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Politique française : cherchons la martingale (zaz)
Publie le vendredi 26 septembre 2008 par Open-Publishing8 commentaires
Avertissement :
Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.
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1°. L’échange est toujours inégal
La faiblesse de monsieur-tout-le-monde qui a pourtant massivement le nombre ne vient pas de sa faiblesse propre mais de son inorganisation. La voix concrète qui te répond partout face au moindre petit problème dispose en cache de 20 têtes virtuelles, juristes, cuistres ou têtards, derrière la bouche qui te parle. C’est vrai des grands magasins, de la société immobilière qui te loue ton appart, de la Boucherie Sanzos pour ton problème de merguèzes normalement sans lard que tu voulais précisément sans lard.
Les grands bidules encore plus hyperpuissants que les exemples à l’instant donnés te répondent quant à eux tout simplement s’ils veulent. L’administration administrative un petit peu, l’administration politique pas du tout. Il y a donc des tas de choses que tu ne résoudras jamais. Pourquoi on te fait descendre du bus pour monter 30 secondes plus tard dans celui qui vient après. Pourquoi tu ne sauras jamais avec un peu de netteté les royalties que gagnent tes élus qu"’ils" appelleront dans tous les cas indemnités.
En France tout ce qui est grand est délibérement obscur en même temps qu’odieux. C’est pourquoi les Français n’ont en aucun cas défendu dans le passé leurs chers EDF, télécom, et même l’équipe de France ou le franc qu’on aimait pourtant par habitude depuis longtemps. Il est absolument garanti que nous tournerons notre pouce vers le bas quand le moment sera venu pour la poste, la RATP, la SNCF, bien que nous sachions déjà par avance que privatisées, elles seront trois fois plus chères et encore plus nettement incompétentes. Pense à l’eau du robinet aussi bien qu’à celle en bouteilles !
Le Français inventeur génial du foie gras, le Français est à son tour très franchement gavé.
Chez nous, c’est donc la révolte sous cape : Que ceux qui nous dirigent crèvent ! (on le dit jamais expressément, on le pense toujours discrètement). Si hier le discours de Toulon fut aussi écouté, c’est que les Français en silence rêvaient de toute façon d’un nouveau sabordage de la flotte, un demi-siècle plus tard.
Donc dans la relation "économique", dans la flèche consommateur-vendeur, électeur-élu, administré-administrateur, la flèche ne marche que dans un sens, le mauvais pour le péquin. Le faible si nombreux soit-il, laisse à des minorités la gestion habile du morceau. Elles ne s’en privent en aucun cas à ton détriment.
2°. Du coup, on souhaite tout brûler et pourtant il ne faut pas
D’abord il ne faut pas s’enfermer dans l’absurde, si l’échange est toujours très inégal, il y a en plus des "butées" fondamentales qui compliquent tout encore. Tiens : Faut-il faire la guerre en Afghanistan ? Les députés UMP ont répondu que oui, le péquin moyen humanitaire et de gauche te fera observer que c’est un peu facile et que le juste eût été d’interroger les Français sur le sujet. Voulez-vous aller vous faire tuer en Afghanistan ? On n’est pas sûr que les gens répondent oui, surtout dans la tranche des 20-25 ans. Pour les aider à mieux choisir dans l’évident dilemme qui se pose, il faut leur faire valoir des à cotés sympas : vous verrez du pays, vous ferez du fric, vous vous taperez des gonzesses. Bon ben qu’est-ce que tu veux te taper comme gonzesses en Afghanistan ? Toi, tout de suite tu sens un peu le piège. On aimerait mieux à tout prendre faire la guerre en Thailande !
Donc dépassons les dilemmes paradoxaux qui ne sont pas solubles, on voit bien que même les échanges les plus ouverts sont aussi totalement spécieux. Le commerçant te baisera même sur aussi petit que le prix des olives, sinon comment veux-tu qu’il puisse gagner sa vie ? ton député aussi, sur la totale, les olives, sa vie, ta vie et celle de ta nana qui finalement te plaquera.
Pour être radical tant l’observation est vraie, il faudrait rudement frapper dur pour rétablir exactement les pendules. T’aurais pour ce faire des pendus depuis la place Clichy à Saint Denis.
Imagine donc que tu ratiboises tous les salopard qui comme nécessité te viennent à l’esprit, immédiatement c’est plus fort que toi tu radicalises. Tu flingues exhaustivement commerçants, dentistes, revendeurs de kif, putes, actrices qui sont une variété spécifiques de putes, tu flingues assurément beaucoup et trop. Tu commets ce faisant les erreurs des temps anciens, tu désorganises les transports, la distribution, les hôpitaux, les partis, les églises, tu as tout le monde sur le dos. Tu finis d’une rafale comme ce fut le cas d’ Allende
Je ne sais pas jusqu’où veux vraiment aller Sarko ? Donc Sarko a cet alternative : mettre le feu ou alors ne le mettre pas. Gageons que l’intérêt général est qu’il ne fasse rien. Oui il ne fera rien, mais immédiatement en conséquence reviendront donc chômage, baisse du pouvoir d’achat, manque de logements, déficit du budget, etc, dans les deux hypothèses les feed backs sont mauvais.
Le PS qui s’impatiente n’ignore rien de tout cela de même.
