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"N’ayons pas peur"

Publie le vendredi 15 avril 2005 par Open-Publishing
7 commentaires

"N’ayons pas peur !", a lancé jeudi Jacques Chirac aux Français, qu’il a appelés à approuver une Constitution européenne décrite comme le meilleur rempart contre "le courant ultralibéral international".

Tout en se défendant de toute "dramatisation", Jacques Chirac a mis en garde les Français contre les répercussions d’une victoire du "non" le 29 mai. Dans ce cas, "la construction européenne s’arrête". Renégocier une nouvelle Constitution ? "non, ça ce n’est pas sérieux". D’ailleurs, "quand il y a eu des référendums négatifs (dans le passé), on n’a pas renégocié". (voir l’emission)

Dans ce contexte, "la France sera(it) considérablement affaiblie", a-t-il prévenu. Elle serait "le mouton noir qui aura tout bloqué" et elle "cesserait d’exister politiquement au sein de cette Europe".

Et de prendre l’exemple de la Politique agricole commune, dont les agriculteurs français sont les principaux bénéficiaires. "Si demain on dit : ’nous ne sommes plus dans le jeu’, la grande majorité des pays européens vont nous dire : ’et bien il n’y a plus de PAC !’", s’est-il exclamé. Après un non français, "nous compterons peu. C’est cela la vérité". Quant au "courant libéral", il serait "amplifié".

Le pape, euh pardon, Chirac a défendu mollement l’action de son gouvernement, s’attachant à dissocier les deux sujets. A un jeune qui dénonçait son "double discours sur l’ultralibéralisme" en l’accusant de le pratiquer en France, il a simplement répondu que l’économie de marché devait "être maitrisée, humanisée". Et "sur le plan intérieur, elle l’est".

Chirac a balayé l’argument de la directive Bolkestein. "Dès que nous l’avons connu nous avons dit : nous ne l’acceptons pas", a-t-il affirmé. Et "il a été décidé par le Conseil (européen) que cette directive serait entièrement remise à plat". Dès lors, "il n’y a pas lieu d’en faire tout un débat". Il a également rappelé que le débat constitutionnel et une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE étaient deux débats différents.

"J’ai pensé qu’il fallait interroger tous les Français parce que la question est essentielle et que les Français sont majeurs".

d’après http://www.lalibre.be/article.phtml...

Messages

  • Chirac m’a rappelé le serpent dans le "Livre de la jungle" en train d’hypnotiser Mowgli, lui chantant avec douceur : « Aie confiance » !

  • bjr
    Je n’ai malheureusement pas pu compter le nombre de fois ou Mr le Président à sité 2 mots représentant notre Grande et Belle démocratie(si bien sur le "oui" l’emporte)

     Valeurs
     Interêts de la France
    Pour qui ces 2 termes ? Mr Bolkestein ? ou Mr Barrot ?
    Vous avez donc le choix entre ces 2 personnages qui oeuvre depuis des décénies pour le bien être du peuple d’en bas.

  • La France du "spectacle politique" vit depuis plus de 15 ans une situation schizophrénique, dont les symptômes éclatent à chaque débat sur l’Europe. D’un côté la pratique et les discours des dirigeants français au sein des hautes instances de coordination des pouvoirs capitalistes de l’UE : Les grands groupes capitalistes français poussent leurs pions dans tous les pays d’Europe : rachètent des parts de marché, restructurent, licencient pour réembaucher à pas cher, engrangent les profits. Pour ce faire, via les directives et les règlements, obligent les petites nations à faire éclater leur sytème de protection sociale, liquident leurs entreprises publiques, les PME et les petits capitalismes locaux, au nom de la libre concurrence "non faussée" (en fait faussée dès le départ : faire boxer un poids lourd et un poids plume et vous verrez le résultat à 90% des cas). Leurs sous-traitants et valets de la classe politique française (un Lamy, un Barrot, un Delors, un Giscard... à Bruxelles, un Rocard, un Balladur, un juppé, un Jospin/strausskahn/Moscovici... à Paris) sont à l’origine même des Traités de Maastricht et d’Amsterdam, et aujourd’hui du TCE.

