Nos éventuelles premières leçons parisiennes de la Tunisie (zaz)

Avertissement

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.

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Réf. anté

Subject : Qu’est-ce que la dictature ? Inscrivons-nous dans la suite de l’important "colloque" Mélenchon-Libé sur la question (zaz)

http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Tunisie. Du départ de Ben Ali

Pressentant peut-être qu’il allait comme d’hab être forcément dépassé par l’adversité, le Gouvernement français a, à partir d’un certain moment (en gros la veille du départ de Ben Ali ou plus précisément à l’heure du thé la veille) commencé à se faire discret sur la Tunisie.

La conséquence psychologique et morale ne s’est pas faite attendre : à parler deux fois moins, le Gouvernement a dit, semble-t-il, deux fois moins de pitreries. Dont acte !

Bien sûr faut-il déduire de ce satisfecit la pas-très-habile proposition MAM d’aide technique policière à la police tunisienne maladroitement meurtrière, et bien sûr faut-il déduire aussi divers blabla nouveaux de ce matin plutôt improvisés. Mais ne mégotons pas sur le premier demi-plaisir positif.

Ne mégotons pas non plus sur le second demi-plaisir entièrement sous-entendu : La France n’accueillera pas Bouteflika si le peuple algérien subitement n’en veut plus expressément, elle n’accueillera pas le roi du Maroc ni sa famille si les Marocains n’en veulent plus non plus.

On voit combien il est difficile de rester amis avec les amis-dirigeants quand on a fait ami-ami avec les peuples non-dirigeants mais souverains.

Avec ça, Baroin l’a longuement expliqué, il faut geler sans faiblesse les avoirs des ex-personnalités concernées, en confier la surveillance à la tracfin (pas besoin d’en étudier la traçabilité c’est le fric exact du populus). S’ils voulaient pas être emmerdées, les ex, ils avaient qu’à placer "leur pognon" en Suisse, là-bas tout est encore permis.

Il va de soi dans cette affaire, pour répondre à Libé et à Mélench, qu’on ne pourrait pas accueillir Castro par exemple si le problème se posait, heureusement par chance il ne se pose pas.

L’emmerdant en revanche serait Gbagbo. Même avec la meilleure intention française d’épargner des milliers de morts à la Côte-d’Ivoire, primo on ne peut pas recevoir Gbagbo. Deuxio on ne peut pas ne pas lui bloquer son livret A à la caisse d’épargne. Tertio on ne peut pas ne pas l’inculper pour quelque chose. Ne serait-ce que le viol d’une nièce.

Nous étudierons à présent, à titre purement de scénario, la question très hypothétique d’un départ possible de Sarko.

Le Départ de Sarkozy. De Paris

– Halte-là ! non mais c’est n’importe quoi, c’est nul, on peut pas un seul instant établir la moindre corrélation entre le cas Ben Ali (dictateur depuis 23 ans) et celui de Sarko, président peut-être catastrophique certes mais depuis 3 ans seulement).

– Ok, mais on te le dit, on fait juste un scénario, quoi ! C’est quand même le moindre des efforts en stratégie que d’établir un scénario. Après tout dans des pays pourtant réputés très soft on a vu un roi démissionner en Angleterre, deux Kennedy être assassinés, le général De Gaulle fuir deux nuits en Allemagne. Les deux Ceaucescu se faire exécuter froidement dans un coin reculé de campagne.

On t’a jamais dit, cher ami, que Sarko risquait véritablement beaucoup, mais on ne peut pas pré-garantir qu’il ne risque rien.

– Qu’est-ce qu’on lui reprocherait d’effectif à Sarko ? par exemple ?

– Fais pas l’idiot, comme tu le sais, on lui reproche tout ! (à juste titre selon nous !). Et encore c’est une veine énorme que Jean ne soit pas devenu président de l’EPAD. Sinon tu imagines !

Tiens ! C’est simple ! une hypothèse à situer à la Santé. il suffirait d’une erreur de manip dans le vaccin de la grippe, des cas de peste à la place, tu n’imagines même pas l’horreur réflexive et la vindicativité (regarde déjà l’effet du mediator, du H1N1, etc.) ! Y a pas que Roselyne qui prendrait !

On peut imaginer des tas de choses encore a priori inattendues qui entraîneraient contre Nico une réaction à couper au couteau. !

Il est vrai qu’actuellement, si on étudie correctement l’état de la question, et même si le tableau général est à première vue très minable, il n’en reste pas moins que Sarko dispose de la presse secrètement pour lui. Par intérêt bien compris ! Sarko a sauvé le milieu pour quelques temps encore ; "Nicolas Sarkozy est un bon client. Il fait vendre les journaux. Avec lui, les audiences sont à la hausse." "Tant qu’il est là, on est très inspiré. S’il part, cela va être un problème... Cela a été la même chose pour les Américains quand ils ont perdu Bush, qui est un bêtisier vivant, comme Sarkozy." (Cf. le Monde, Chronique de Franck Nouchi, 14.01.2011).

En vérité, compte tenu des ces correctifs, nous ne sommes plus aussi sûr que Sarko risque véritablement sa carrière et sa peau.

Néanmoins, comme en Tunisie, le mal (bien que d’une autre façon) est dans l’entourage du président Sarko. L’UMP est la plus extraordinaire réunion de bargeots profonds, actifs, originaux, dangereux, explosifs que la France ait accumulé depuis longtemps.

Ce facteur ne peut être négligé. Nous sommes très inquiets pour eux si le peuple décidément se fâche. Une forme de Saint barthé n’est pas exclu. Comme on le disait toutefois plus tôt, si néfaste que les bargeots de droite soient, ils ont parfois de fort côté sympa capable de nous arracher des larmes mais aussi de rire.

A ce stade nous sommes obligés de concéder avec un sentiment certes ambigu que Copé est au sommet.

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien. Avec la participation active des Nosotros Incontrolados.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

– http://ocsena.ouvaton.org