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Mayotte à l’ordre du jour définitif de la 64e session de l’Onu

Publie le jeudi 26 novembre 2009 par Open-Publishing

LE COUP DE MAITRE DE MOHAMED TOIHIRI

Depuis le retrait en 1995 de la question de Maore, pour des négociations bilatérales entre la France et les Comores, le différend territorial n’a jamais été discuté en séance plénière. Les discours prononcés par les différents représentants des Comores, ne faisaient qu’amuser la galerie et calmer la population. L’ambassadeur de l’Union des Comores aux Usa et représentant permanent à l’Onu, l’écrivain Mohamed Toihiri, est parvenu à convaincre le bureau de l’assemblée générale de réintroduire définitivement la question de Mayotte dans l’agenda définitif de la 64e session de l’assemblée générale de l’Onu. Une première en quatorze ans. Dans sa plaidoirie somme toute classique, l’écrivain a dit ne pas s’étendre sur le sujet “car les causes justes n ont pas besoin de longs discours pour être comprises et défendues, surtout que vous êtes tous au courant des différentes résolutions prises dans cette enceinte depuis trente quatre ans”.
“Je fais appel à votre sens de la liberté, de la justice, de l’équité mais aussi et surtout à celle de la défense de l’intégrité territoriale des peuples pour nous apporter votre soutien et inscrire la question numéro 19, celle de l’Ile comorienne de Mayotte dans l’agenda définitif de la 64e session de l’assemblée générale”. C’est par cette phrase que le représentant des Comores aux Nations unies, l’écrivain Mohamed Toihiri, a conclu sa plaidoirie devant les membres du bureau de l’ag fondé sur la réintroduction de la question de Mayotte.
Depuis le retrait en 1995 de la question de Mayotte, pour des négociations bilatérales entre la France et les Comores, le différend territorial n’a jamais été discuté en séance plénière.
Les discours prononcés par les Comores, ne faisait qu’amuser la galerie et calmer la population. Mohamed Toihir est donc parvenu à convaincre le bureau de l’assemblée générale de réintroduire définitivement la question de Mayotte dans l’agenda définitif de la 64e session de l’assemblée Générale de l’onu. Une première en 14 ans.
“Vous êtes tous au courant” Dans son intervention somme toute classique, Toihiri a dit ne pas s’étendre sur le sujet “car les causes justes n ont pas besoin de longs discours pour être comprises et défendues, surtout que vous êtes tous au courant des différentes résolutions prises dans cette enceinte depuis trente quatre ans”. Il rappelle que “des accords signés entre la France et les Comores en juin 1973 disposaient que les résultats du référendum d’autodétermination seraient comptabilisés globalement et non pas île par île” précisant : “c’est ainsi que la population, je dis bien la population comorienne au singulier, car la France ne serait pas d’accord qu’on parle de population bretonne, de population alsacienne ou de population corse, la population comorienne donc dans sa grande majorité a voté le 22 décembre 1974 pour l’indépendance des Comores, bien entendu dans ses frontières coloniales”.
Dans son intervention somme toute classique, Toihiri a dit devant le bureau de l’assemblée générale ne pas s’étendre sur le sujet “car les causes justes n ont pas besoin de longs discours pour être comprises et défendues, surtout que vous êtes tous au courant des différentes résolutions prises dans cette enceinte depuis trente quatre ans”.
LES NATIONS UNIES AYANT admis les Comores en leur sein depuis le 12 novembre 1975 par la résolution 3385 qui a réaffirmé la nécessité de respecter l’Unité et l’intégrité des Comores composées des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli, Toihiri rappelle qu’”en réponse au référendum organisé par la France à Mayotte en octobre 1976, les Nations Unies, toujours elles, ont adopté légitimement la résolution A/31/4 condamnant ce référendum et toute autre consultation future organisée sur cette Ile par la France”.
Toihiri a rappelé que “c’es la France en 1995 qui a demandé à la fois des négociations bilatérales avec les Comores, mais aussi la non-introduction de la question de l’île comorienne de Mayotte dans l’ordre du jour définitif de l’assemblée générale, chose, qu’en signe de bonne volonté et de sincère esprit de négociation, mon pays a accepté”. “Malgré la bonne volonté affichée par les autorités comoriennes successives depuis notre indépendance, pour engager de sincères, profondes et fructueuses négociations avec la France pouvant aboutir à une solution juste et équitable sur la question de l’île comorienne de Mayotte, la France a décidé de franchir un pas irréversible en organisant un référendum ce 29 mars 2009, pour transformer le statut de Mayotte en département français d’Outre-mer”.
Il conclut son argumentaire en affirmant : “ce référendum légitimement condamné par l’Union africaine, par le Mouvement des non-alignés, par l’Organisation de la Conférence islamique ainsi que par La Ligue des Etats arabes, se heurte encore une fois contre la fameuse résolution 31/4 du 21 octobre 1976 qui “rejette toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés en territoire comorien de Mayotte par la France”.
“Ce face-à-face entre la France et les Comores a largement montré ses limites”, a soutenu le diplomate comorien en revenant sur la nouvelle proposition de son pays pour sortir de cette crise “Un Etat, deux administrations” et en regrettant que la France soit restée “au mieux, sourde, au pire méprisante à cette proposition courageuse”. Et pourtant, insiste-t-il, “cette proposition aurait permis à la France de continuer à administrer Mayotte mais en reconnaissant son appartenance à son ensemble naturel, son appartenance à l’archipel des Comores”.
En guise de conclusion, Toihiri lance : “Devons-nous oser conclure, que la Grande France, la France de la Révolution française, la France des droits de l’homme dont tout l’univers enviait le passé, en est réduite à écraser les petits, à ne respecter que les résolutions des nations Unies qui lui sont favorables ?”
AAA
Source : Al-watwan N° 1451 du 26 novembre 2009

Avec http://wongo.skyrock.com/