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Lundi 9 mai, journée de l’Europe : les rendez-vous...

Publie le dimanche 8 mai 2005 par Open-Publishing

Partisans du Oui et du Non profitent de la journée de l’Europe

Opposants et partisans de la Constitution européenne célèbrent lundi la journée de l’Europe, une vitrine rêvée pour leurs arguments à vingt jours d’un référendum incertain.

Instituée en 1985, cette Journée devenue l’un des symboles de l’Union européenne au même titre que le drapeau aux étoiles d’or sur fond bleu prend cette année une dimension particulière en pleine campagne, alors que le "oui" et le "non" jouent des coudes dans les sondages.

Au lendemain des cérémonies marquant la fin de la Seconde guerre mondiale, la construction européenne sera au coeur des manifestations organisées par les deux camps.

Pour l’occasion, le Quai d’Orsay, où fut signée le 9 mai 1950 la "déclaration Schuman" jetant les bases de l’Union européenne, ouvrira exceptionnellement ses portes au public à partir de midi. Gérard Depardieu doit y lire le texte de Victor Hugo prononcé le 21 août 1849 à l’occasion du Congrès de la paix.

Jean-Pierre Raffarin devait être l’invité du 20h de France 2 lundi soir et recevoir avant ça, à Matignon, les maires de villes jumelées venus de chaque pays de l’Union. Après son hospitalisation, samedi en raison d’une inflammation de la vésicule biliaire, on ignore si le programme du Premier ministre sera maintenu.

Pour le Parti populaire européen, la journée de l’Europe 2005 débute dès dimanche. A l’instar du PS, qui a reçu la semaine dernière le renfort des élus du Parti socialiste européen, le "oui" de droite met à l’affiche Wilfried Martens, président du PPE, Hans-Gert Pöttering, président du groupe PPE au Parlement européen ou encore le Belge Jean-Luc Dehaene, ancien vice-président de la Convention européenne.

Valéry Giscard d’Estaing clôturera les débats, lundi à la mi-journée, avant une conférence de presse conjointe avec les autres participants, à l’hôtel Intercontinental.

L’agenda de Michel Barnier ne compte pas moins d’une demi-douzaine de rendez-vous lundi, à commencer par un débat avec des femmes sur la Constitution, en compagnie de son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, dans un café du XVIIIe arrondissement.

ATTAC, LE PC ET LES FEMINISTES EN CAMPAGNE

En fin de journée, il est attendu à La Sorbonne avec Daniel Cohn-Bendit, eurodéputé écologiste et l’un des seuls acteurs de la campagne référendaire à avoir accepté de faire estrade commune avec la droite pour prôner le "oui".

Pour accéder au grand amphithéâtre, ils se faufileront dans la manifestation des étudiants de la Sorbonne dénonçant l’utilisation des locaux universitaires au seul profit du "oui".

L’UDF a choisi de son côté de rendre hommage à l’action "visionnaire" de Robert Schuman en procédant à des lâchers de ballons dans les vingt-deux capitales régionales.

De son côté, le Parti socialiste accueille lundi à Paris la "Caravane du oui", composée d’une vingtaine de jeunes militants européens de gauche. Treize étapes plus tard, les trois véhicules doivent arriver en début d’après-midi sur le parvis de l’Hôtel de Ville, où les attendront François Hollande et Bertrand Delanoë avant un "grand rassemblement pour le oui de gauche".

Le camp du "non" compte faire de lundi une journée de refus de l’Europe libérale, que la Constitution européenne "grave dans le marbre" selon eux.

A 11h30, la brasserie l’Européen, dans le XIIe arrondissement de Paris, doit accueillir une réunion du "non de gauche".

Henri Emmanuelli se déplace en Gironde, où il doit rencontrer des salariés de Sogerma et de Dassault avant une réunion publique commune avec des représentants du Parti communiste et d’Attac, à Cenon.

Dans les gares parisiennes, Attac et les organisations féministes en faveur du "non" entendent dénoncer le "piège" que représente à leurs yeux la Constitution européenne pour les femmes.

Pour protester contre la trop faible place accordée aux arguments du "non" dans la campagne, l’Observatoire français des médias et plus de 60 associations appellent à un rassemblement place de l’Europe, dans le VIIIe arrondissement, à 18h pour exiger "un débat honnête et pluraliste".

La prédominance du "oui" sur les écrans a été l’occasion d’un rappel à l’ordre du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Dans une lettre adressée mercredi aux chaînes de télévision, le CSA leur demande de remédier aux "déséquilibres" le plus rapidement possible.

Lundi marquera également le début de la campagne d’affichage du gouvernement pour expliquer plusieurs articles du nouveau traité de Rome sur 14.000 panneaux publicitaires.

Des moyens qui font sortir Marie-George Buffet de ses gonds. Pour la secrétaire nationale du PCF, qui milite pour le "non", c’est une "campagne d’Etat" pour le "oui" qui est en cours en France.

08/05/2005 - 10h30
Reuters