Accueil > Michelin délocalise comme les autres, selon la CGT

Michelin délocalise comme les autres, selon la CGT

Publie le jeudi 20 octobre 2005 par Open-Publishing

"Nous constatons une baisse régulière des effectifs (...) des productions sont arrêtées, transférées soit vers d’autres sites, soit délocalisées vers d’autres pays. C’est le cas du pneu poids lourd, du pneu vélo, des fils métalliques" a dénoncé Michel Chevalier, délégué CGT-Michelin, mercredi, à Clermont-Ferrand.

Selon le représentant syndical qui s’est exprimé à la veille du congrès national de la CGT-Michelin, les propos d’Edouard Michelin -"muscler l’Ouest et faire grandir l’Est"- se traduisent dans les faits par "faire maigrir l’Ouest et grandir à l’Est".

Il s’appuie notamment sur l’exemple du site de Poitiers, où la production de pneus poids lourds doit s’arrêter en juin 2006 alors que les pneus poids lourds produits par le site polonais de Olsztyn sont désormais importés en France.

"On ne délocalise pas, c’est faux", a contesté Fabienne de Brébisson, porte-parole de la manufacture Michelin. "Pour maintenir, solidifier et renforcer notre base industrielle en France, il nous faut rationaliser nos modes de production, être compétitifs et dans certains cas spécialiser certaines de nos usines. En transférant les activités de fabrication de Poitiers vers l’usine de Tours, nous faisons de Tours un centre de production majeur en Europe nous permettant de continuer à exporter 50% de la production française de pneus poids-lourds."

"Michelin est loin d’être l’entreprise exemplaire citée il y a quelques mois en exemple par Nicolas Sarkozy", a enocre estimé le syndicaliste Michel Chevalier lors d’un point de presse. "Ainsi on cite toujours l’exemple de Hewlett-Packard et ses 1.500 licenciés mais il faut savoir que sur l’ensemble des sites français de Michelin, entre juin 2004 et juin 2005, 1.253 emplois ont été supprimés".

Ces chiffres ne sont pas contestés par la direction Michelin sachant que "pour rester compétitif il est nécessaire de réduire la masse salariale", mais que "ces cinq dernières années, en moyenne 1.000 personnes étaient embauchées chaque année." (AP)