    De l’autre, dans le débat politique interne, tous ces beaux messieurs de la sous-traitance politique (les dirigeants opérationnels du grand capital français, refusant, par noblesse de caste, à se compromettre dans un tel double-langage) n’ont que les expressions "Europe sociale", "Régulation du cours ultralibéraliste de mondialisation", "protection des acquis", "harmonisation" à la bouche. Et dès que les contradictions sont pointées (même mollement, et dans un gran flou artistique, du fait de l’infinie complication bureaucratique du novlangue juridique bruxellois), l’enfer c’est les autres,ce sont ces affreux britanniques cheval de troie de l’hydre américaine, ces bouseux d’europe de l’est, ces fourbes de hollandais, ces incapables d’espagnols et d’italiens, ces égoîstes de scandinaves... qui sont responsables de tout cà, il faut faire avec, la France, hélas, n’est plus à l’heure napoléonnienne, et ne peut imposer par la force à ces peuples sans génie la subtile dialectique du "laissez faire"/ "enrichissez-vous" avec la protection sociale et les services publics "à la française" ou "à l’allemande", cet "esprit de finesse et de géométrie" qui se réduit ici à un double-langage qui tend de plus en plus à la schizophrénie.
    Et c’est cela qui éclate aujourd’hui à la gueule des dirigeants français. L’opinion française (et demain les électeurs, il faut l’espérer) commence à comprendre la duplicité de ses dirigeants (même si cette opinion reste malheureusement prisonnière de ses préjugés chauvins nationaux, et ne connait absolument pas, dans son immense majorité, les réalités par exemple tchèques, italiennes, espagnoles, ou hollandaises...). Et en retour, certains de leurs amis "copropriétaires" de l’Europe du business (pour reprendre l’expression de Delors comparant le TCE à un "règlement de copropriétaires"), commencent franchement à s’énerver de cette duplicité du spectacle politique français : d’où les terribles provocations de Barroso l’actuel président de la commission (un drole de coco celui-là : ancien maoïste durant la révolution des oeillets, monté ensuite très vite dans les appareil de la droite libérale portugaise, puis adopté à la tête de l’UE, par défaut, à la suite d’une "crise" sur le candidat anglais l’an passé !?), de Bolkenstein, et les divers déchainements de la presse hollandaise, anglaise, danoise... qui considère à juste titre Chirac et les socialistes français comme d’éhontés menteurs, qui mènent grossièrement en bateau leur opinion publique nationale, avec le risque que tout cela finisse très mal pour tout le monde. (La france a encore a réputation - largement usurpée aujourd’hui - d’être un pays instable, en proie cycliquement à des convulsions et des troubles civiles graves, dont l’éclatement et les développements désorganisent les opinions publiques des pays voisins, et le business pendant des temps plus ou moiins longs, mais toujours fâcheux). Certains de leur collègues des milieux de pouvoir européens considèrent que la stratégie de double-discours et de ménagements de certains intérêts corporatistes des dirigeants français n’a que trop durée, et qu’elle peut se révéler, à terme, contre-productive. Qu’il faut mieux faire éclater la crise tout de suite (vider l’abcès en quelque sorte, avant qu’il n’enfle trop), quitte à ce que le referendum soit perdu, et le TCE remis à plus tard, après que la France ait réglé ses symptômes schizophréniques.
    Chirac et le socialistes essaient donc aujourd’hui de poursuivre cet invraisemblable schizophrénie : Cette constitution serait un chef d’oeuvre de la diplomatie française, qui face à des adversaires hostiles et obtus, a réussi à imposer un texte qui pérennise l’admirable modèle social français, qui sera même "exporté" vers les pays européens de l’est où règnent encore les ténèbres. Certaines forces étrangères, jalouses et envieuses, de la réussite française, qui a réussi à faire triompher ses idées généreuses dans le TCE, tentent aujourd’hui une dernière manoeuvre : que le NON l’emporte, et ainsi isoler et affaiblir la France, et laisser le champ libre aux forces obscures et étrangères en Europe. Avec ses "arguments" on tente de ratisser large : le chauvinisme, le délire de présomption nationale, le ridicule du "cop gaulois" qui chante à tue-tête les pieds dans la merde, l’hostilité en fait à nos voisins européens, un sens de la solidarité qui se résume à la charité du "puissant" qui jette une piécette au mendiant (le polonais, le moldave...) en le traitant de fainéant et en lui demandant d’aller se laver... Voilà à peu près sur quels genres de soubassements émotionnels, de "vibrations", reposent aujourd’hui le discours des partisans du OUI, et avec lesquels ils cherchent à hyptnotiser l’opinion.
    Mais cette position à "front renversé" des partisans du OUI va être de plus en plus difficile à tenir dans la campagne. D’autant que les arrières sont peu assurés : beaucoup de français savent très bien que le "modèle social" français, d’une part n’est absolument pas inscrit, nul part, dans les dispositfs européens ; d’autre part qu’il est en crise, qu’il fonctionne très mal, et qu’ils en sont largement insatisfaits ; enfin qu’ils craignent à juste titre son démantèlement, organisé, non pas à Bruxelles, mais à paris, par leur propres dirigeants, et que la faillite guette. Une constitution qui garantirait donc la survie d’un tel modèle, en veulent-ils réellement ? La constitution pourrait-elle apporter précisément des réponses, des perspectives à la crise ? Non ce n’est pas son objet disent les partisans du OUI ? Alors à quoi sert-elle ? (à avoir d’autres possibilités de vous en mettre plein les fouilles, pour reprendre ce que disait avec beaucoup d’a propos, mais un peu maladroitement, parce que très intimidé dans un décor intimidant, le seul jeune que j’ai trouvé vraiment sympa, hier soir sur le plateau de TF1). Voir tant de sollicitude de tant de puissants à aller dans ce sens, c’est louche non ?
    Ce serait au partisan du NON aujourd’hui de faire montre d’antichauvinisme, de prendre la défense et de promouvoir les désirs des travailleurs et des chômeurs de Slovaquie, de Roumanie, de Pologne, du sud de l’Italie, de l’Andalousie, du nord de l’Angleterre et du Pays de Galles.... De monter qu’eux, et eux seuls connaissent l’Europe réelle et l’aime. Qu’ils sont fraternels avec leurs frères de l’atlantique à l’’oural ; qu’ils connaissent les différentes odeurs de tous ces terroirs si divers, les saveurs des multiples breuvages, les accents des langues et des idiomes, les rires et les larmes, les histoires, les rêves depuis longtemps brisés, mais auquels on rêve encore et l’on rêvera toujours.
    Et que nous voterons non : NON à l’éclatement de la protection sociale en République Slovaque ! Non à la surexploitation des travailleurs de Roumanie ! Non à l’esclavage des moldaves ! Non à la guerre en Irak (troupes européennes hors d’Irak ! hors des balkans ! hors d’Afrique !) Non aux subventions agricoles européennes à l’exportation ! Non aux programmex européenx des OGM et du nucléaire, civil et militaire ! Non à la relance à la course aux armements ! Non à la semaine de 60 heures ! Non au travail forcé ! non au chomage forcé ! non aux conditions de vie dégradées et dégradantes que nous promettent les dirigeants euroépens actuels ! non à l’europe de la grande criminalité transnationale en col blanc ! non etc.

  • Donc, pour faire bref :

    Notre NON ! c’est notre Constitution...