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MOBILISATION GENERALE

Publie le lundi 9 février 2004 par Open-Publishing

Eh les intermittents, si on vous menait en bateau une nouvelle fois ?
ATTENTION ! PIEGE A EVITER !
C’est plus que jamais le moment d’agir

Que se passe-t-il ?
Fin janvier, Monsieur Aillagon s’offusque des implications du protocole du 26
juin pour les femmes enceintes et les intermittents en congés maladie, implications
qu’il feint de découvrir.
Grand seigneur, il se fend d’une bafouille à l’Unedic... Le 2 février, l’Unedic
diffuse une circulaire qui prétend régler ce problème.

Quelles solutions nous sont proposées ?
Les périodes de congés maternité seront « neutralisées ». En clair, si on constate
un arrêt maladie ou maternité de 3 mois par exemple, les Assedic comptabiliseront
les heures en remontant non pas sur 11 mois mais sur 14 mois. Les 3 mois d’arrêt
maladie sont comme mis entre parenthèse. L’Unedic confirme qu’il n’y a plus d’assimilation
en heures de ces périodes de congés comme cela était le cas précédemment (à raison
de 5,6 heures par jour). L’Unedic semble oublier que, dans de nombreux cas, la
période d’incapacité de travail liée à une grossesse est plus longue que le congé maternité légal
 : une danseuse, une cameraman, une trapéziste, par exemple, doivent s’arrêter
de travailler bien avant d’être officiellement en congé maternité : elles ont
donc des difficultés accrues pour travailler 507 heures, même en prolongeant
de quelques semaines la période de référence ! L’Unedic semble oublier que, durant
une incapacité de travail liée à la maladie ou à la maternité, on n’est pas seulement
en incapacité de travailler, mais aussi en grande difficulté pour chercher un
travail après le congé. Là encore, il n’est pas immédiat de "relancer" sa carrière.

Solutions ou rustines ?
La réaction précipitée du Ministère et de l’Unedic, bien qu’elle ne résolve rien,
est la conséquence de notre regain de mobilisation depuis quelques semaines.
Elle est la preuve flagrante que la réforme signée le 26 juin et re-signée le
13 novembre, n’a jamais été réellement négociée.
Les fausses solutions proposées par l’Unedic nous démontrent une fois encore
que ce Protocole est destructeur dans sa globalité et qu’il n’aura pour conséquence
que la disparition inéluctable de milliers de professionnels : aujourd’hui on
ne peut plus se mentir.

Pour quoi se battre ?
Certainement pas pour accepter des replâtrages improvisés, mais pour défendre
le cœur de notre métier et nos droits fondamentaux, légitimes.

Nous devons et nous pouvons exiger non pas une solution boiteuse, mais une vraie
prise en compte des congés maternité et
maladie
Nous devons et nous pouvons exiger

RASSEMBLEMENT TEMOIGNAGES CONFERENCE DE PRESSE
Le Mercredi 11 février à partir de 10 h 00
A côté de l’Assemblée Nationale, Place du Président Herriot M° Assemblée Nationale
le retrait du Protocole dans sa globalité et de vraies négociations

Nous porterons ce jour-là au Parlement la pétition qui a recueilli en quelques
jours plus de 6000 signatures. Nous rendrons publics les témoignages de toutes
celles et de tous ceux qui sont déjà victimes de ce protocole scandaleux. Nous
invitons et appelons l’ensemble des professionnels et des organisations représentatives à se
joindre à cette
initiative.

Parmi les premiers signataires :
le Collectif Femmes Enceintes et Mamans en Colère, la SRF (Société des
Réalisateurs de Films), la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France,
l’Association contre les Violences Faites aux Femmes au Travail (AVFT), la Fédération
CGT du Spectacle…


08.02.2004
Collectif Bellaciao