Accueil > Liste Ushuaïa Ecologie : le radeau de la méduse de l’écologie politique

Liste Ushuaïa Ecologie : le radeau de la méduse de l’écologie politique

Publie le dimanche 29 mars 2009 par Open-Publishing
19 commentaires

Les Ver(t)s sont devenus un parti-croupion composé presque exclusivement d’élu-e-s, d’assistants d’élu-e-s, et de personnes qui tirent directement tout ou partie de leurs revenus de leur appartenance ou d’une dépendance aux Ver(t)s, bien plus préoccupés par leur business et leurs byzantines luttes des places (éligibles) que par l’écologie politique.

Les autres partis les ont rattrappés et dépassés sur à peu près tout ce qui faisait leur originalité, naguère. Ils ont été doublés sur leur droite par le Modem et sur leur gauche par le NPA pour la démocratisation de la vie politique, et ils ont encore étés doublés sur leur gauche par le NPA sur la question des politiques publiques relatives aux drogues, que les Verts ont un temps étés quasi-seuls à porter.

Dépendants totalement du Parti Solférinien (PS) pour leurs ré-élections, les élu-e-s Ver(t)s ont conscieusement avalés toutes les couleuvres possibles et imaginables contre quelques strapontins, jusqu’à avoir une ministre pro-nucléaire ...

L’épisode du référendum sur le TCE en 2005 aurait dû leur servir de leçon : en effet, les Ver(t)s ont officiellement soutenus le OUI alors que la base et même une large part de ses membres menaient campagne pour le Non.

En 2007, les Ver(t)s se sont à nouveau retrouvés le cul entre deux chaises, entre PS et "gauche de gauche", sans oser choisir. Ils ont finis le bec dans l’eau, exsangues, et menacés de disparition avec un score identique à celui de René Dumont en 1974 (1.35%), quand les Ver(t)s n’existaient pas encore. Quelques rares écologistes rescapés alors encore membres des Ver(t)s en sont partis.

Affolés par la soudaine conscience de leur vacuité flagrante, les dirigeant-e-s des Ver(t)s ont alors eu une idée lumineuse : ressortir Cohn-Bendit du Musée comme naguère la France alla chercher De Gaulle en 1958. Mais ça risquait de ne pas suffire : Cohn-Bendit est surtout connu pour avoir souri aux CRS en 1968, et pour n’avoir guère fait autre chose depuis ...
Les publicistes ont alors eu l’idée lumineuse de faire une campagne groupée, en y associant la promotion des produits "Ushuaia" à une retraite dorée pour un José Bové à qui personne ne songerait un instant à lui reprocher de préférer les douceurs du parlement européen à l’inconfort des geôles de la république : le résultat de cette cuisine publicito-électoraliste a été baptisé liste Europe-Ecologie [1].

Qui peut-elle séduire ? Certainement pas les écologistes, car son programme est un véritable enterrement du concept même d’écologie politique. Les centristes, alors ? Mais pourquoi choisiraient-ils une copie périmée depuis quarante ans à la place de l’original homme à la tête de chou du Béarn ? Reste quelques spectateurs de TF1 et de Nicolas Hulot ayant abandonné leur temps de cerveau disponible aux mânes des publicistes qui comptent verser le coca dedans et le shampoing dessus ?

