de Suremain, ces données " confirment ce que les associations féministes disent de longue date et témoignent, dans l’ensemble de la société, d’une permissivité sociale sur cette question ".

Une permissivité sociale qui se retrouve jusque dans les décisions de justice. Ainsi, à Grenoble, l’antenne de la FNSF a constaté que, dans le cas des divorces pour fautes, les tribunaux n’hésitaient pas à " prononcer les torts réciproques, même en cas de violences graves ", certains reprochant parfois aux femmes d’avoir " quitté le domicile ", alors que c’était pour se soustraire aux violences. L’association souligne également qu’au niveau des procédures pénales, lorsqu’une affaire de violence conjugale " arrive à être jugée en correctionnelle, de nombreux sursis sont prononcés, mais peu de mise à l’épreuve et d’injonction de soin " et que " les récidives ne sont que rarement prises en compte ". D’après Marie-Dominique de Suremain, il existerait une véritable " impunité globale " sur ces questions.

Une question taboue

La violence conjugale est donc bien un phénomène de société. D’après la FNSF, la majorité des violences subies par les femmes seraient d’ailleurs des violences conjugales. La faute, selon Marie-Dominique de Suremain, à une protection de la sphère privée qui n’est pas sans effets pervers : " Cette protection est à la fois un espace de liberté qui permet d’échapper à la pression des groupes ou des normes sociales ; mais elle cache aussi certains types de violence, et notamment les violences conjugales. L’idée que "ma vie privée ne regarde que moi" fait de ces violences un tabou ". Aussi, il y a fort à parier que les affaires qui alimentent parfois la chronique des faits divers ne soient que la partie émergée d’un mal plus répandu qu’on ne le croit.

Par ailleurs, l’ENVEFF consacre une partie de son étude à la situation des femmes immigrées ou issues de l’immigration. D’où qu’elles viennent - Afrique, Europe ou Asie -, ces femmes subissent plus de violence conjugale que les non-immigrées. Ainsi 16 % des étrangères d’origine " africaine " déclarent avoir subi des violences conjugales de niveau A (violences verbales et psychologiques répétées) contre 12 % pour celles originaires d’Europe et d’Amérique du Nord. Ces femmes arrivent également en tête pour ce qui est du harcèlement psychologique (15 %).

L’exclusion, un facteur déterminant

Là encore, il faut rester prudent et ne pas donner trop de crédit aux " évidences " culturalistes qui affleurent de ce genre de données. En effet, d’autres facteurs, en particulier sociaux, peuvent expliquer ces proportions plus élevées. La caractéristique des populations immigrées ou issues de l’immigration est qu’elles cumulent plusieurs de ces facteurs. Ainsi la population issue de l’immigration est globalement plus jeune que la population non immigrée. Or, selon l’ENVEFF, " l’âge apparaît comme [...] un facteur discriminant ". En effet, les femmes les plus jeunes (vingt à vingt-quatre ans) mentionnent environ deux fois plus de violence. Surtout, l’exclusion est un élément déterminant, en particulier chez les conjoints. " Le déficit de statut social engendre des comportements violents, note le rapport. Le rejet et l’exclusion augmentent très significativement les violences conjugales. " Faut-il rappeler qu’en 2002 le taux de chômage des étrangers était de 18,4 %, et même de 25,1 % pour les étrangers non ressortissants de l’Union européenne, contre 9 % de l’ensemble de la population active et 8,3 % des Français (1) ? Pour Marie-Dominique de Suremain, " si on lutte contre les discriminations, le facteur culturel va reculer, car les facteurs principaux restent les facteurs sociaux ".

(1) Source : INSEE, enquête emploi 2002.

http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-08-12/2004-08-12-398672

Messages

  • Je voudrais confirmer un point que cet article soulève c’est la négligence des juges dans ces affaires.

    Elles se rendent délibéremment complices des "violences conjugales" en cautionnant à plusieurs niveaux l’attitude condamnable de certains "maris". En n’écoutant pas les requêtes des victimes, elles contribuent à renforcer le sentiment de supériorité et d’impunité que ces hommes cultivent.

    A aucun moment les victimes, qui sont des victimes ne l’oublions pas, pas des femmes qui font du shopping, non des victimes, qui pour la plupart tremblent devant leur bourreau, déclenchent crises de paniques et autres perturbations psychosomatiques, spasmophilie, anorexie, insomnies, crise d’angoisse, à aucun moment ces femmes ne sont entendues comme des victimes.

    Non !
    Bien au contraire.........
    Profitant de l’état de faiblesse de ces femmes, on en rajoute, comme des animaux sauvages qui se jettent sur une bête bléssée, avocats et juges déchiquètent à pleines dents ce qui reste d’une femme menacée et térrorisée, comme de vulgaires animaux....Les affaires familliales seraient-elles la récréation ? L’heure du lâcher des fauves.

    Ces femmes sont soupçonnées, accusées, traînées dans la boue par les parties adverses, salies et véritablement dégradées au sens propre du mot et les juges en rajoutent une petite couche pour la route ( comme si elle disait :Tiens ! "ça t’apprendra à divorcer !") .

    Je ne m’étonne même pas que certaines femmes arrêtent les procédures en catastrophe.
    Tout est fais pour ! (que la femme soit soumise et qu’elle le demeure !)

    Il n’y à qu’en cas de danger de mort imminente que l’on peut se permettre de continuer, vu ce qui nous attends à la maison.......Il n’y a aucun risque qu’on y revienne ! Je souhaite juste alerter si tant est que cela soit possible !