3° Que faire pour sauver le bidule qui ne fasse pas en même temps une large cata ? Déficit, pouvoir d’achat, logement : Intervention de l’Etat
Bien sûr, avec des règles draconiennes, on rétablirait rondement en deux mois, certains des agrégats majeurs. Les députés si c’’était de nous on leur retirerait le gros du revenu perso, l’avion, le train et même le prix de la culotte. On croit désormais à l’action de l’Etat pour remettre le jeu de façon fairplay et équitable
Si c’était de nous, on trouverait 80 000 places de logement rien que dans Paris en moins de 48 heures.
On vendrait le sac de 50 kg de riz au prix de la petite boite de l’oncle ben’s .
Déficit, pouvoir d’achat, logement, la trilogie maudite. Vade retro ! on la conjurerait.
Tu imagines toutefois, les règles stratégiques strictes à respecter : brieveté de l’action, unité, concentration.
Or, on ne peut pas agir partout et sur tout, on ne peut pas baisser tout à la fois la voiture, le téléphone portable, la location du bouquet télé, l’abonnement mensuel de la petite au cercle d’équitation...
Cette conscience des réalités, nous conduirait à limiter au gain de pouvoir d’achat pompable d’autorité sur les loyers (100, 200, 300 euros faciles par tête de pipe).
On conseille donc la formule à l’UMP aussi bien qu’on la conseille au PS qui n’en a pas. Enfin, poliment veut-on dire on appelle leur attention !
NB : Au fait, on nous annonce dans toute la presse la construction d’une tour superbe, porte de Versailles, 200 mètres de haut (pas un locataire pour le moment). C’est un truc génial qui est à mettre au compte de Bertrand Delanoé. On mise assez, nous (mais sans exclusive) sur Bertrand Delanoé. C’est quasiment aussi beau qu’une pyramide d’Egypte (On espère seulement que Bertrand ne se prend pas encore pour Toutankhamon !]
Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien !
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Les Pensées zaz de l’Ocséna
Ocsena, Organisation contre le système-ENA... et pour la démocratie avancée
– http://ocsena.ouvaton.org
Messages
1. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 26 septembre 2008, 19:56
La flambée des prix nuit à la santé des Français (Le Point)
1° Le problème
"Face à l’augmentation du coût de la vie, les ménages réduisent leur budget santé. Ainsi, 40 % des Français ont renoncé à se soigner à cause du coût trop élevé des soins. Au palmarès des soins sacrifiés ou retardés : l’achat de prothèses dentaires arrive en tête."
2° La réponse ocséniste
Faire des rateliers durables ou faire des voitures polluantes est à la base un choix de société. Si les coûts ne sont pas les mêmes dans une branche et dans l’autre c’est que dans l’automobile tu n’as que les salaires OS, alors que dans la mécanique dentaire tu as la maison de campagne du prothésiste ET celle aussi mais plus grande du dentiste.
1. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 26 septembre 2008, 19:58
Pourquoi traiter nos actrices avec cette étrange dureté ?
1° Premièrement, on notera que le billet de cinoche coûte déjà le prix de plusieurs boites de sardines.
2° Deuxièmement, le business cinématographique étant le plus souvent affaire de familles et de dynasties,
le pognon de ces gens est quasiment assis sur d’immenses bancs de sardines.
3° Conclusion : Le 7e art est complètement antithétique du développement durable.
2. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 26 septembre 2008, 20:26
On vous le disait : Toulon c’est forcément le sabordage de la flotte française
Aidée des archi-nuls de la télé, Christine Lagarde s’emploie ce soir à foutre la trouille aux Français sur leurs éconocrocs placées dans les banques. Le fond de garantie en cas de besoin ne sera pas à la hauteur. Voilà en tout cas ce qu’ils auront retenus. C’est comme l’année où toutes les mamies allèrent acheter des tas de kilos de sucre de peur d’une pénurie.
3. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 26 septembre 2008, 22:08
Aujourd’hui c’est un vendredi noir (zaz)
« WaMu », la plus grosse caisse d’épargne américaine, a fait faillite
- Patin si j’en avais je laisserais pas mon pognon à la Poste ou l’Ecureuil !
4. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 26 septembre 2008, 22:11
Euh, ci-dessus, paniquez pas, c’est de l’humour !
5. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 26 septembre 2008, 22:24
Après le discours de Sarkozy, nous on s’attend à un hiver de crise très froid : pas de pognon, pas d’eau chaude, pas de confitures !
6. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 27 septembre 2008, 10:18
Pagnolesque
Le fameux cocktail de César, on s’en souvient, était fait de 4 tiers. Les sondages de CSA sont composés de même : 30 % des Français souhaitent, explique le Parisien, que Sarkozy conserve le rythme des réformes et 30 % qu’il l’accélère. Il va de soi en outre que 30 % sont contre et 30% sans opinion.
7. Politique française : cherchons la martingale (zaz), 1er octobre 2008, 00:07
Qui nous mange la soupe ?
Notre idée permanente est que tous les trous du budget et de la dette français doivent pour l’essentiel au train de vie de l’Etat en tant qu’Etat proprement politique (coût des différentes instances politiques : Sénat, Assemblée, Conseil économique et social, ministres, et autres fariboles.
Le Monde vient aujourd’hui de s’originaliser en bien en publiant un article mortel sur le Sénat, qu’il est impossible de n’avoir pas lu ce soir.
Subject : Le Sénat, pays où la vie est moins chère - Politique - Le Monde.fr
-http://www.lemonde.fr/politique/art...