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Panafieu face à un casse-tête dans plusieurs arrondissements de Paris

Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing

de Forcari Christophe

Même dans les bastions de la droite parisienne, Françoise de Panafieu est à la peine. Alors que les militants du PS étaient appelés hier à désigner leurs têtes de listes (lire ci-contre), l’exercice, pour la candidate de l’UMP, prend des allures de casse-tête dans plusieurs arrondissements de la capitale. Une commission d’investiture de l’UMP se réunira officiellement début novembre pour décider de ses candidats.

« L’équation est simple », résume un des responsables de l’UMP parisienne : « Il nous faut garder les mairies que nous avons déjà, tenter de glaner quelques fauteuils de conseillers ici ou là et surtout reconquérir le IX e et le XIIe. Comme cela, on peut gagner. » Pour le XIIe, arrondissement clef pour commencer à rêver de reconquête, l’UMP s’échine à peaufiner son casting. Après avoir envisagé la candidature de la garde des Sceaux Rachida Dati, c’est désormais la spationaute et ancienne ministre Claudie Haigneré qui tient la corde. Le nom de Patrick Gaubert, député européen et président de la Licra, est également cité.

Le sort du IXe reste également incertain. Son ancien maire, le député Pierre Lellouche, envisage d’aller glaner les suffrages des électeurs dans le VIIIe et de propulser comme tête de liste sa collaboratrice Delphine Burkli, dans son fief actuel. Ce que n’acceptent pas les dirigeants de la fédération parisienne de l’UMP.

Parité. Dans le Ve arrondissement, conformément à la volonté de Françoise de Panafieu de renouveler les équipes, Jean Tiberi devrait passer la main au profit d’un ticket constitué par l’actuelle ministre de la Culture, Christine Albanel, et Dominique Tiberi, son fils. Une solution qui reléguerait le radical valoisien Jean-Charles Bardon, en quatrième position sur la liste, parité oblige.

L’intéressé prévient : « Je serai vigilant à ce que ma sensibilité soit représentée. » Car dans le très populaire XXe arrondissement, peu susceptible de basculer à droite, l’UMP s’interroge également sur le choix de son candidat. Jean-Louis Arajol, lui aussi membre du Parti radical valoisien, élu de cet arrondissement, travaille actuellement comme conseiller à la sécurité auprès d’une ambassade en Afrique.

Du coup, un autre candidat, UMP cette fois, postule comme tête de liste : Mathieu Baille, délégué général de l’Union des conseillers généraux de France. « Mais nous devons faire attention à ne pas casser les équilibres avec les radicaux valoisiens et à ne pas les exclure », s’inquiète un cadre UMP de la capitale.

La Santé. Dans le VIIe, le sénateur de Paris Nouveau Centre Yves Pozzo di Borgo mènerait la bataille, avec peut-être Rachida Dati en numéro 2. Dans le XIIIe arrondissement, l’UMP mise sur l’ancienne médecin chef de la Santé, Dominique Vasseur, qui pourrait préférer à ce fauteuil celui de contrôleuse générale des prisons (lire aussi page 18).

Françoise de Panafieu a encore deux semaines pour satisfaire tout le monde.

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