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PRESSTALIS - La grève de la distribution de la presse en IdF continue, organisons la solidarité.

Publie le mercredi 15 décembre 2010 par Open-Publishing

La distribution de la presse écrite, dont une partie des travailleurs est actuellement en grève, est un enjeu extrêmement important pour tous les citoyens.

Cela ressortit (ou devrait ressortir) de l’ordre du service public et être exclu des logiques marchandes.

Ce n’est pas seulement une question qui concerne les travailleurs de Presstalis, premières personnes concernées, mais cela concerne toutes celles et tous ceux qui d’une part, pensent que la presse écrite a encore un avenir, et que d’autre part, on ne peut pas laisser démanteler dans ce pays tout ce qui existe de lieux de travail où les employés ont des droits, un statut, un bon salaire (oui et alors ? C’est un crime d’avoir obtenu un bon salaire suite à des décennies de lutte ?)...

C’est une lutte pour la distribution de la presse, pour le maintien de vrais emplois, et contre la précarisation du monde du travail en France et en Europe, qui nous concerne toutes et tous.


La distribution des hebdomadaires bloquée depuis plusieurs jours, et désormais, celle des quotidiens nationaux, bloquée mardi et sans doute mercredi en France, est l’enjeu d’un bras de fer entre le SGLCE-CGT défendant de solides acquis sociaux, et Presstalis.

En grève sur la distribution des magazines depuis le milieu de la semaine dernière, les travailleurs ajoutent à l’action des visites d’entreprises qui traitent ce qui est de fait leur charge de travail.

Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier la police est intervenue massivement alors que la «  visite  » était terminée pour arrêter à l’aveuglette des travailleurs dans les parkings alentour.

Neuf d’entre eux, choisis au hasard, ont été placés en garde à vue 24 heures au commissariat de Sarcelles. (source NPA)

Ce qui provoquait en riposte la non-distribution des quotidiens à Paris. Choqués mais mobilisés, les salariés réunis en assemblée générale le vendredi après-midi décidaient de poursuivre et renforcer l’action avec le soutien de tout le syndicat général du livre.

Le mouvement couvait depuis plusieurs semaines après avoir été lancé par les ouvriers du Syndicat général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE)-CGT, fraction née de l’éclatement du syndicat du Livre et majoritaire chez Presstalis.

Le conflit trouve son origine dans la réforme de la distribution des journaux à Paris et dans les 11 communes de la périphérie assurée par la Société de Presse Paris Service (SPPS), filiale chargée de la distribution parisienne, engagée par Presstalis.

Cette filiale occupe actuellement 287 salariés aujourd’hui.

Le syndicat conteste la réorganisation de la SPPS qui se traduirait par des suppressions d’emploi, mais s’oppose surtout au recours à la sous-traitance qui, selon la direction, permettrait de réduire une forte partie des pertes.

La distribution des journaux et des magazines en France s’articule autour de différentes acteurs : les messageries qui acheminent les journaux des imprimeries vers les dépositaires qui alimentent à leur tour les points de ventes (kiosques, marchands de journaux).

A Paris, la SPPS assure directement l’approvisionnement des kiosques sans passer par la case "dépôt", compte tenu notamment de la proximité avec les centres d’impression.

Du coté des éditeurs de journaux, on craint un durcissement du conflit qui pourrait s’inscrire dans la durée. Un comité d’entreprise de Presstalis pourrait se tenir le 22 décembre après l’annulation de celui organisé le 9 décembre, boycotté par plusieurs syndicats.

Le SGLCE de son coté a pris les devants : dans un courrier adressé aux délégués syndicaux de toutes les entreprises de presse, le syndicat lance "la collecte d’une solidarité financière exceptionnelle pour nos camarade de la SPPS".

Dans un communiqué, le SGLCE affirmait lundi 13 la possibilité d’un accord tout en dénonçant un risque de "démantèlement" de la SPPS. Le SGLCE a convoqué pour mercredi 15 "une assemblée des délégués des entreprises de presse pour décider des suites à donner au mouvement".


Étendons la solidarité financière à ces travailleurs en lutte pour leurs emplois, pour la distribution de la presse, contre la généralisation du travail précaire et sous-payé, le recours massif à l’intérim, et pour le maintien de leurs conditions de travail !

Adressez vos dons avec la mention "Soutien aux travailleurs de PRESSTALIS" ici :

SGLCE CGT

94 boulevard Auguste BLANQUI - 75013 PARIS