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Luis Posada Carriles a participé à l’attentat contre un avion cubain, admet la Maison Blanche

Publie le lundi 9 octobre 2006 par Open-Publishing

Les Etats-Unis refusent de libérer Posada Carriles et de le déclarer "terroriste". Ils rendent publiques de nouvelles preuves sur l’activité délictueuse présumée de l’anticastriste.

La Jornada, New York, 5 octobre 2006.

Par David Brooks

Le gouvernement de George W. Bush pour la première fois a admis aujourd’hui que Luis Posada Carriles a pris part l’attentat contre un avion commercial cubain en 1976 il y a précisément 30 ans, mais a refusé de le qualifier officiellement de "terroriste".

Ce jeudi, le gouvernement de Etats-Unis s’est opposé à la libération Posada Carriles devant un tribunal du El Paso, Texas, en réponse à la recommandation d’un juge pour le libérer en l’absence de charges formelles à son encontre par le gouvernement. Bien que dans sa réponse le Département de Justice ait qualifié Posada Carriles de "criminel non repenti" et d’ "auteur intellectuel de complots terroristes et attaques dans des sites touristiques", il a évité de le déclarer légalement comme "terroriste".

Apparemment, le gouvernement Bush a décidé de continuer à gérer ce cas comme une affaire d’émigration illégale. Ainsi, le bureau d’Immigration et les Douanes du Département de Sécurité Interne a informé Posada Carriles qu’il restera en détention pour violations des lois d’immigrations et jusqu’à une révision de son cas, ont rapporté les agences Reuters et Afp depuis El Paso.

De cette façon, les Etats-Unis continuent à refuser de répondre à la demande formelle d’extradition présentée par le gouvernement du Venezuela il y a plus d’un an, et n’ont pas ordonné de détention préventive pour donner suite à cette demande légale. Au titre de la loi nationale et aussi par une convention internationale (La Convention de Montréal sur l’Aviation Civile), quand un pays sollicite l’extradition d’un accusé pour une infraction comme l’attentat du vol 455 de Cubana de Aviacion dans lequel ont péri 73 civils, les Etats-Unis sont obligés de répondre et d’ordonner la détention de l’accusé pour son extradition ou de le juger pour le crime dans son territoire.

Étant arrêté en mai 2005 pour, hypothétiquement, avoir entré illégalement à ce pays par la frontière avec le Mexique, le gouvernement de Bush a essayé d’éviter de le reconnaître formellement comme "terroriste" à cet ex employé de la CIA, et il a traité exclusivement son cas comme un vulgaire affaire d’immigration.

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