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Lutte contre le négationnisme, le racisme et l’antisémitisme à Lyon 3

Publie le lundi 10 octobre 2005 par Open-Publishing
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6 mois de prison ferme pour Georges Theil

Le Tribunal de Grande Instance de Limoges a condamné vendredi 7 octobre
Georges Theil (né en 1940 en Corrèze) à 6 mois de prison ferme, à 5 ans
d’inéligibilité et à 30 000 euros d’amende pour contestation de crimes contre l’humanité. La condamnation est assortie d’une publication du jugement dans Le Monde, Le Figaro et dans divers quotidiens régionaux (Le Populaire du Centre).

Il était défendu par le négationniste Eric Delcroix (lui-même condamné le 22 octobre 1996 par la XVIIe chambre correctionnelle du T.G.I. de Paris "pour contestation de crime contre l’humanité" à 20 000 francs d’amende pour son livre "La police de la pensée contre le révisionnisme")

Georges Theil avait publié, sous le pseudonyme de "Gilbert Dubreuil" un ouvrage négationniste intitulé "Un cas d’insoumission, comment on devient révisionniste" (Samizdat Publications, publication faite à l’étranger sans dépôt légal) et avait notamment expédié cet ouvrage au résistant Georges Guingouin. Dans cet ouvrage, fondé sur de nombreuses références à Robert Faurisson et Maurice Bardèche, il avait considéré sans honte aucune les "chambres à gaz" comme "suspectes" et relevant de la "fiction" et du "bobard" en concluant ignominieusement à "l’impossibilité radicale d’un processus d’extermination de masse dans les locaux et aux lieux prétendus". Georges Theil avait déjà été condamné en 2001 par la Cour d’appel de Grenoble pour le même chef d’accusation à trois mois de prison avec sursis et à 50000 francs d’amendes.

Négationnisme et prison

Jean Plantin avait été condamné le 25 juin 2003 en appel à six mois de prison ferme pour avoir poursuivi son activité d’éditeur malgré une interdiction et deux condamnations pour "contestation de crime contre l’humanité" en 1999. La Cour de cassation avait annulé ce jugement le 27 avril 2004 car la peine de prison était assortie d’une mise à l’épreuve de trois ans, disposition qui n’existe pas en matière de droit de la presse.

Dans une autre affaire, la Cour d’appel de Limoges avait condamné Vincent Reynouard, réalisateur d’une cassette vidéo intitulée "La tragédie d’Oradour-sur-Glane : 50 ans de mensonges", à 2 ans de prison dont 6 mois ferme pour apologie de crimes de guerre.

Stéphane Nivet
Président d’Hippocampe
http://hippocampe.lyon3.free.fr

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