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POUR NOS FÊTES DE FIN D’ANNÉE, LES ANIMAUX VONT ENCORE TRINQUER !

Publie le jeudi 14 décembre 2006 par Open-Publishing
11 commentaires

A l’occasion de la “Journée Internationale des Droits des Animaux”, des militants indépendants se sont mobilisés le samedi 9 décembre 2006 à Nice pour sensibiliser le grand public aux “coulisses” de notre insatiable appétit de consommation animale.

Les grands thèmes du déshonneur humain s’étalent sur les tables du stand. Les innombrables démonstrations de violence s’affichent dans un relent inaudible. La souffrance des animaux dépecés vivants pour leur fourrure, gavés par force pour leur foie gras ou emprisonnés dans des hangars à production massive pour leur chair, leurs oeufs ou leur lait dérangent les passants mal à l’aise avec leur conscience et indiffèrent les autres. Des personnes s’arrêtent longuement devant les affiches de ces deux bouchers tout sourire qui amènent de force le mouton dans le couloir de la mort.

Un homme serein s’approche. Le respect des animaux, il le dit, “est écrit dans la bible”. Septiques nous le sommes. Il sort sa bible de sa poche et lit des passages de l’ancien testament (Romains XIV) où est écrit, “il est bien de ne pas manger de viande”. Convaincu, il l’est : “la bible prône le végétarisme, car tuer un bœuf c’est comme tuer un homme”. Nous, militants, avons appris quelque chose aussi ce jour-là. La manipulation des “âmes” est partout.

Un jeune homme vient fièrement nous dire, qu’il était venu sur notre stand l’an passé, “le foie gras on s’en passera”. Deux italiens fort intéressés par la pertinence du stand nous conseillent de faire des actions de sensibilisation dans les écoles. Un enfant aussi nous suggérera ce type d’action. Une jeune femme propose d’aller devant les hypermarchés faire signer des pétitions pour mieux capter l’attention des consommateurs ignorants des conséquences de leurs actes d’achats. Elle s’interroge pourtant, “pourquoi la publicité nous dit l’inverse de la réalité ?”. La publicité n’est pas de l’information mais de la communication. Quelle confusion ! Un homme, touché par ses atroces exploitations animales, nous confie, “j’ai lu une reportage dans le magazine Choc sur la fourrure, j’ai cru que j’allais vomir chez mon libraire, c’était atroce”.

Les pétitions contre la fourrure, le gavage, le transport des animaux vivants et la demande de mettre des menus végétariens dans les collectivités et les grandes surfaces se remplissent. Au total plus de 250 signatures récoltées. Une large documentation est également offerte aux passants. Rares sont ceux qui savent que les porcs sont, par exemple, castrés à vif et que les antibiotiques ingurgités par les animaux destinés à l’abattoirs créent une dépendance à la chair animale.

Sur l’écran de l’ordinateur portable, tournent d’insupportables images de films tournés dans les “fermes à tuerie”. Le film de Stopgavage tourné dans une exploitation de foie-gras, la triste vit de Samba l’éléphant prisonnier des cirques (sur onevoice.com) et l’insoutenable film des tueurs de ratons-laveurs pour leur fourrure (Peta.com) donnent des hauts le cœur.

L’abandons d’animaux domestiques relève aussi de la maltraitance

Afin de sensibiliser aussi les passants à ne pas céder à l’achat spontané et irréfléchi d’animaux dits de compagnie, de nombreux tracts expliquent l’importance de la stérilisation et de la pertinence de l’adoption. Afin de capter l’attention du public, trois magnifiques peluches synthétiques de chiots sont exposés sur la stand. Nombres de passants voudront nous en acheter sans même jeter un œil sur les affiches et autres documents qui exposent l’exploitation violente des animaux. Mais les peluches ne sont pas à vendre. L’adulte est comme ça : “consommer oui, s’informer non”. La petite affichette qui accompagne ses peluches est explicite : “Ils ne mangent pas, n’aboient pas, ne font ni pipi ni caca et surtout ne souffriront pas qu’en vous les abandonnerez à la première occasion. Achetez une peluche à votre enfant pour Noël, c’est moins cher et surtout plus responsable !”.

“Les gens trouvent toujours de fausses excuses !”