Un enterrement du concept d’écologie politique

En effet, que trouve t’on dans le Manifeste d’Europe Ecologie ? Celà se résume en deux mots : "L’urgence commande". Sauf que ce sont de vieilles urgences ... à moins que la véritable "urgence" à laquelle obéït ce manifeste soit de recaser quelques Ver(t)s dans quelques fruits pourris de l’Europe "libérale" (c’est à dire capitaliste) ? Sans doute dans le souci d’attirer avec Nicolas Bulot ses bourriches de spectateurs, ce "Manifeste" parle avec grandiloquence de "l’homme" et de ses péchés, sans jamais distinguer la bonne poire de celui qui l’exploite. "On" est tous coupables. Coupables par exemple de se faire chier en bagnole dans les bouchons pour aller se faire exploiter alors que grâce au projet "Vert" de Dany-le-Gris, la "modification d’un aménagement du territoire axé sur l’étalement urbain et la sectorisation" nous permettra de nous entasser toujours plus nombreux dans les clapiers urbains de la "World Company" Ushuaia Habitat, et que la "réorientation de la mobilité des hommes et des marchandises vers les moyens de transports doux" nous permettra de nous lever une heure plus tôt pour se faire chier dans le métro après avoir été trempés en vélib’ Ushuaïa Vélos ... mais la nature sera "belle", "sanctuarisée", transformée par Ushuaia Entertainment en ghettos de riches et en Ushuaïa-Parks pour rats des villes, dont l’entrée sera bien sûr payante ... Bref, "tout va changer" grâce à la liste Ushuaïa Ecologie, sauf bien sûr l’exploitation capitaliste, la concentration urbaine, la pollution, et la démocratie réduite aux bravitudes participatives ... Ce "Manifeste" évoque pourtant la "réduction du temps de travail parallèlement aux gains de productivité". Que n’en tire t’il donc pas les conséquences ? Avec une telle réduction du temps de travail contraint, les besoins en transports inutiles de serfs des temps modernes diminueraient drastiquement. Avec la démocratie, qui n’est pas participative mais qui est directe ou qui n’est pas, y compris dans les entreprises, la concentration urbaine absurde qui coupe l’humain de l’environnement qui n’est pas que le sien n’aurait plus de raison d’être. Mais ce "Manifeste" n’a pas tant d’ambition : faire élire quelques "Ver(t)s n’exige pas beaucoup d’écologie politique. Du moins croient-ils ...

Mais qu’importe ! "Les sondages sont bons" (c’est à dire moins catastrophiques qu’attendus), le produit marketing se vend bien, et on peut bien brader l’écologie politique pour vendre quelques shampoings de plus, non ?

Les Ver(t)s sont déjà depuis longtemps dans le fruit, et ils ont abandonnés l’écologie politique bien longtemps avant de croquer les pommes du pouvoir, en petits notables payés par nos soins. Se vendre une fois de plus n’a pas dû les déranger beaucoup ...

Bref, on est bien loin d’une "green team", et cette liste est celle de l’éco-business bien plus que celle des écologistes. Elle semble être le fruit de brain-storming de publicistes bien plus que celui de quelconques débats "démocratiques". Loin d’une "dream team", c’est un cauchemar : le radeau de la Méduse de l’écologie politique.


[1Le "sondage" interne des cyberacteurs, qui sont clairement dans la mouvance écolo, ne donne pas des résultats bien brillants pour Europe Ecologie : faire 25 % de sa propre famille politique n’est pas un exploit !

Messages

  • Très bon article.

    Il y a longtemps que je dénonce les Verts comme étant une nébuleuse, cela se confirme. Qu’il soit suffisament cons pour s’accoquiner avec Bendit ne m’étonne pas dans la mesure où il n’ont encore pas compris que le capitalisme est l’une des principales causes de la destruction de la planéte, ce qu’ils confirment en faisant aussi les yeux doux au faux-jeton Hulot. Il n’y a pas d’autre mot à l’encontre de ce zigoto qui utilise le pognon de multinationales polluantes pour se faire le chantre de l’écologie. Par contre je suis assez déçu de la prise de position de Bové pour lequel je gardait encore un peu de respect pour ses combats jusquauboutistes... Le confort de l’élu, sans doute !

    En tout cas ce conglomérats est véritablement un leurre dans lequel vont tomber à pieds joints, bobos et gogos...

    http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

  • Tant qu’on ne remettra pas le TRAVAIL en cause, la cause de la "nature" sera déchirée entre production débile à acquérir débilement, des abrutis par ce travail et d’autres qui en profitent, l’amour ou la bienveillance conspué dans ses aspects psychique et physique, ce put..n de décalage horaire et les moyens de se RENDRE au TRAVAIL, etc.

    À bas le TRAVAIL : tous ces politiques (outres les patrons et ceux qui veulent leur ressembler) ne profitent que du TRAVAIL, de l’être qui produit et qui est dépossédé et déresponsabilisé par l’Économie (organisation sociale) du produit de son travail, de la réalité de son activité vivante.

    • A bas le travail...

