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Mayotte : Le Kwassa chavire avec 40 personnes à bord, 11 rescapées ont passé deux jours dans l’eau

Publie le jeudi 26 novembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

C’est un pêcheur qui a alerté les gendarmes hier matin lorsqu’il a repéré au sud de l’île à l’extérieur de la barrière, 11 personnes à la dérive, accrochées à un reste d’embarcation. Il s’agissait des survivants d’un kwassa parti lundi d’Anjouan avec une quarantaine de personnes à son bord.

La barque trop fragile et surchargée n’a pas résisté aux assauts des vagues et s’est cassée en deux dans la soirée de lundi, à une trentaine de kilomètres des côtes mahoraises. Les 11 rescapés qui avaient réussi à s’accrocher aux restes du bateau ont dérivé deux jours durant, avant que le pêcheur ne le repère et ne donne l’alerte. Immédiatement, un plan de secours en mer a été lancé et des moyens déployés : l’hélicoptère de la gendarmerie et le Kondzo se sont rendu sur place afin de porter secours aux 11 victimes prises en charge par le pêcheur. Parmi les naufragés se trouvaient deux jeunes adolescents et une femme enceinte, ainsi que le passeur.

Arrivé sur les lieux en premier, l’hélicoptère a pu hélitreuiller un plongeur de la brigade nautique afin de recueillir les premières informations auprès des survivants. A 15h, LE Kondzo était sur les lieux et les gendarmes ont pu récupérer les 11 rescapés qu’ils ont emmené jusqu’au débarcadère de Mamoudzou où de nombreux véhicules du SMUR et des pompiers les attendaient afin de les conduire à l’hôpital de Mamoudzou. Tous les ans des embarcations qui tentent la traversée entre Anjouan et Mayotte connaissent le même destin tragique et sombrent entre les deux îles. Rappelons que le 12 octobre dernier une embarquation avait chaviré au large de la plage de N’Gouja, 7 corps sans vie avaient été repêchés sur les 42 passagers qui avaient pris place à bord du kwassa.

C.B

Source : Les Nouvelles de Mayotte n°1197 du jeudi 26 novembre 2009

Commentaire wongo  :

Depuis l’instauration illégale du « visa Balladur », en 1995, les côtes de l’île de Mayotte sont de plus en plus militarisées afin d’empêcher la circulation des habitants des autres îles. Pour échapper à cette surveillance, ces derniers sont obligés de prendre trop de risques. D’ailleurs, lundi le jour de l’accident jusqu’aux environs de 22 heures l’hélicoptère de la gendarmerie a fait plusieurs rondes dans le lagon. Ceci explique peut-être cela.
Ce qui est étonnant, c’est le silence des autorités comoriennes. Pourquoi ne portent-elles pas plainte contre la France, alors qu’en droit international la présence de la France à Mayotte est illégale ?
Pourquoi acceptent-elles d’accueillir les comoriens chassés illégalement de Mayotte par l’administration française ?
Après la promesse tenue de M. Fillon d’une hélicoptère de surveillance lors de son passage à Mayotte, on attend les drones promis par le ministre de la défense, M. Hervé Morin. L’arrivée du chef, M. Sarkozy en personne à la veille des régionales (le 19 janvier) fera sûrement mal. Il est obligé de « faire » plus. En tout cas ça promet.
Plus de 7000 comoriens sur une population de 700 000 habitants sont morts dans le plus grand cimetière marin du monde sous le silence des autorités comoriennes

Messages

  • encore un crime "légal"....

    pendant ce temps, les médias nous enfument avec la grippe

    cet Etat a-t-il encore de l’humanité ? ou est-il en train de basculer vers le fascisme

    Quand est-ce que les responsables de ces crimes seront-ils jugés ?

  • Clandestines :

    Dans le repli/
    D’une vague argentée/
    De jeunes corps/
    S’échouent/

    Rêves/
    Passeurs d’écume/
    Entre vos continents/
    La mer/
    A ses remous/

    Au-delà/
    De ses nouvelles frontières/
    Clandestines/
    La mer/
    A de funestes/
    Rendez-vous./

    De Anick Roschi 16.05.09

  • Ce qui fait mal aucun journaliste français, aucun homme politique français n’a le courage de dire que la France viole le droit international, la France ne respecte pas les résolutions onusiennes. Le comportement iranien de la France est trop decevant.


    Assemblée générale – Trentième session

    3385 (XXX) Admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies

    L’Assemblée générale,
    Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies14 ,
    Ayant examiné la demande d’admission des Comores15,
    Réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d’autres résolutions de l’Assemblée générale,
    Décide d’admettre les Comores à l’Organisation des Nations Unies

    2402e séance plénière
    12 novembre 1975


    Résolutions de l’ONU n° 31/4 du 21/10/1976 :
    " 1- condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 76 organisés dans l’île comorienne de Mayotte par le gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette :
    a) toute autre forme de référendum ou consultation qui pourrait être organisées ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France.
    b) toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte.
    2- condamne énergiquement la présence française à Mayotte qui constitue une violation de l’unité nationale de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la république indépendante des Comores. "

    Même des grands hommes politiques français reconnaissent clairement que Mayotte n’est pas française :

    1) Lors de son voyage aux Comores en 1990, le Président François Mitterrand avait déclaré que la loi séparant Mayotte des Comores est une loi injuste.

    2) Michel Rocard, lundi 28 janvier 2000, à Washington : “au regard du droit international, l’administration de Mayotte par la France est illégale”.