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Borghezio et quelques autres protestent devant le Palais de Justice
de L.FA. traduit de l’italien par karl&rosa
"On devait être cinquante mille et nous voici trois", se plaint un petit homme, un chapeau à cloche baissé sur les yeux et une pancarte où on a écrit à la main : "Stop Islam".
Ce n’est pas vrai. Les membres de la Ligue lombarde qui se sont gelés sur le trottoir devant le Tribunal de Milan étaient vingt et un (dont dix huit journalistes). "Allez, tournez-vous qu’on vous prenne en photo".
Le protagoniste indiscutable de la pantalonnade a été comme d’habitude le pittoresque Mauro Borghezio qui, après s’être disputé avec un aérosol, a défié la loi contre les graffitis en taguant en bleu sur le macadam : "Forleo, c’est une honte !".
Les argumentations qui ont suivi, étalées à l’usage personnel des journalistes ennuyés, ont été même pires. La moins vulgaire : la juge Clementina Forleo est originaire des Pouilles.
Et pourtant, l’infime patrouille de vieilles de la Ligue n’ont pas lésiné sur les applaudissements, "bravo Mauro, vas-y Mauro". Et pour tout essayer, Borghezio est même revenu à un de ses vieux chevaux de bataille : "Fermons la mosquée de viale Jenner".
Il le redemandera au ministre Pisanu.
Enfin, leurs pancartes sur le dos, -"Terroristes libres : c’est une honte" et "Sentence indigne" - les vingt et un sont rentrés chez eux, un peu déçus parce que tout le monde parle "mais après, ce n’est que nous de la Ligue qui descendons dans la rue".