      Ouais bon, les abrutis (comme tu dis) qui t’entretiennent en bossant jour et nuits pour soigner tes petits bobos comme les personnels des hôpitaux devraient donc te laisser pisser le sang, hurlant, quand dépassé par la saoulerie de tes propres paroles tu t’écorches aux crocs de boucher de tes concepts...

      Et surtout, encourages les Pompiers à ne pas travailler pour sauver ta petite peau car.... à bas le travail !

      Surtout cesses de tes petites mimines de taper sur ce clavier construit par les esclaves du travail, etc, car ...... à bas le travail !

      A bas le travail c’est d’abord 4 à 5 milliards de morts sur terre à court terme !

      A bas le travail c’est en revenir à avant l’agriculture.

      Avant, c’est de quoi nourrir de 50 à 150 000 personnes en France, pas plus ! Il faut voir en face les mots (les maux ) et ne pas se planquer derrière un bon verre de bordeaux.

      Une solution écologique radicale .

      Il faut arrêter avec la duplicité sur les mots ! Si on parle du travail aliéné, OK, du travail soumis aux exploitations et oppressions diverses ok.

      Mais dans le cadre de l’humanité telle qu’elle est et de ses orientations possibles,le travail producteurs de richesses qu’il s’agit de définir comme utiles et dans le cadre d’une économie durable et soutenable par la planète , on est loin d’en avoir fini.

      C’est dommage car tu définies les aliénations qu’impose un travail soumis à l’exploitation et l’oppression.

      Mais ce n’est pas le travail en soi. Mais les conditions faites à celui-ci.

      Je ne me paye pas de mots : mon job est aliénant et exploité mais il l’est essentiellement par la hiérarchie anti-démocratique, l’organisation sociale qu’elle secrète.

      Et pas tellement par l’objet même de mon travail .

  • En 2007, les Ver(t)s se sont à nouveau retrouvés le cul entre deux chaises, entre PS et "gauche de gauche", sans oser choisir. Ils ont finis le bec dans l’eau, exsangues, et menacés de disparition avec un score identique à celui de René Dumont en 1974 (1.35%), quand les Ver(t)s n’existaient pas encore. Quelques rares écologistes rescapés alors encore membres des Ver(t)s en sont partis.

    "Les Verts" représentent qu’eux mêmes et non plus les écologistes.

    Bien auparavant non seulement pour avoir fait alliance avec le PS, mais tout autant récupérer des CFDtistes et des opportunistes sur leurs listes (se prétendant bien évidemment "écologistes"...) pour afiner une organisation d’appareil sur le dos des militants des années 80...

    Bien évidemment ceux qui n’ont pas accepté l’organisation pyramidale mise en place, sont partis.

    L’écologisme des années 70 était déjà mort...

    Le petit livre vert du "Mouvement Ecologique", plus qu’un souvenir.

  • Soyons sérieux, cette liste n’est ni crédible ni représentative de l’Ecologie.

    Au contraire elle est néfaste à l’écologie. Surtout avec l’arrivée d’un Hulot qui n’est absolument pas un écologiste, mais un profiteur de mode, un businessman se servant du support porteur de l’écologie pour faire son beurre, mais pas avec un baratte que l’on actionne a la main, mais avec les actionnaires de l’oréal ou Elf il n’y a encore pas si longtemps, à titre d’exemples.

    Voir http:// www.pacte-contre-hulot.org/. pour ceux qui ont encore foi dans ces écologistes d’apparats....

  • Il ne faut quand même pas être grand clerc pour s’apercevoir que l’on a affaire à des éco-tartuffes !

    Si vous faites confiance à ces insignifiants on est pas prêt de faire de la vraie écologie politque, qui, veut avant toute chose que l’on se batte contre le productivisme capitaliste qui le plus grand responsable des déréglements planétaires. Tant que vous n’aurez pas compris cela et que vous ferez confiance à des écolos de salon, ce monde restera en l’état, si ce n’est pire.

    D’autant qu’en matière d’écologie, j’ai suffisament pratiqué ce qu’il ne faut pas faire pour savoir de quoi je parle, surtout dans le domaine agricole.

    http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

  • Miracle, à l’approche des élections il y a toujours des "écologistes" qui se réveillent de leur torpeur.

    C’est vrai qu’un siège au parlement c’est toujours bon à prendre (8000 € je crois...)...mis à part ça, je vois mal un Hulot en député européen.

