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Lutte contre l’exclusion : associations et syndicats font des propositions communes

Publie le mardi 25 mai 2004 par Open-Publishing
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Un premier pas commun pour les associations de lutte contre les exclusions et les syndicats : un certain nombre d’organisations étaient réunies, lundi 24 mai, afin de présenter leurs "propositions communes" pour un plan de cohésion sociale et de lutte contre l’exclusion.

C’est une "une mobilisation conjointe de tous les acteurs" qu’ont souhaité les organisations signataires, la FNARS, le Fédération CNEI (Comité national de entreprises d’insertion), la Fédération des comités et organismes d’aide aux chômeurs par l’emploi (COORACE), le Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ), le Réseau national des acteurs de l’insertion et de la formation (Chantier Ecole), Solidarités nouvelles contre le chômage (SNC), Emmaüs France et la CFDT. "Nous demandons que le plan de cohésion sociale annoncé soit porté par une véritable ambition sociale", précisent-elles.

Et pour cela, elles mettent en avant la conviction qu’ "il est essentiel de trouver de meilleures articulations entre transferts sociaux et revenus du travail ou d’activités, pour éviter l’accroissement du nombre de travailleurs qui vivent sous le seuil de pauvreté". Elles estiment également que "le secteur marchand doit être un secteur d’insertion durable". Pour cela elles plaident pour une meilleure articulation de l’économie solidaire et du secteur marchand.

Elles rappellent que "les secteurs de l’insertion par l’activité économique et l’économie solidaire doivent être favorisés" et "des objectifs chiffrés en matière d’emplois dans ce secteur doivent être fixés avec des moyens pour les atteindre." Enfin, "les dispositifs expérimentaux doivent être soutenus et facilités, aidés par un système d’évaluation" et un cadre juridique.

Quatre axes d’action

Afin de "garantir à toute personne un accès aux droits et des protections" et d’assurer une offre d’insertion, les organisations ont présenté une série de propositions, organisées autour de quatre axes. En premier lieu, "garantir à toute personne un accès aux droits et aux protections lui permettant de retrouver son autonomie et sa dignité". Ce qui passe par la prévention de l’exclusion sociale, un accès aux droits fondamentaux, la concrétisation du droit au logement par un droit opposable.

Ensuite, "assurer aux jeunes et aux adultes les plus éloignés de l’emploi une offre d’insertion débouchant sur un emploi durable et décent". Et cela par un parcours d’insertion, une activité et une formation qualifiante, un accompagnement professionnel et social, ou encore la transformation du CI-RMA, "unanimement dénoncé".

Le troisième axe mis en avant consiste à "accroître la capacité et la qualité de l’insertion par l’activité économique". Pour cela, les organisations proposent "la simplification et la cohérence des dispositifs" pour un parcours d’insertion - "notamment la création d’un contrat unique d’insertion" - et davantage de moyens pour l’insertion par l’activité économique. Elles souhaitent également "une implication des entreprises du secteur marchand sur des parcours d’insertion et de qualification débouchant sur un emploi durable". Parmi les autres pistes avancées : un RMI individualisé, la relance des dispositifs actifs vers l’emploi durable pour les Rmistes, les chômeurs de longue durée...

Enfin, les organisations appellent à "mobiliser et mieux coordonner tous les acteurs dans la lutte contre l’exclusion et pour la cohésion sociale". A travers, entre autres, "une incitation à l’implication de toutes les entreprises" et un soutien aux partenariats.

En s’associant, ces organismes souhaitent "ne pas raisonner sur la politique de l’emploi indépendamment des impératifs de la lutte globale contre l’exclusion". L’objectif est de "rompre le cloisonnement entre les défenseurs des salariés et ceux qui représentent les exclus", a souligné Martin Hirsch, le président d’Emmaüs, ajoutant que seule "l’articulation entre l’économie solidaire et le secteur marchand" permettra à l’insertion par l’économique de ne pas être un concurrent ou un moyen d’abaisser le coût du travail.

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a appelé à l’organisation d’ "États généraux de l’emploi et de la protection sociale des chômeurs". De son côté, Jean-Baptiste de Foucauld, président de SNC, a plaidé pour "une co-détermination", un "diagnostic partagé sur les conditions du plein emploi en France". Il a également proposé que soit créé un organisme d’expertise sur les questions de chômage et d’emploi, comme il en existe déjà pour les retraites.

 http://www.ash.tm.fr/front/flash.php?Flashv2_id=12009

Messages

  • La CFDT a réussi à circonvenir toutes les grandes "centrales" de lutte contre les exclusions par l’activité économique ! Elle propose un aménagement du RMA ! C’est à dire, que les RMAstes seraient embauchés pour 28 ou 30 h / semaine au lieu des 20 prévues, payées au SMIC et il devrait y avoir des formations obligatoires. Les autres syndicats n’ont pas signé.

    Quel changement ? Le RMAste serait mieux payé, certes. Mais l’employeur continuerait à percevoir le montant du RMI et ne payererait au RMAste que la différence, soit 8 ou 10 h / semaine et ne côtiserait que sur ces quelques heures (c’est bon pour le trou de la sécu ?). Pour le RMAste, toujours pas assez de cotisations (puisqu’il ne cotise pas sur le RMI) pour toucher des indemnités Assedic s’il n’est pas embauché à la fin du contrat et il ne cotiserait à la retraite que sur cette différence, autant dire une misère.

    Le RMA, même aménagé n’est pas un contrat de travail de droit commun, il participe à la casse du droit du travail ! Les travailleurs sociaux n’en veulent pas.

    Le COLLECTIF ANTI-RMA de Grenoble appelle à venir nombreux le vendredi 28 mai à 10 h devant le Conseil Général de l’Isère pour déposer les centaines de signatures de pétitions contre le RMA et prendre la parole en séance pleinière pour réaffirmer notre opposition.

    Caro