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Loi de la délinquance : rencontre le 2 oct

Publie le jeudi 1er juillet 2004 par Open-Publishing

Appel du collectif national unitaire
Pour une rencontre nationale des collectifs
SAMEDI 2 OCTOBRE 2004 A PARIS.

Dans la lutte contre l’avant-projet de loi de la
délinquance il faut franchir
une nouvelle étape : coordonner nos actions,
partager les expériences,
amplifier les mobilisations

Les mobilisations des travailleurs des secteurs
sociaux, médico-sociaux,
éducatifs, à CHAMBERY, lors des manifestations du 17
mars et du 21 avril
2004, ont montré une nette volonté de s’opposer à
l’avant-projet de loi de
prévention de la délinquance qui constitue une
remise en cause des fondements
du travail social et de ses déontologies.
De nombreuses associations, se sont mobilisées
contre le contenu liberticide
et sécuritaire du projet, que ce soit sur les
atteintes aux droits des
usagers, ou que ce soit sur les atteintes aux
libertés publiques qu’il
contient.

Le collectif national unitaire se veut le témoin de
cette volonté de
rassemblement et de coordination entre
organisations, syndicats,
associations, venant d’horizons différents et reste
mobilisé pour le retrait
de ce projet.

Du coté du gouvernement RAFFARIN la gestion de
l’avant-projet de loi de
prévention de la délinquance reste toujours aussi
clandestine.
Le 20 avril 2004, madame VAUTRIN, secrétaire d’état
auprès de Jean-Louis
BORLOO s’était pourtant engagée à prendre l’avis des
gens de terrain, à
transmettre les documents de travail
interministériels, et à tenir informé le
collectif national unitaire.
Nous constatons à ce jour, que tous ces engagements
sont restés lettre morte.

Le gouvernement nous ignore, mais les tentatives
d’expérimentations se
mettent en place au mépris de la loi et des droits
des citoyens, et le
ministre de l’intérieur annonce à l’assemblée
nationale que le gouvernement
engage un travail en profondeur et présentera un
projet de loi en fin
d’année.
- A PAU nous avons vu le préfet exiger de
l’éducation nationale
communication de listes et de renseignements
concernant les jeunes issus d’un
quartier.
- A VITRY-LE-FRANCOIS, nous avons vu la
tentative de mise en place
illégale d’un fichage nominatif généralisé des
populations en difficulté au
nom du contrat local de sécurité de prévention de la
délinquance.
- Dans le LOIR-ET-CHER, à VENDÔME, encore dans
le cadre du CLSPD, on
veut imposer aux travailleurs sociaux de participer
à une cellule chargée de
gérer en collaboration avec la police des dossiers
nominatifs.
C’est la délation qu’on veut généraliser.
Nous n’acceptons pas cette politique du fait
accompli que l’on veut nous
imposer.

Dans de nombreuses régions ou départements se sont
constitués et continuent
de se constituer des collectifs rassemblant
localement tout ceux et celles
qui veulent s’opposer au projet SARKOZY-VILLEPIN,
défendre une conception du
travail social fondé sur le respect des personnes,
et refusent la
stigmatisation des populations en difficulté comme
potentiellement
délinquantes.

Un gros travail de sensibilisation et de
mobilisation a été effectué, et il
faut le poursuivre (en direction de la population
des professionnels, des
élus)
Un site Internet au service de la mobilisation
fonctionne. ( www.abri.org/antidelation )

C’est la raison pour laquelle le collectif national
unitaire propose à
l’ensemble des associations, syndicats,
organisations, de travailler à la
réalisation d’une rencontre nationale des collectifs