    Faire du bla bla, vendre des bouquins, mis à part ça ?

    Parler de la défense de notre planète Jacques-Yves Cousteau l’a déjà fait et bien d’autres que l’on oublie avec le temps.

    Pour nous le parti vert est loin de représenter les écologistes, et, si nous avons été de ceux qui les ont soutenu il y a une vingtaine d’années, c’est bien fini aujourd’hui.

    Les opportunistes ne servent pas l’écologie, ils s’en servent tout simplement.

    Union des Amis et Protecteurs de la Nature

    Fondée en 1960 (ex. CNALA)

  • Enfermés dans nos luttes de clans (NPA et Front de gauche) il ne faudrait pas sous-estimer cette alliance écologique.

    Le centre de la critique qu’on peut lui opposer c’est que cette opposition n’a pas empêché les participants de cette alliance de se retrouver à soutenir le projet prédateur et anti-démocratique du TCE en faveur de la bourgeoisie et sa liberté d’exploiter et de détruire.

    Cette alliance peut écologique au concret, à part dans des propos fumeux peu appuyé de propositions concrètes et impératives reprend de fait le long chemin de l’acceptation d’un système de prédation et d’exploitation.

    La responsabilité de la classe capitaliste qui oriente, construit l’irresponsabilité écologique en mettant au centre le profit à tout prix, construite sur l’exploitation des hommes et des femmes , l’exploitation sans bornes, est éludée .

    C’est un formidable retour en arrière de la pensée politique.

    C’est à l’écologie ce que les dames patronnesses furent à la misère sociale .

    Avec les mêmes qui, côté jardin, ont soutenu le TCE et ses décisions en faveur des brutes anti-démocratiques, anti-sociales, violentes et brunisantes.

    La lutte des classe est contournée. Quand on se tait pour l’essentiel sur la mal-traitance qu’implique l’exploitation par la bourgeoisie de la classe entière, exploitation amenant oppressions, atteintes aux libertés, violences, fonctionnements oppressifs, capitalisme, comment croire des gens qui parlent de protéger la nature et d’avoir des relations respectueuses avec les peuples pauvres ?

    Sans destruction de la mécanique qui amène ces violences aux hommes et à la nature comment croire qu’on sortira réellement de cette société prédatrice ?
    Il ne s’agit pas de penser tout ou rien, mais quand même !

    Les différences existent dans les catalogues électoraux des uns et des autres mais l’essentiel du combat réel se joue ailleurs et dans la fonction qu’on veut bien donner aux mascarades électives.

    Sont-elles au service d’une nouvelle organisation de la société, construite sur la démocratie des travailleurs et du peuple, aussi respectueuse des hommes et des femmes qu’on proclame l’être de la nature ?

    Bref, sont-elles en défense d’un sujet organisationnel qui n’est pas dans le cadre de la démocratie restreinte du système ?

    A l’ensemble de ces points, le flou de cette coalition fait craindre le pire, même sur son terrain théorique proclamé d’excellence , l’écologie.

    Quand a l’attitude concrète des participants, l’attitude à l’égard du TCE et du Traité de Sarko est une réponse concrète : Essentiellement en soutien du capitalisme et de la prédation, dont une des déclinaisons est le salopage de la nature, sa destruction sa sur-exploitation.

    Sur-exploitation des hommes et sur-exploitation de la nature participent d’un même système construit autour d’une classe exploiteuse menée par le profit.

    Que venait faire Bové dans cette galère ?

  • Ca me fait penser que je n’ai entendu que très peu d’écolos gueuler après la Formule 1, avec Renault qui allégrement va dépenser du pognon qui pourrait servir ailleurs....

    Autre question, qu’elle est leur position exacte vis à vis du nucléaire ? J’ai bien précisé, exacte.....

  • "L’enjeu est tel et son urgence si prégnante que nous ne pouvons plus consentir à la tradition des jeux de rôle auxquels la représentation politique se complaît, avec ses rabâchages traditionnels qui pétrifient le futur et ses crispations claniques qui dévalorisent les consciences. Quelques soient leurs référentiels idéologiques, les partis politiques dominants bégaient devant les défis du nouveau siècle, refusant l’obstacle du grand tournant nécessaire"

    Voilà le genre de sémentique redondante qui alimente à longueur le Manifeste. Complétement flou sans réelle prise de position politique si ce n’est pro-européenne. Désolant !

