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Les ouvriers roulent, roulent, roulent...

Publie le samedi 21 juin 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Tudieu... Je pensais pas que c’était à ce point...
40km du boulot en moyenne pour un ouvrier !!!
400km par semaine, en moyenne nationale, et rien que pour le turbin !
C’est aux patrons de payer ça nom de nom !

"La hausse des carburants frappe de façon inégalitaire

Le journal Le Parisien du vendredi 13 juin a publié quelques chiffres montrant que l’augmentation des carburants pèse en premier lieu sur les travailleurs les plus modestes, en valeur absolue comme en pourcentage.

À cause des prix de l’immobilier, les plus pauvres ont été chassés des centres-ville, et moins ils ont de revenus, plus ils s’en éloignent. Ainsi, selon une étude, un cadre travaille en moyenne à 18 kilomètres de son lieu de résidence, mais un ouvrier à 40 km, dans des zones souvent mal ou pas desservies par des transports en commun, ce qui les oblige à prendre leur voiture et à dépenser plus en carburant.

De façon générale, les déplacements occupent désormais la seconde place dans le budget des ménages, derrière l’immobilier et avant l’alimentation ; ils s’élèvent à 17,5 % des revenus, contre 14 % en 2000. Mais pour un smicard, cette part peut monter jusqu’à 20 % de son salaire. Comme le dit le sociologue Eric Le Breton, cité par Le Parisien, « plus on est pauvre, plus on paye ».

M.L."

source

-http://www.lutte-ouvriere-journal.o...

Messages

  • Oui, c’est très vrai ce que tu dis, Sylvie...

    Aujourd’hui, un ouvrier, travaillant sur un chantier fait plus de 50 kilométres pour se rendre à son travail de bagnard...

    100 bornes aller/retour !!!! A 0,34 € le kilométre parcouru, çà fait quand même 34 €uros....

    En moyenne, le salaire d’un ouvrier est de 55€uros....

    Il reste 21 €uros....Il faut être fou pour aller travailler pour cette misère.

    Allez, bonne lutte

    bruno M

  • La dimension inégalitaire de la hausse des carburants est extrêmement violente.

    Moins visible (mais existante quand même) en région parisienne où la couverture en transports en commun est exceptionnelle par rapport aux autres régions (80% de la population), elle est un terrible problème , quasi-insoluble, dans les zones où existent des loyers très couteux ayant rejetés les travailleurs loin de leurs lieux de travail sans que se constituent des réseaux au moins passables de transports en commun (exemple l’agglomération de la Côte d’azur-Riviera Italienne).

    L’explosion du cout des carburants provoque une plongée dans des situations explosives pour des couches de travailleurs non négligeables

    Cette situation est, je n’hésite pas à le dire, terrible à certains endroits. Elle favorise les gros pollueurs et profiteurs que sont les bourgeois qui eux sont à proximité de leurs lieux de productions de richesse, et plonge des millions de travailleurs dans la merde noire.

    Une partie des travailleurs se trouve dans la situation pile poil des marins pêcheurs : ça ne passe plus.

    Ceux qui se réjouissent en se disant que ce prix là des carburants permettra une lutte contre la pollution ne font que se réjouir de la façon habituelle dont le capitalisme résout tous les problèmes : en créant une situation plongeant dans la misère des couches sociales entières.

    Faire de l’écologie c’est également sauver dignement les hommes et les femmes qui nourrissent , habillent , soignent, commercent, usinent, etc, le reste de la société, j’ai nommé les prolétaires.

    Les sauver c’est poser les questions à 2 niveaux : l’immédiat et les moyens et longs termes.

    Si cette situation perdure (Une partie importante de la hausse actuelle du pétrole est due à la spéculation, presque la moitié de l’augmentation de l’essence de l’effet d’aubaine pour les compagnies pétrolières) il peut y avoir des explosions.

    Et il faudra alors délimiter ce qui ressort des solutions immédiates (qu’il faut immédiatement appliquer) visant à sauver hommes et femmes de ce qui ressort de la mutation vers une société plus respectueuse de l’environnement (transports collectifs de moins en moins polluants et partout, habitations proches du travail donc remise en cause du droit de propriété, etc).

