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MECHANIC TRANSLATOR

Publie le vendredi 29 avril 2005 par Open-Publishing

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MECHANIC TRANSLATOR (brève)

Traductions, outils en ligne, de droit, de fait

Attacher le lien sur les outils de google, en particulier le traducteur, en message attach des mails des listes.

Nous connaissions les sources et les ressources libres sur Internet. Depuis deux ans, nous connaissons au contraire le resaisissement des copyrights et du domaine public par la propriété et le commerce des droits voisins, cadrés par les prescriptions de l’OMC et l’exécution néo-libérale qui s’innove en projet européen général ; ceux-ci inaugurent des ressources lucratives renouvelées sans fin par le temps qui passe, en spéculant sur et en s’appropriant les fonds d’archives. Pour créer ces gisements commerciaux, de nouvelles lois interdisent l’accès, l’activité et l’échange culturels, des fonds de contenus collectifs et mémorables, contre la plus large mise à disposition éducative, pour les citoyens qui ne pourront pas devenir des clients.

Tout le droit de publication et de republication des ressources est affecté. C’est dépourvoir les populations d’une partie de l’environnement de référence sur lequel elles exercent leur conscience. C’est fonder l’ignorance comme règle sélective.

Les principaux alliés de la web-diffusion des sources libres et des ressources tombées dans le domaine publique, mises en ligne par des protagonistes militants ou des amateurs généreux de la première décénnie mondiale de l’hypermedia, furent les moteurs de recherche.

Les moteurs de recherche pour l’information et les index consultables interactivement furent les parasites utiles sans lesquels le web, ses producteurs, ses chercheurs, ses activistes autonomes, ses artistes, et pour finir les medias qui s’y intégrèrent, n’auraient pu constituer la topologie de l’information diverse, variable et relative entre elle sous le jour de la comparaison et de la critique, qui fondèrent sur la liberté et la gratuité consenties et réciproques la valeur d’une économie symbolique de la web-communication : celle-ci même qui financièrement aujourd’hui est gagée en marchandise absolue.

S’emparer des moteurs c’est s’emparer du web. En outre de ce titanesque enjeu, l’ingérence de convenances politiques des grandes puissances et de l’OMC, pour mieux réaliser "le commerce" total, la gestion des "ressources naturelles", et le contrôle de la nourriture, tendent à faire disparaître la diversité singulière qui importune le processus global, celle-ci même en matière de variété de l’information, contradictoirement, qui édifia la valeur symbolique des moteurs de recherche gagée en marchandise absolue...

Cette économie symbolique c’était la gratuité des échanges complices entre les moteurs de recherche, les sites, leurs protagonistes, et les contenus. Echange réciproque où tous trouvèrent leur développement.

Après Yahoo, l’entrée boursière en cotation des actions de Google l’an passé a fait l’objet de la plus grande reprise boursière jamais vue depuis plusieurs années, toutes valeurs confondues, et respectivement dans une pointe jamais atteinte auparavant par le nasdaq.

Correlativement, pour consacrer le diamant financier révélé, les moteurs de recherche furent proclamés d’être intégralement exemptés du régime des droits d’auteur et des droits voisins, d’autre part attribuables à toute la comunauté volontaire ou commerciale du web sur laquelle les moteurs gagent leur potentiel et leur capital d’échange... Dans la problèmatique mise en place en quelques mois par l’organisation mondiale du commerce et les services financiers en quête de spéculation, ce fut "le casse" du siècle...

Si les moteurs de recherche nous pillent et nous dilapident pour faire de notre labeur variable le capital sans équivalence de leur propre valeur, maintenant boursière, certes de notre côté nous poursuivons de pouvoir les utiliser gratuitement. Le problème, c’est que grâce à la régionalisation linguistique et géographique des services de référencement et des annuaires en ligne, la navigation en recherche est de moins en moins féconde, de plus en plus longue, et nombre de ressources du domaine publique, notamment des fonds de littérature inouis et des données universitaires scientifiques, disparaissent progressivement..

Il est de plus à compter avec le second net, celui des grands chercheurs auquel nous n’avons pas accès, où ils se réservent d’excellents desserts dont ils ne s’amusent plus à nous gratifier... il est également l’appel à la censure, des lois sur l’économie numérique, telle que des associations comme SOS racisme purent en appeler "à juste titre" au sujet d’un site nazi qui se serait trouvé aux Ettats-Unis, cette année. En tous cas, nous sommes convaincus que la censure n’a jamais arrangé les affaires d’éthique, elle les a toujours transformées en morale. Instrumenter la censure légale c’est justifier à l’acte la généralisation ou l’abus de son application.

Puissent les petits marchés du référencement à deux vitesses, qui avaient commencé à se donner lieu, s’arrêter dans un geste de grand seigneur, face à la nouvelle fortune de ses yeux qui nous regardent, à des millions d’années lumières de nos propres vies... Du jour au lendemain nous ne pouvions plus être les complices volontaires de nos référencements mis à la disposition publique gratuitement, mais d’autant plus passibles de devoir payer des droits que nous soyons plus largement communiqués (tout au profit de la montée financière exponentielle des moteurs de recherche), parce que bénéficaires des registres de référencement dynamiques, en termes de service, nous sommes tous devenus avec notre consentement des esclaves impénitents de google, après l’avoir appris de yahoo. Car nous lui devons encore la plupart de l’oxygène de nos plus grands espaces digitaux intransitifs et transitifs, liés à notre activité et à nos rêves, au delà de nos localités respectives. En quoi consiste cet aspect positif émergent du négatif ?

Lors de sa première conférence de presse annonçant sa grève de la faim pour l’amnistie, Oreste Scalzone, citant Guattari, disait que l’intox du pouvoir au pénal n’a d’égale que la technologie pour le peuple, car l’information en double bang c’est bien celle de l’addiction qui vous plait et qui vous menace - achète ta cigarette, il est écrit "tu vas crever", ce qui t’éloigne de la quitter : elle est tu es vous êtes complices parce que l’un et l’autre vous le savez, c’est marqué et tu le sais. L’objet te pense ce n’est plus toi qui le pense. Quant à la communication, quand les basses fréquences de tes objets électifs te baignent dans leur aura virulente jour et nuit, sans dicontinuer, alors l’hypermedia interactif sans fil ce n’est plus du crack, c’est une bombe.

Le prochain enjeu néo-libéral de l’appropriation de la libre communication sera celui des grandes listes de discussion de la culture, celles des intellectuels et des artistes en communication publique, ancien débat théorique et technique, prospectif, déjà spécialisé en informations d’événements, d’appel à contribution et de programme de séminaires - parce qu’elles sont devenues un enjeu de pouvoir politique, depuis le passage du millénaire.

Google : c’est et ce n’est pas encore tout à fait "Ubik", mais il s’est mis entre eux et nous et pourtant, c’est encore nous. Il nous revient croyons-nous de fait et de droit légitime de pouvoir utiliser gratuitement les outils qu’il nous livre, parce que nous avons aimé sa bienveillance - il nous fascine - et d’ailleurs outils qu’il nous prête gracieusement, pour nous dire merci, juste retour des choses, avant que nos sources ne soient censurées, taxées, ou surveilllés, irrémédiablement à travers lui comme à travers ses confères, plus tard. Sauf événement.

L’autre phrase italienne du jour est qu’il vaut mieux dire pardon que merci, parce que celui qui dit merci n’a rien fait...

Merci Google, pardon.

George-Mary

VOIR EN LIGNE : google

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