    La seule réalité au lieu d’aller se perdre dans des redondances philosophiques sans grand intérêt est de faire disparaître le productivisme capitalisme au profit d’une société de partage. Donc, d’abord s’attaquer efficassement au capitalisme et il y a de forte chance qu’à partir de là on retombera sur une écologie qui se fera en grande partie naturellement.

    Par conséquence il faut déjà remettre en cause une Europe ultra libérale et s’opposer à la mise en place du Traité de Lisbonne sera alors un grand pas en avant. Donc, on prend au départ, et à mon avis celui prit par la clique à Bendit n’est pas le bon.

  • Pas grand chose à rajouter, fort bien résumé dans cet excellent article, en effet, N Hulot et ses "partenaires Marketing" confondent écologie et business,
    Méfions nous des visions de certains "pseudo écolos" ils cultivent l’art du trompe l’œil !!!

  • Et pourtant je n’aime pas spécialement Hulot... (d’ailleurs je rappele tout de même que Hulot n’est pas candidat ;) )

    Einstein a dis :

    Toutes les richesses du monde, fussent-elles entre les mains d’un homme totalement acquis à l’idée de progrès, ne permettrons jamais le moindre développement moral de l’humanité. Seuls, les humains exceptionnels et irréprochables suscitent des idées généreuses et des actions sublimes. Mais l’argent pollue toute chose et dégrade inexorablement la personne humaine. Je ne peux comparer la générosité d’un Moïse, d’un Jésus ou d’un Gandhi et la générosité d’une quelconque fondation Carnegie”

    Einstein que Nicolas Hulot aime citer également. Dans le dernier Terra Eco d’avril 2009 (p. 56), il rappelle cette citation du génie “notre époque se caractérise par la profusion des moyens et la confusion des intentions“… avant d’exprimer le fond de sa pensée :

    “Le temps des écogestes est révolu. Il faut fermer le ban et précipiter l’étape suivante. Les crises écologique, alimentaire, énergétique et financière, qui se combinent pour former une crise systémique, ont une seule et même origine : une profonde crise culturelle. Le plus petit dénominateur commun de ces crises est notre incapacité chronique à nous fixer des limites, c’est-à-dire notre goût de l’absolu pour la démesure. Il n’y a pas besoin de prix Nobel d’économie pour le comprendre. Par ailleurs, les changements que nous faisons dans nos modes de vie relèvent de l’épaisseur du trait. Ils ne sont pas à l’échelle des enjeux. Ce qui est en cause, c’est bel et bien notre système économique. Les recettes du passé ne fonctionnent plus. Piere, elles sont les poisons d’aujourd’hui”

  • La liste "Europe Ecologie" un amalgame vert opaque.

    "Les Verts" non seulement ne réprésentent pas les écologistes (ce qui s’appelait la mouvance écologiste) mais encore ils ne représentent que des opportunistes, il n’y a plus vraiment d’écologiste fondateur (ME —> MEP —> ..."Les Verts"...).

    Les militants pionniers de l’écologie politique (exemple : Marcel Massiou fondateur du Mouvement d’Action Ecopilitique, qui avait écrit le livre : "De l’angoisse à l’espoir...en passant par la route verte", Antoine Waetcher etc ont préféré quitter le mouvement car le malaise était déjà grand), donc "Les Verts" ne peuvent même pas prétendre être les pionniers dans l’écologie politique, du moins représenter les pionniers ! Tout juste avoir initié à Dijon le Mouvement d’Ecologie Politique, pour ceux qui sont restés (les places étant bonnes en politique, les culs assis sur des sièges)...

    Quant à Super Phénix, la lutte n’a pas été engagée que par des écologistes de ce qui est devenu le parti "Les Verts", il en avait d’autres dont des anti nucléaires (marquons la différence SVP), des syndicalistes etc

    Par exemple puisque l’on a affaire à des personnes capables à eux seuls de sauver la planète, j’aimerai connaître quels écologistes étiquetés "Les Verts" ont vraiment lutté contre la Centrale de Nogent /Seine ?

    Réponse SVP ?