    Les solutions immédiates sont des questions vitales pour plusieurs millions de travailleurs en France. Les conséquences sont tout à fait exceptionnelles...

    La prise en charge par l’état, par une récupération centime pour centime des cadeaux fiscaux faits à la bourgeoisie, du surcout de la hausse des carburants en faveur des travailleurs doit être rapide et vigoureuse.

    L’expropriation des actionnaires des compagnies pétrolières, gazières et électriques, bref de tout le secteur de l’énergie, est vital pour entreprendre une mutation cohérente qui ne se fasse par la prédation et la misère des hommes.

    Le secteur des transports en commun doit également être repris largement en main et socialisé , des moyens doivent y être déversés et on doit pousser au plus prêts des besoins exprimés par la population,

    etc,

    • "Une partie des travailleurs se trouve dans la situation pile poil des marins pêcheurs : ça ne passe plus."

      Oui entièrement d’accord.

      J’ai eu vent de grèves à PSA Metz-Borny sur la question de la hausse du prix des carburants. Vous avez eu d’autres nouvelles d’autres boîtes en bagarre là-dessus ?
      **********************

      "PSA - Metz-Borny : débrayage contre le coût des carburants
      Mardi 3 juin, à l’usine PSA de Metz-Borny, une centaine de travailleurs de l’équipe du matin, sur six cents, ont débrayé pour protester contre la hausse des carburants à l’appel de la CGT, avec le soutien de la CFDT.

      Rassemblés à la porte de l’usine, ils ont manifesté au rond-point et perturbé quelque peu la circulation sur ce carrefour névralgique de la banlieue messine, ce qui a valu l’intervention expresse des CRS. Tout le monde a été surpris de l’ampleur de ce débrayage, un des plus importants depuis bien longtemps, dans cette ex-usine Citroën où le syndicat maison, le SIA, Syndicat Indépendant de l’Automobile - prononcer CIA - reste fort, avec une partie de la maîtrise à son image.

      C’est la hausse continue des carburants qui est à l’origine du mécontentement. En effet, dans cette usine de 2 200 salariés, il n’y a aucun service de car ni de transport en commun, tous les travailleurs sont obligés d’utiliser leur véhicule personnel, alors qu’ils viennent de 80 kilomètres à la ronde. C’est dire le poids de la hausse des carburants qui dévore les revenus, même si les travailleurs sont de plus en plus nombreux à faire du covoiturage.

      La CGT réclame un doublement de la prime de transport et une hausse des salaires, la CFDT une augmentation de 40 % de la prime. Mais au fond cela montre que la revendication d’une augmentation de 300 euros pour tous défendue l’an passé par les grévistes de l’usine PSA d’Aulnay reste d’une brûlante actualité car l’évolution des comptes en banque des travailleurs suit le chemin inverse à celle des profits de Total... et de PSA.

      Correspondant LO"

    • Il y a vigilance à avoir (et à mettre la main à la pâte) :

      La hausse des prix (et des carburants en particulier) est une question susceptible de provoquer une déflagration importante. Elle est susceptible de mettre en branle des secteurs de la classe ouvrière qui, jusqu’à maintenant, ne bougeaient pas trop. Et ils sont susceptibles de bouger de façon désespérée car le dos au mur.

      Des organisations adéquates , adaptées à ce type de combat, sont peut-être possibles, distinctes des associations de consommateurs traditionnelles, car mettant au centre la classe déshéritée.

      Notre camarade cite le cas de PSA Metz-Borny où la riposte s’est tentée autour d’une grosse usine.

      Ce sont des exemples à populariser.

      J’ai entendu parler de manifs spontanées apolitiques sur la hausse des carburants et des prix mais je n’arrive pas à remettre la main dessus (des secousses pour le meilleur comme pour le pire peuvent se produire ainsi, il y a un enjeu à ne pas sous-estimer).

      Cette question est aussi lourde, voir plus lourde, que d’autres batailles menées elles, dans le climat qui règne dans la tête de beaucoup de travailleurs.

      Les réponse ne sont pas qu’argumentaires, mais également organisationnelles. Ce sont des batailles unificatrices.

      Des comités de travailleurs d’approvisionnement et de contrôle des prix ?

