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Mme Royal : Prodi, Bové et "les antilibéraux"...

Publie le samedi 28 avril 2007 par Open-Publishing
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Mme Royal : "La présidentielle ne se joue pas sur une victimisation, ou alors il faut faire autre chose !"

de Isabelle Mandraud

La guerre des nerfs a commencé pour la dernière partie de la campagne. Devant plus de 15 000 personnes rassemblées, vendredi 27 avril, à Eurexpo, dans la banlieue de Lyon, Ségolène Royal a ironisé sur les "procès de Moscou" dont Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir fait pression sur les médias pour tenter d’empêcher le débat Bayrou-Royal, estime faire les frais. "Moi, je ne me pose pas en victime comme le fait le président de l’UMP tous les quatre matins. Pauvre victime !, s’est exclamée la candidate socialiste. L’élection présidentielle ne se joue pas sur une victimisation, ou alors il faut faire autre chose !" Estimant avoir "pris beaucoup de coups" durant cette campagne, - "on remplirait un roman avec ce que dit Nicolas Sarkozy dans ses meetings sur moi" -, elle s’est présentée sous les acclamations de la foule comme une "femme solide, une femme combattante".

Mme Royal s’est même offert le luxe de dénoncer "la somme des attaques, des mots violents, des mots de mépris pour François Bayrou" de M. Sarkozy. "Quand j’entends le candidat de la droite se présenter comme une victime, c’est assez drôle...", a-t-elle insisté. Aux centristes, aux "républicains de progrès", la candidate, encouragée par la présence aux premiers rangs d’une dizaine d’élus locaux UDF, a proposé de "faire un bout de chemin" avec la gauche, "dès lors que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise".

Les militants sont au rendez-vous, qui scandent à plein poumons "On va gagner !" Elle les interpelle : "Je sais que vous me soutenez dans cette démarche nouvelle, surprenante, qui nous demande des efforts pour sortir des dogmes, des idées préconçues et des camps qui s’affrontent les uns contre les autres." Au milieu de la foule, une poignée de partisans de M. Bayrou, éliminé au premier tour, étaient aisément repérables avec leurs tee-shirts orange. "Je suis venu à titre individuel, expliquait prudemment l’un d’entre eux, Stéphane, 29 ans. Je n’adhère pas du tout au pacte présidentiel de Royal mais je vais quand même voter pour elle parce que Sarkozy est liberticide."

UNE VIDÉO DE ROMANO PRODI

C’est par la couleur que les messages sont passés : le fond de la scène qui varie entre le rouge et le bleu ; les drapeaux "arc-en-ciel" mêlés aux bannières du PS ; la palette utilisée dans les discours. "Rouge, rose, vert et aussi ce soir, pour la première fois, orange, énumère à la tribune Gérard Collomb, le maire de Lyon. Nous sommes divers mais nous avons une même volonté, celle du changement." Arnaud Montebourg associe les noms "Bové, Buffet, Voynet, Bayrou" pour "l’avenir". Dominique Strauss-Kahn, très applaudi, avance un autre argument de synthèse : "Moi qui ai été candidat contre elle, on ne peut pas demander une procédure démocratique et ne pas s’y plier. Quand on est de gauche, quand on est démocrate, on vote Ségolène Royal." Dans un message vidéo enregistré en français, le président du conseil italien, Romano Prodi, apporte son soutien à la candidate et vante un modèle : "Nous, les démocrates et socialistes européens convaincus, nous devons unir nos forces."

Mais Mme Royal sait aussi qu’il lui faut ménager le Parti socialiste et rassembler une gauche irritée par ses appels répétés au centre. Quelques minutes avant le meeting, la candidate a donc fait savoir qu’elle confiait à l’altermondialiste José Bové, autre candidat éliminé au premier tour, une "mission d’étude" sur "la mondialisation et la souveraineté alimentaire".

Au même moment, Henri Emmanuelli, en meeting à Morchenx, près de Mont-de-Marsan, a appelé le PS à devenir "un grand parti progressiste" destiné à réunir "tous les antilibéraux" avec "des femmes et des hommes de gauche auxquels il ne faut pas faire renoncer à leur culture". Distinguant le "frein", les "conservateurs" de droite, de "l’accélérateur", les réformistes de gauche, le député des Landes a conclu, selon des propos rapportés par France-Info : "Si on appuie sur les deux en même temps, on cale." Interrogé par téléphone, M. Emmanuelli a déclaré au Monde : "Ségolène Royal a raison de faire bouger le parti." Avec ou sans le centre ? Son appel, a-t-il répondu, "n’exclut personne". De l’aile gauche, aussi, les messages sont passés.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • A-t-on conscience au vu des analyses que l’on peut tirer sur ces éléctions du 1er tour et sur ce compte-rendu de meetintg de la grande manipulation qui a joué entre le PS, bayrou et Bové, dont le seul but était de neutraliser la force du non de gauche au TCE ? Je vous livre ici, le résumé d’une lecture au hasard d’un blog : la théorie du trident infernal.
    1ère fouche : le vote utile et la mise en scène de la culpabilisation des citoyens qui oseraient faire autre chose
    2ème fourche : hémorragie d’électeurs socialistes vers Bayrou que l’on sait récupérer au 2ème tour en agitant le TSS et encore une fois en manipulant sur la peur
    3ème fourche : Bové qui sans aucune assise ni représentative, ni financière sent des picotements dans le ventre et se présente en axant sa campagne uniquement sur un anti PCF virulent
    Et voila le trident opérationnel à lancer sur sur marie-George’ Buffet et tenter de faire un sort définitif au PCF en annonçant sa mort. Alors tout ça peut paraître bien machiavélique, mais c’est à ça que serve les énarques et les frais émoulus de sciences po : comment manipuler une opinion qui est déjà lobotomisée par la toute puissance médiatique tout au long de l’année et prête à tomber dans le piège que cette fameuse élite lui tend. Le plus grave pour Bové, c’est qu’il est accompagné de communistes qui ont trahi les fondements même de la démocratie du parti auquel ils appartiennent. Franchement, sans parler d’exclusion, on devrait les inviter fermement à quitter le PCF. Ces trois là sont complices de l’arrangement entre petits copains pour décréter la mort du PCF, comme l’a été un temps un socialiste nommé Sérol à l’origine du décret punissant de la peine de mort tout coupable reconnu d’activité communiste, je ne vais donc pas les aider dans leur triste dessein : je voterai blanc au 2ème tour JM

    • c’est dramatique cette theorie du "complot",je t’invite a lire le rapport de olivier dartiguolles et l’intervention de mgb. LA DECEPTION BIEN SUR,l’amertume evidemment, mais assez d’aveuglement !!!!!!!

    • je ne suis pas aveugle mais lucide, j’ai lu avec autant d’attention que toi la contribution d’olivier, cependant je lis ailleurs et regarde ailleurs aussi et si je n’accorde pas une foi à 100 ù à la théorie du complot je me dis que ça peut être plausible et en plus du manifeste du parti communiste de marx, j’ai lu aussi le prince de Machiavel ett je ne fais pas d’angélisme non plus ! alors Basta , je vote blanc le 6 mai JM