La vérité sort toujours de la bouche des enfants parait-il. En cette fin de journée de sensibilisation, cet adage fut plus qu’une certification. Deux gamines, du haut de leur 8 et 10 ans s’approchent du stand et dans un sérieux qui ferait pâlir de mauvaise conscience un adulte engagent un très long dialogue avec nous. Leurs questions fusent et leur incroyable bon sens s’impose à nous. “C’est pas un peu bizarre que nous on le sait et pas les autres ?” s’insurge l’une d’elles. Lorsque sa mère s’approche à son tour elle lui dira qu’il ne faut plus manger de viande, “tu vas être malade”. La fillette a tout compris, nous sommes sidérés par tant de clairvoyance à un si jeune âge. Sûrement, avons-nous aussi oublié que l’enfance ne triche pas et sait raisonner dans la logique du respect bien plus qu’on ne le croit. Les deux gamines aussi pensent qu’il serait bon d’aller expliquer tout ça dans les écoles, pour éduquer leurs parents !

L’incroyable curiosité des deux jeunes filles nous ramène l’espoir. Tout les intéresse. L’une d’elle, trop émue, les larmes aux yeux, ne comprend pas pourquoi les adultes font autan souffrir les animaux. “Les singes sont faits pour vivre libres dans les arbres par pour être tuésdans des laboratoires”, lance-t-elle du haut de ces 10 ans. Elle s’explique aussi sur les chiens considérés comme dangereux, “c’est de la faute des gens si les chiens sont méchants”. La petite “mémé” qui promène son chien en arborant son manteau en fourrure véritable ne pourrait même pas entrevoir la possibilité d’une telle logique. On s’interroge : “pourquoi la logique de respect de la conscience de l’enfant se transforme-t-elle, pour la majorité, en déni conscient de la souffrance à l’âge adulte, appelé aussi celui de la raison ?”.

Delphine Delétang

Portfolio

Messages

  • Dénonçons l’exploitation industrielle des animaux OK, mais quant à les bouffer on peut difficilement faire autrement à moins que de bouffer des légumes ce qui est tout aussi "scandaleux".

    Tante Honorine

  • N’avez-vous jamais entendu les cris de douleur de la pomme de terre pelée vive ?

  • RECETTES GOURMANDES POUR REUSSIR SON REPAS DE REVEILLON

     Charlottine de St-Jacques au curry et poireaux
     Petits flans à la sole et au caviar
     Langouste grillée
     St-Jacques aux poireaux
     Millefeuille de boeuf au foie gras
     Cuisse de dinde farcie au boudin noir
     Magret de canard fumé au foie gras
     Truffe de foie gras, compote de poire et coing
     Cailles aus kakis et à la sauce aux mandarines
     Poêlée de St-Jacques et fondue d’échalotes
     Magret de canard à la sauce airelle

    Hum... Je vous entends tous saliver, j’arrête là !

    • Nos canines à peine plus longue que nos molaires seraient bien incapable d’ouvrir un animal fraichement tué. Par contre elle sont parfaite pour enlever l’ecorce des fruits. C’est pour ça que les naturalistes precedemment cités classent l’homme en tant que frugivore.

      Je ne peux pas m’empecher d’avoir un semblant d’admiration pour Einstein, comme Léonard de vinci (lui aussi végétarien) il a créé des machines de guerre en pensant défendre la paix.

      Oui, les cathos s’imagine grignoter leur prophéte tous les dimanches. Vous voulez passer à un vrai régime cannibale ? vous auriez tord de vous en priver c’est tres bon il parait.

      Evoquer la souffrance humaine comme plus importante que la souffrance animale est légitime. Est ce pour autant qu’il faut COMPLETEMENT occulter la souffrance animale sous pretexte qu’il y a encore des humains qui souffrent ?? Je ne crois pas.

      Je suis ravi pour le Monsieur qui nous debale ses recettes de bidochon, c’est sa santé.

      Les vegetariens sont tres tres chiants pour la tres simple et bonne raison qu’ils ont raison. Ca m’a fait chier aussi et puis un jour j’ai refléchis.

      J’attends toujours un argument valable (a part le plaisir necrophage de M. Bidochon.)

      PS : d’habitude je suis plus sympas, désolé.

    • Moi, tous ces arguments pour ou contre, ça m’intéresse peu. Je veux me sentir libre de manger ce qui me plaît. Mais quand je dis "ce qui me plaît" cela ne se réduit évidemment pas à une simple affaire de goût. Ainsi, il me plaît de manger des fruits, des légumes et autres céréales, mais il ne me plaît pas de manger des animaux. Quant aux œufs, au fromage … pourquoi pas, si on respecte l’animal.
      Ceux qui éliminent la viande trop rapidement peuvent se sentir frustrés et regretter les goûts ou les textures qu’ils aimaient. Il existe cependant suffisamment de livres de cuisine végétarienne ou d’associations concernées pour faire la conversion en douceur.
      C’est tout de même vrai que l’alimentation des hommes pose un grave problème moral.
      Rudy