    • merci de reflechir a la creation d’un site forum initiative organisé par ville et departement permettant le regroupement local sur le theme :

      Mangez ou conduire il faut choisir

    • Si cette situation perdure (Une partie importante de la hausse actuelle du pétrole est due à la spéculation, presque la moitié de l’augmentation de l’essence de l’effet d’aubaine pour les compagnies pétrolières) il peut y avoir des explosions.

      N’oublions pas que le grand bénéficiaire de cette spéculation scandaleuse profite largement à l’état par le biais des taxes.

      C’est bon maintenant que les caisses sont pleines, l’état doit aider aussi tous les salariés, parce que pas de salariés pas de boulot et pas de bénéfices. C’est simple, les salariés sont i n c o n t o u r n a b l e s !!!!

  • 10 juin 2008

    Mangez ou conduire il faut choisir, thème de la manifestation à Argentan en Normandie !! Pouvoir d’achat..

    Il y a quelques jours dans une ville paisible de Normandie a eu lieu une manifestation assez insolite mais d’actualité. Il est clair que quand des routiers, des tracteurs ou des chalutiers barrent le passage pour leur gouverne sachant que ce sont tous les automobilistes qui sont concernés, il en est différent quand une habitante d’Argentan prend l’initiative pour protester contre la hausse du prix de l’essence et du gasoil avec un slogan simple mais efficace  : " Manger ou conduire il faut choisir "

    Un pouvoir d’achat au plus bas, un baril de pétrole qui ne cesse d’augmenter sachant que le 4 juillet il risque d’exploser à 150 dollars !!!. Des milliers de personnes habitent loin de leur travail et dépensent des sommes conséquentes pour se rendre sur le lieu de leur emploi. Des manifestants pacifistes et dans la bonne humeur pour sauver leurs assiettes. Un manifestant expliquait que le quart de son salaire servait à payer le carburant.

    Cette manifestation spontanée signifie que la grogne est profonde...et que cela est pour toute personne ayant un véhicule.

    Un appel à la manifestation est prévu pour le 16 juin dans toute la France, sortez vos vélos !!!..

    http://yayamusic.canalblog.com/archives/2008/06/10/9523266.html

  • Partout, tous les jours, on peut lire où ce gouvernement frappe dans la destruction de notre tissu social. La liste des attaques est désormais très longue et, nous allons trés vite perdre un siècle d’avancées sociales. La solution est dans l’union libre et non faussée. Syndicats et partis se chamaillent les uns les autres, ils sont inutiles au peuple. Le gouvernement fonce tête baissée car aucune opposition ne s’élève devant lui. Devant ce constat, ne pourrait-on pas agir nous même, nous le peuple des travailleurs qui doivent travailler plus longtemps pour gagner moins ?

    Exemple : Ce matin, aucun travailleur (euse) ne va au boulot. Opération "pays mort" trois jours durant, renouvelable tous les mois. (Sans oublier de passer le mot à nos collègues, nouveaux esclaves de l’est ou d’ailleurs, qui ne comprennent pas notre langue) Ils ne prendront pas le risque de virer tout le monde : c’est le peuple qui les vire ! Juste rester à la maison, sans violence (très important), en faisant d’énormes économies d’énergie et en revendiquant : 32h/semaine pour tous, 1500E/mois pour tous, restauration de tous les acquis supprimés depuis l’arrivée de nabot-léon à l’Elysée. Pas de manifs (ils s’en foutent), pas de négociations (ils mentent) On perdra peu comparé à ce qu’ils perdront. Dans tous les cas, si on ne fait rien, on perdra tout, c’est leur objectif ! Alors, prenons les devants et cassons-leur le C.U.L. (Capitalisme Ultra Libéral) Ces exigences sont socialement si élevées que le CUL ne peut y atteindre alors, il partira.

    A bas les frontières, à bas les guerres, à bas les religions.
    Vive la Paix, vive l’Amour, vive la Vie, vivent les Peuples.

    • On perdra peu comparé à ce qu’ils perdront

      Pourquoi ne pas envisager ça aussi : 3 jours de "ville morte" par mois, jusqu’à que nous soyons entendus, ou un jour par semaine. Idée à creuser. Maintenant pour mettre en pratique cette idée, il vaut mieux se syndiquer en cas de représailles sur certains salariés, les plus fragiles comme d’habitude.