    Autre chose puisque l’on parle de Paris, les Velibs je ne sais pas de qui est l’idée, mais lancer des vélos en location c’est loin d’être une idée écologiste, c’est plutot une idée de capitaliste, de ces gens qui savent si bien exploiter toutes les situations pour gagner de l’argent.

    Un petit tour en Hollande permet de voir combien les Velibs en France sont une belle fumisterie...il y a même des parkings pour vélos, couverts et gratuits, en Hollande !

    Quant à la plage sur les bords de Seine ? (qu’en pensent "Les Verts") Quel coût ? Et quels sont les profiteurs ? Il serait plus social d’envoyer des enfants en vacances (même une semaine)...

    Et, la patinoire devant la mairie de Paris ? Les éclairages fastueux (consommation électrique +++) qu’en pensent "Les Verts" dits de Paris ? (qui n’ont plus rien à avoir avec le "Mouvement Ecologique de Paris")...

    Au niveau social : logements, sans logis, soins gratuits, lutte contre la pauvreté...
    il y a du boulot ... Quelles ont été les vrais orientations de ces verts ?

    Et, puis toute liste qui contiendrait des écologistes "Les Verts" est déjà une liste de marionnettes, dommage que José Bové est tombé dans le piège, car ses idées concernant l’Europe sont différentes.

    N’oublions pas que ces écologistes politiques ont appelé à voter pour la constitution européenne (qui était une constitution économique avant tout ! et non une constitution des Peuples !) cette direction, doit être sévèrement sanctionnée par tous ceux qui se réclament de l’Ecologie.

    • Tiens encore un qui en a après Les Verts, et visiblement contre les verts parisiens...
      je laisserai donc les parisiens répondrent, même si je pourrai dire que Les Verts sont des nombreux combats cités...

      Pour "l’histoire" , je crois que les militants ont tout de même le droit de ne pas être né dans les années 70 ?
      en effet moi je suis né en 1983, et je n’ai rejoint les verts que l’an dernier...
      Seuls les fondateurs de l’écologie ont grace à vos yeux ?
      Que faites vous des militants qui ont rejoint les Verts pour différentes raisons, dans les années 80, 90... ou encore bien plus récemment ?

      quand à la constitution, vaste blague que de continuer à vouloir opposer les gens entre eux sans avoir rien compris à l’histoire (pourtant depuis 2005 yavait le temps de comprendre ;) )

      ce qui à condamner avant tout c’est bien les politiques faits par des gouvernements nationaux main dans la main
      Les traités ne sont que des traités, des textes "cadres" dont on fait ce que l’on veut quand on veut...

      j’ai l’impression que cela n’a toujours pas été compris... et que le TCE... comme le traité de Lisbonne... deviennent des textes bien pratiques pour masquer le vide de la pensée politique de certains...
      (d’ailleurs Dany et José bien que "opposés" sur ces textes se rejoignent pour ce qui est du "futur" : c’est à dire proposer une constituante... et faire du parlement un parlement souverain ! )

      (Les Verts européens avaient même réussi à avoir une majorité du parlement européen pour aller plus ou moins dans ce sens : dès 2005 !!! )
      (que de temps perdu à cause de ceux qui s’opposent pour s’opposer mais n’agissent pas pour construire des alternatives ...)

    • Que faites vous des militants qui ont rejoint les Verts pour différentes raisons, dans les années 80, 90... ou encore bien plus récemment ?

      Très bonne question, en effet car ce que l’on appelle "Les Verts" aujourd’hui ne sauraient représenter ce qu’était l’écologie vers les années 70, voire 80, en effet les écologistes avaient comme leitmotiv :"Ni à droite, ni à gauche !", une certaine indépendance vis à vis de tous les partis, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

      Ensuite le non cumul des mandats était de rigueur, est-ce le cas aujourd’hui ?

      Absolument pas !

      Ce n’est pas pour rien de la majorité des militants membres fondateurs ont quitté le mouvement, pour aller soit créer d’autres mouvement écologistes, soit continuer l’associatif.

      La majorité des associations historiques ne sont pas membres du parti "Les Verts" il y a bien une raison, non ?

      Il est vrai que de plus en plus nous avions la catégorie des petits bourges verts qui s’accordaient les privilèges (les barons de l’écologie) et de l’autre les militants de plus en plus encadré par un système tentant de politiser progressivement la mouvance écologiste.

