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PROPAGANDE CONTRE LE SERVICE PUBLIC D’EDUCATION

Publie le vendredi 2 septembre 2005 par Open-Publishing

Comme chaque rentrée, la propagande contre le service public d’éducation et le statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants redouble de violence.

On vante les bienfaits de la semaine de quatre jours à la télévision, pour faire passer l’idée qu’il n’y aurait plus de droits nationaux mais que les conditions de travail des enseignants se décideraient localement.
La loi Fillon permet d’ailleurs de faire désormais présider les C. A. des collèges et lycée par des chefs d’entreprises, des polticiens ou, comme l’exige la FCPE par des parents d’élèves : une prime au clientélisme et au rapport de force local.

Un "psychologue" ressace aujourd’hui 2 septembre sur France-Info que les programmes scolaires nationaux sont nocifs pour les élèves, car "producteurs de normes".
Il insulte, au sens littéral, les enseignants en affirmant qu’il sont incapables de comprendre qu’un élève est doué ou faible, incapables de s’éloigner de la norme, incapable de prendre en compte "l’épanouissement personnel des enfants".
Son crédo, très politique et pas du tout "psychologique", est en fait d’assurer la paix sociale en diminuant les exigences scolaires dans les écoles et collèges des quartiers pauvres, c’est-à-dire de retirer tout moyen de comparaison et de compréhension du problème pour les familles et les élèves.

Ce soir, un documentaire à la télévision va expliquer au grand public que les élèves souffrent à l’école, non pas à cause du manque de moyens du service public d’éducation, mais parce certains professeurs "archaiques" tentent d’enseigner la grammaire ou la démonstration mathématique, malgré les interdictions de leurs inspections. Le problème politique est dissimulé, comme toujours, par du boniment pédagogique pour toucher l’émotionnel dans les chaumières.

Au journal TV de 13h, un parent d’élève assure que retirer les distributeurs de saloperies sucrées des multinationales de l’agroalimentaire dans les établissements scolaires, ce n’est que "déplacer le problème".

Le ministre envoie une lettre mielleuse à 900 000 enseignants pour leur expliquer qu’il a compris leur "conviction" : effectuer les remplacements de leurs collègues absents au pied levé ; de plus ce serait l’intéret des élèves d’assister à un cours de maths dispensé par un professeur d’édcuation physque. De Robien cherche grossièrement l’apui des syndicats "raisonnables" (SGEN-CFDT, UNSA, et trop souvent la FSU) pour appliquer une réforme dont le seul objectif est de diviser les
collègues, d’annéantir leur droits, pour mieux détruire le service public d’éducation.

RESISTANCE !