Accueil > Même pas des fleurs ...
Condoleezza Rice a effectué ce vendredi 22 juillet une visite inopinée à Beyrouth, trois jours après la formation d’un nouveau gouvernement, devenant le premier haut responsable américain à se rendre au Liban depuis le retrait des forces syriennes en avril 2005.
"Cette visite est l’occasion de féliciter le peuple libanais pour son désir incroyable de démocratie", a déclaré Rice aux journalistes qui l’accompagnaient dans son avion en provenance d’Israël.
"J’ai hâte de rencontrer certains membres du gouvernement pour voir la manière dont la communauté internationale, et en particulier les États-Unis, peuvent soutenir ce cabinet issu des premières législatives de l’ère post-syrienne", a-t-elle ajouté.
Dès son arrivée, Rice s’est rendue au domicile de Saad Hariri. La rencontre a eu lieu en présence de l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman.
Comme son père, Saad Hariri entretient d’excellentes relations avec la France et les États-Unis. Lors d’une visite dans ce pays avant les législatives, il avait rencontré de hauts responsables américains ainsi que George H. Bush, père de George W. Bush.
Rice s’est rendue ensuite avec S.Hariri sur la sépulture de Rafic Hariri dans le centre de Beyrouth où elle s’est recueillie après avoir déposé une couronne de fleurs, avant d’être reçue par le chef de l’État Emile Lahoud.
Rice a discuté également avec le Premier ministre Fouad Siniora, le président du Parlement Nabih Berri et avec le général Michel Aoun, dont la coalition ne participe pas au gouvernement.
Une rencontre aurait pu avoir lieu avec Walid Joumblatt, dont pourtant le père aussi a été assassiné ! Nous ne saurons jamais si l’un des deux a refusé de rencontrer l’autre !
Si c’était lui, alors c’est tout en son honneur.
Dans tous les cas, Rice a ostensiblement fait savoir qu’il était hors de question pour elle de rencontrer le "ministre-terroriste" du gouvernement. La tournée ne s’achève pas à Beyrouth.
Rice s’est ensuite envolée pour la Palestine où elle a rencontré ce samedi 23 juillet Mahmoud Abbas à Ramallah, ville où repose Arafat.
Jamais, elle ne s’est recueillie sur sa tombe... Elle n’y a jamais déposé des fleurs.