    Alerter afin que les meurtres à huis-clos cessent ! Ce ne sont pas des blagues, ni des éxagérations, ces hommes tuent vraiment. Ce sont des meurtriers en puissance.

    Ainsi, alors que je demandais le divorce au motifs des violences conjugales aprés un dépôt de plainte et l’intervention de la police à notre domicile, je me suis retrouvée à la rue ! (entre autres joyeusetés l’ex m’avait roué de coups de pieds et de coups de poings, séquestrée, menacée et violée comme ça c’est complet vous savez de quoi ça parle les violences conjugales c’est pas une partie de plaisir d’autant que les plus pervers d’entres eux arrivent à ne laisser que peu de traces alarmantes). L’absence de traces leur permet notamment d’affirmer que leurs femmes sont des affabulatrices.

    Déboutée en une audience, privée de la garde de mon enfant de trois ans et devant de surcroît quitter le domicile conjugale en l’espace de quatre jours seulement et laisser mon fils entre les mains du "monstre" !
    Reccord de l’infâmie battu toute catégorie confondue !

    Je vous fais part de ces détails, non par plaisir mais afin que vous puissiez jugez par vous mêmes de ce qu’est la complicité des juges en la matière. Ce ne sont nullement des vues de l’esprit, ni des phantasmes ! Juste des réalités. Et d’autant plus choquantes celle-ci, qu’elle se situe à l’endroit même ou la justice devrait se délivrer.

    Se défendre quand on est victime de ces comportements dégradants, humilliants et véritablement ignobles à vivre, relève du parcours du combattant.

    Faire face à la mauvaise foi des femmes dans ces affaires est un calvaire supplémentaire.

    Subir leurs accusations sous-jacentes, les visites de certaines AS qui sont de véritables dragons doublés d’authentiques idiotes qui se font bernés comme des pucelles par des "bourris" manipulateurs dont les grosses ficelles sont visibles à des kilomètres (accusations de maltraitance sur des enfants en pleine forme par exemple) Laissez moi hurler de rire ! (ça fait du bien !)

    N’empêche que c’est à vous dégoûter des femmes pour toujours !

    Imaginez ma stupeur ! Moi je tombe de quarante étages en une audience, psychologiquement s’entends.

    A voir ces comportements on croit rêver.

    On se demande si ces femmes ont des enfants, si elles peuvent seulement parvenir à ressentir la douleur des mères, si elles comprennent qui elles soutiennent par leurs décisions : des violeurs, des sadiques, des hommes à jeter au rebus, des lâches dont le plaisir est de frapper et de terrorriser, d’humillier et de détruire, à qui non seulement on ne dit rien mais qui semble en plus être félicité par les décisions de certaines juges.........

    Quand je pense à toutes celles qui sont victimes de ces tribunaux Français aprés avoir été victimes de la violence de leur mari. Je palis jusqu’aux os...Je me dis que les meurtres d’époux par leurs femmes sont finalement à y regarder de plus prés, trés rare comparé aux nombres des victimes de ces " lâches " !

    Quand aux juges.........
    Comment osent-elles se comporter de la sorte ?

    Quand une femme, victime de violences, échappe à la mort. voilà ce qu’on lui propose : la victoire de son bourreau !

    En France, actuellement, six Femmes par mois sont tués suite à des agressions domestiques........( le diplo juillet 2004).

    Qui réagit ?

    Quelles voix s’élévent contre ces meurtres autorisés ?

    Ou est la Droite, la championne de la vie familliale ? ( ah ceux-la c’est bien le pire ramassis de faux-culs et de trouduc que j’ai jamais vu !!!!!!!!!!!!!) Et les bonnes femmes du gouvernements elles disent quoi celles la hein ?????
    Continuez messieurs ! Soumettez ces femmes qui refusent le viol, ces femmes qui osent se révolter, qui osent dénoncer l’innaceptable ! Les privations de libertés à l’intérieur de leur domicile, la soumission dans la peur, la pédophilie et j’en passe.....
    Espèces de......

    Qui viendra m’expliquer qu’en toute impunité six femmes par mois sont tués par des hommes dans l’enceinte de leur domicile ? Et que seul un silence contrit réponds à leurs appels au secours !

    Nous ne sommes pas en Afghanistan que je sâche !

    Nous sommes bien en France ?

    NON ???????????????????????????????????

    • calmons les esprits, 6 morts par mois c’est 6 de trop mais c’est à peine plus que les accidents en deltaplane et beaucoup moins que les accidents domestiques.

      au moins cette fois, on nous aura épargné le battage médiatique de la presse soumise comme à vilnius et des feministes à deux balles.

    • T’es capable de faire la différence entre un accident qui touche indifféremment hommes et femmes, et un crime à caractère sexiste (si tu ne sais pas ce que ça veut dire, ouvre un dictionnaire) ?

      Remarque, en Inde, au Bangladesh, au Pakistan, les saris qui prennent feu "par accident domestique", c’est assez courant.

      Elles sont castratrices ces vilaines féministes, n’est-ce pas ? Oser s’en prendre à Saint Cantat ! Si on ne peut plus tabasser sa compagne à mort mais où va-t-on ?

    • 6 mort par mois, c’est plus que le nombre de femme morte sur laroute... et il y a des flics partout pour baisser notre vitesse ... Sans commentaires... Tu es sans doute un mec. Tu trouveras sans doute normal de voir ta fille, ta soeur ou ta mère battues à mort par un mec ?