      Maintenant il faut comprendre que "Les Verts " d’aujourd’hui ne peuvent prétendre représenter à eux seuls l’histoire de l’écologisme, il y a eu trop de division

  • Quelle alternative ?
    Je suis à la fois tellement d’accord avec tout ce qui est dit ici, et tellement déçu des réactions de personnes si bien informées. Oui le manifeste d’Europe Ecologie est vide. Non, il ne propose aucune politique qui pourrait changer le monde. Et en plus, il est mené et soutenu par un soixante-huitard de retour, un écolo sponsorisé par TF1, une ministre pro-nucléaire, un agriculteur qui pour symbole brule des McDo … et bien d’autres. Seulement, j’ai une question. Pour qui les écolos anciens et nouveaux vont-ils voter ? Tel le manifeste tant réprimé, vous ne proposer rien.

    Cracher sur les politiques, on sait faire ! Et depuis bien longtemps. Proposer une alternative à l’air plus complexe … N’est-ce pas ?

    « Toutes les richesses du monde, fussent-elles entre les mains d’un homme totalement acquis à l’idée de progrès, ne permettrons jamais le moindre développement moral de l’humanité. Seuls, les humains exceptionnels et irréprochables suscitent des idées généreuses et des actions sublimes. Mais l’argent pollue toute chose et dégrade inexorablement la personne humaine. Je ne peux comparer la générosité d’un Moïse, d’un Jésus ou d’un Gandhi et la générosité d’une quelconque fondation Carnegie ».

    Je reprends ces paroles de l’humaniste qui a conçu l’arme la plus destructrice jamais connu ; de l’homme qui pensait susciter « une idée généreuse et une action sublime », et dont on connait le résultat aujourd’hui. Pouvait-il le prévoir ? Je ne pense pas. Peut-on prévoir les effets d’une politique alternative ? Je ne le pense pas non plus…

    Seules peuvent être prévues les actions réalisées, revues, corrigées et recyclées. Autant dire inutiles …

    Où sont ces humains exceptionnels et irréprochables ? Où sont-ils, ces hommes qui pourraient changer le monde sans chercher à en être les maitres. L’humanité en a-t-elle générée au moins un ?

    A cette question, je réponds un grand OUI ! Des milliers même. Mais ce n’est pas à eux que s’intéressent nos sociétés. Elles préfèrent mettre en avant des opportunistes, se laisser emporter par quelques orateurs aux allures de dictateurs.

    On ne peut pas remettre en cause les fondements de la démocratie. On ne peut pas non plus cracher indéfiniment sur le libéralisme ou le communisme. Ces théories existent et pourraient fonctionner si seulement elles n’étaient pas mises en pratique … par des hommes. Et c’est là que le bât blesse.

    Bien que je n’aime pas l’humanité, j’aime les hommes. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, Yves Paccalet l’a déjà si bien traité ! Tel un Einstein, qui en voulant apporter progrès, a amené destructions et pollution de notre planète, je ne vois plus de progrès possible pour notre espèce. Quoi qu’il advienne aussi formidable soit-il, est réutilisé et pourri par l’homme et son envie de profit.

    Alors humaniste de la terre, on abandonne ? Je ne crois pas non … Il est clair que le modèle de capitalisme amoral dans lequel nous sommes nous conduit droit dans le mur. Et contrairement au proverbe, c’est au pied du mur … qu’on ne veut plus voir le mur ! Grande nouvelle : nous y sommes ! Face au mur avec encore quelques dixième de seconde pour réagir …

    Désormais, se sera la morale contre les autres. Plus le temps de tergiverser sur le libéralisme de droite ou le capitalisme de gauche, sur un ministre du développement durable qui roule en 4x4, ni même sur la question du renflouement du système bancaire. Il est temps d’informer. Et de s’unir !

    Malheureux que nous sommes, minorité en mesure de comprendre la gravité de la crise environnementale et capable même de prévoir les crises énergétique, alimentaire, … arrosées de dérèglements climatiques et de quelques guerres mondiales (quoiqu’une seule petite nucléaire suffise à rayer l’homo sapiens de la carte, emportant certes nombreuses espèces avec elle ; mais réglant le problème nous sommes pour notre terre mère pour quelques millions d’années). Malheureux dis-je ? Mieux vaut avoir tort à plusieurs que raison tout seul. Il ne faut plus être seul. Humaniste du monde entier, unissons-nous !

    Encore une fois, je ne propose pas de solution. Qui en a une ? Qu’il se lève et qu’il parle !! Il n’y a pas de solution. Il y a des millions de solutions. Difficile à mettre en place par un pouvoir politique, non ? C’est pourquoi, je préfère voir à la tête de ma communauté une équipe ouverte, qu’un programme scellées d’avance.

    Trop d’opportunistes au pouvoir, trop d’individualistes qui pensent pouvoir réussir seuls. A quand la coopération entre les Hommes d’où qu’ils viennent, qui ils soient.

    Certains s’étonnent ou sont déçus de voir un Bové entrer « dans cette galère ». J’en suis ravi de son implication. A la tête même se cette liste, des dissensions existent. N’est-ce pas là le fondement même de la démocratie représentative ? Une coopération ouverte aux idées de chacun ? N’est-ce pas de là que peuvent émerger des millions de solutions ?

    Tous les programmes politiques sont des cruches trop pleines et débordantes de bonnes vielles idées bien moisies au fond, si bien que les idées neuves débordent…

    Alors oui le manifeste d’Europe Ecologie est vide. Non, il ne propose aucune politique qui pourrait changer le monde. Pourtant je le soutiens. Parce qu’il n’attend qu’à être rempli par les millions, puis les milliards d’êtres humains que nous sommes.

    A bon entendeur…

  • "Trop d’opportunistes au pouvoir, trop d’individualistes qui pensent pouvoir réussir seuls. A quand la coopération entre les Hommes d’où qu’ils viennent, qui ils soient."

    Il faut déjà repenser l’organisation du système politique qui autorise trop d’abus (cumuls de mandats) qui permet à des arrivistes, des opportunistes de prendre la parole à la place des autres (car la représentation du Peuple est souvent plus caractérisée par la sauvegarde d’intérêts particuliers que la défense de l’intérêt général).

    Le pouvoir doit se réaliser à la base, plus de système pyramidal, laisser à un porte-parole le soin de parler au nom des autres au niveau national c’est déjà faire taire les voix des autres qui pourraient s’élever...(comprenne qui veut) une chose est certaine ceci casse la dynamique des associations locales, des collectifs de tout groupe qui s’identifie ou que l’on étiquette comme étant de telle ou telle sensibilité.

    "Les Verts" français se sont condamnés d’eux mêmes, après il n’a pas que ce parti (composé d’hommes politiques surtout ou d’hommes qui voient là le moyen de se faire une place...au soleil...).

    Ce soleil qui est substitué par les feux de la rampe, de ces feux qui permettent sous toutes les facettes de voir si l’artistes a du talent, ce ne sont pas les artistes qui s’imposent au public, c’est le public qui en définitive apprécient ou pas...

    En politique nous nous retrouvons avec trop de profiteurs, or il faut combattre les profiteurs si nous voulons donner une chance à notre planète de survivre à la folie des hommes.

    L’écologie politique n’a pas donné avec "Les Verts" un réel espoir de changement de cap, les mêmes méthodes des partis politiques sont utilisées progressivement, les mêmes magouilles aussi.

    Ce n’est pas en 2009 qu’il faut parler du parti "Les Verts" il est mort dans son essence même, faute d’avoir respecté ses fondements mêmes (non cumuls des mandats, autogestion locale etc )...Aujourd’hui je vois mal des écologistes qui militent dans la réalité voter pour la liste "Europe Ecologie", car il y a belle lurette que la mouvance écologiste ne s’identifie plus dans un parti moribond (je ne parle uniquement de la France, car j’ai personnellement des contacts avec d’autres écologistes au niveau européen qui sont loin des marionnettes vertes qui ont préféré vendre l’Ecologie au PS (+ 5 % ...de vote pour ceux qui pendant 14 ans nous ont mené en bateau...avec bien évidemment les militants jaunes CFDtistes...et l’on continue, l’on continue !).

    En mélangeant le Jaune, le vert et le rose je me suis aperçu que la couleur qui en résultait n’était pas très belle, voire peu attirante.